Quel est l’impact de l’IA sur le monde du travail ?
Le LaborIA, créé par le ministère du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion et Inria en novembre 2021, vient de publier les premiers résultats de son étude analysant les impacts de l’Intelligence Artificielle (IA) sur le travail, les travailleurs, l’emploi et les compétences.
Centré sur les impacts de l’usage des systèmes d’IA (SIA) en entreprise, le rapport récemment publié a constaté un écart entre les impacts supposés et réels de l’utilisation de l’IA dans un contexte professionnel.
Les auteurs ont identifié deux phénomènes convergents : les représentations sociales diffèrent selon la familiarité avec l’IA et l’intensité de l’impact perçu diminue au fil de la maturation du projet.
En effet, les utilisateurs de l’IA évoquent principalement des impacts positifs tels que l’autonomie et les compétences, tandis que ceux qui n’ont pas expérimenté l’IA redoutent des impacts négatifs tels que le délitement du lien social.
Les phases préliminaires du projet d’IA ont un impact élevé sur le sens du travail, l’évolution des compétences et l’autonomie, mais une fois le projet déployé, l’impact diminue.
Les auteurs du rapport soulignent que les représentations sociales peuvent être des freins puissants à l’usage de l’IA dans les organisations.
Par conséquent, ils recommandent aux acteurs économiques et politiques de s’appuyer sur des expérimentations concrètes de systèmes d’IA et de fournir un accompagnement adéquat aux salariés.
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Des emplois réellement impactés dans le futur par l’IA
Une autre étude vient de sortir sur l’IA, menée par des chercheurs d’OpenAI, d’Open Research et de l’université de Pennsylvanie, sur les conséquences de ChatGPT sur l’emploi.
L’étude, menée aux États-Unis, présente des chiffres assez concrets : 80 % des métiers devraient voir – au minimum – 10 % de leurs tâches transformées par l’intelligence artificielle. Pour 19% des métiers, le nombre de tâches impactées grimpe à 50%.
Dans un autre rapport, la banque américaine Goldman Sachs a estimé à 300 millions le nombre d’emplois dans le monde que des systèmes d’intelligence artificielle seraient susceptibles de remplacer. Soit environ un quart de l’activité mondiale.
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Je télécharge gratuitementMême si, toujours selon son étude, l’intelligence artificielle générative pourrait donner un coup de fouet à la productivité en augmentant de 7% le PIB mondial.
Selon les experts, certains métiers sont plus exposés que d’autres aux risques d’automatisation liés à la technologie GPT. Les emplois les moins impactés par l’IA devraient être, selon l’étude de Chat GPT, tous les métiers de “mains d’œuvres” : plombier, tailleur de pierre, athlète, conducteur d’engins, carreleur, mécanicien, cuisinier…
Les professions les plus vulnérables incluent les mathématiciens, les préparateurs d’impôts, les écrivains, les concepteurs de sites Web, les spécialistes des relations publiques, les comptables, les journalistes et les secrétaires juridiques.
En revanche, les métiers avec la plus forte variance, c’est-à-dire ceux qui sont moins susceptibles d’être impactés par GPT, sont les graphistes, les spécialistes du marketing de recherche et les gestionnaires financiers.
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