Open talent : comment constituer un vivier de freelances ?

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Un salarié sur quatre estime pouvoir exercer son activité en freelance. Le freelancing a donc de beaux jours devant lui. Mais comment composer avec cette nouvelle donne du marché du travail ? On vous explique comment mettre en place une stratégie d'Open Talent pour constituer et animer un vivier de prestataires externes.

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Consultante et rédactrice RH, dirigeante de Semantik RH, j'accompagne les entreprises dans leur marketing de contenus RH

Sommaire de l'article

En 2023, plus de 3,3 millions de personnes étaient freelances en France. Ce chiffre ne cesse de progresser. Et un retour en arrière semble utopique.

D’après le rapport Malt x BCG, 84 % des indépendants sont satisfaits du travail qu’ils font, et 84 % des freelances français ne veulent pas retourner à un emploi salarié.

Plus encore, de nouveaux salariés pourraient embrasser une carrière freelance. Un salarié sur quatre estime pouvoir exercer son activité en freelance. Une étude Viavoice & Beager montre d’ailleurs que 50 % des salariés pensent sérieusement se lancer en tant que freelances dans les trois années à venir.

Cette tendance au freelancing devrait se renforcer dans les années à venir, avec une projection de 1,54 million de freelances dans les métiers de prestations intellectuelles d’ici 2030​.

Bref, pour les entreprises, la question qui se pose est de réussir à capter ces talents, à les attirer et à les fidéliser en organisant un pool de compétences externes composé de freelances. Bienvenue dans l’ère de l’Open Talent !

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Qu’est-ce que l’Open talent ? Définition !

Le concept d’Open talent désigne l’utilisation d’un vivier de talents externes pour répondre aux besoins de l’entreprise. Il est inspiré du terme “Open Innovation” qui désigne le fait d’innover à l’aide de ses sous-traitants et partenaires externes. 

En 2024, les limites de l’entreprise deviennent plus poreuses et les difficultés de recrutement sont toujours présentes. Plutôt que de se limiter aux employés en interne, les organisations se tournent vers des indépendants, freelances ou prestataires spécialisés, pour accéder à des compétences précises au moment opportun.

C’est une démarche complémentaire au recrutement. L’open talent permet une grande flexibilité et offre la possibilité de s’adapter rapidement à l’évolution des projets et des marchés. De plus, cela permet d’accéder à un instant T à des compétences pointues ou très spécialisées que l’entreprise ne pourrait pas s’offrir dans le cadre d’un recrutement permanent.

Comment créer un vivier de talents externes ?

Pour constituer un vivier de talents externes, il est nécessaire de développer une stratégie de sourcing efficace, de comprendre les attentes des freelances et de développer une relation de confiance avec les prestataires externes.

Le rapport sur l’Open Talent réalisé en 2022 par Le Lab RH, le cabinet Mazars et Malt fait un état des lieux des pratiques de recours au freelancing par les entreprises.

Zoom sur le recours à l’Open Talent

Les modes de recours à l’Open Talent diffèrent selon les typologies d’entreprise.

  • Les start-up recrutent des freelances pour intégrer plus rapidement des compétences en période de croissance rapide ou injecter de l’expertise ponctuellement.
  • Les TPE et PME utilisent l’externalisation pour embaucher à temps partagé lorsqu’elles n’ont pas les moyens d’internaliser un temps plein à l’année, ou à l’intérim pour pallier des besoins en compétences ponctuels.
  • Les grands groupes utilisent l’achat de prestations de services intellectuels via les ESN pour accompagner leur transition digitale, mais aussi l’intérim et l’outsourcing.

Les solutions de sourcing des talents freelance

Le sourcing des freelances peut se faire par le biais de plateformes spécialisées, telles que Malt, Upwork, ou Fiverr, qui permettent de trouver des talents rapidement et de sélectionner ceux qui correspondent le mieux aux besoins du projet.

Contrairement aux plateformes de recrutement classiques comme Indeed, ces plateformes se concentrent sur les missions ponctuelles et la mise en relation directe entre freelances et entreprises, favorisant la flexibilité et l’accès à des compétences spécifiques pour des projets courts ou des besoins immédiats. 

Les réseaux professionnels et les recommandations sont également des moyens puissants pour identifier des freelances de qualité et développer un réseau solide. Comme pour un recrutement classique, LinkedIn s’avère un outil particulièrement adapté pour rechercher ces profils à travers la recherche booléenne.

S’adapter aux attentes des freelances

Pour attirer des freelances, encore faut-il comprendre leurs attentes ! Beaucoup d’entre eux recherchent avant tout la liberté de choix et des missions enrichissantes. La transparence sur les projets, une bonne communication et une rémunération juste sont également des facteurs clés.

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La clé d’une collaboration continue, que ce soit sur plusieurs projets ou une période prolongée, réside dans une bonne relation de travail, comme l’indiquent 70 % des freelances dans une enquête de BDM .  Ce facteur prédomine largement sur l’intérêt pour le projet (54 %) et la fluidité de la communication (37 %).

A contrario, 74 % des freelances européens (73 % en France) indiquent refuser de travailler avec un client qui n’est pas en phase avec leurs valeurs. Au cours de leurs missions, les 10 principaux obstacles identifiés sont :

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L’entretien annuel peut devenir un moment clé pour l’engagement et la formation des équipes. Pour révéler tout son potentiel, notre partenaire Lucca a élaboré un guide avec des conseils pratiques pour impliquer les collaborateurs lors de préparation, identifier des besoins de formation et favoriser la montée en compétences.

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  • Les attentes irréalistes : 55 %
  • Le déficit de communication : 48 %
  • Le briefing inadéquat du projet : 47 %
  • Les processus internes rigides ou peu clairs : 35 %

Bref, il faut donc être avant tout clair sur les missions, comme on le fait dans le cadre de la fiche de poste d’un recrutement. Cela inclut des descriptions détaillées des objectifs, des livrables attendus, des délais et des modalités de collaboration. De cette manière, les freelances peuvent mieux comprendre les attentes et s’engager sereinement, sans ambiguïté sur leurs responsabilités et les résultats à atteindre.

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Comment fidéliser un pool de talents freelance ?

Une fois que les freelances ont été intégrés dans le vivier de talents, la question est de savoir comment les fidéliser et les engager sur le long terme.

Intégrer sans assimiler

Il est important d’intégrer les freelances dans les projets sans chercher à les assimiler complètement à l’entreprise. Les freelances apprécient leur indépendance, et la meilleure façon de les motiver est de les considérer comme des partenaires de confiance plutôt que comme de simples sous-traitants. Cela passe par une communication fluide, la reconnaissance de leur expertise et une intégration progressive au sein des équipes.

Attention à ne pas assimiler les freelances à des salariés ! Ces derniers ne sont pas payés pour multiplier les réunions d’intégration, il faut donc trouver le juste dosage.

Prendre soin de l’expérience prestataire

Tout comme l’expérience salarié est fondamentale pour fidéliser les employés, l’expérience prestataire est essentielle pour retenir les freelances. Cela passe par des actions concrètes : 

  • Créer des conditions de travail favorables et flexibles.
  • Respecter les délais de paiement.
  • Offrir des perspectives d’évolution de mission.
  • Considérer les freelances comme de véritables partenaires.
  • Reconnaître l’expertise.
  • Solliciter des feedbacks.

Autant de moyens efficaces pour assurer une collaboration durable !

Le rôle émergent du Chief Freelance Officer

Pour coordonner l’écosystème des indépendants, de plus en plus d’entreprises développent un rôle dédié : le Chief Freelance Officer. Son rôle est : 

  • De superviser la stratégie freelance.
  • De créer une vraie relation de confiance.
  • D’assurer une bonne intégration des talents externes dans les projets. 

C’est un poste à mi-chemin entre la gestion des ressources humaines et la direction des opérations, visant à maximiser l’efficacité et l’engagement des freelances.

Assurer une expérience prestataire réussie, la clé de l’Open Talent

En bref, pour constituer un vivier de talents externes et assurer la réussite de l’écosystème des freelances, il est indispensable de favoriser une expérience prestataire positive. Cela passe par des missions intéressantes, une communication ouverte et transparente, et une considération véritable des partenaires externes.

C’est seulement à travers une approche bienveillante et adaptée que l’on peut construire un pool de talents freelance dynamique et efficace. Et vu la dynamique actuelle du freelancing, il serait dommage de se priver de ces compétences précieuses pour le futur !

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