Emploi des seniors : quels changements pour 2026 ? 

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La loi vient de transposer trois accords nationaux interprofessionnels (ANI) dont un concernant l’emploi des seniors. Les travailleurs expérimentés devraient être mieux protégés et accompagnés dans leur leur maintien dans l’emploi. Comment préparer ces changements ?

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L’emploi des seniors au cœur du nouveau dialogue social

Promulguée le 24 octobre 2025, la loi de transposition des ANI marque une étape clé pour l’emploi des seniors. Elle intègre les accords signés entre syndicats et patronat en 2024 et 2025 sur le maintien dans l’emploi et les transitions professionnelles.

Objectif : mieux protéger les salariés expérimentés et anticiper les conséquences de la réforme des retraites.

Selon la Direction de l’information légale et administrative, seuls 60,4 % des 55-64 ans travaillent en France. Le taux chute à 38,9 % pour les 60-64 ans, bien en dessous de la moyenne européenne de 51 %. Cette situation fragilise les entreprises, qui voient partir une partie précieuse de leurs compétences.

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Pour y remédier, la loi impose une négociation obligatoire sur l’emploi et le travail des salariés expérimentés. Elle s’appliquera tous les quatre ans dans les branches et dans les entreprises d’au moins 300 salariés.

Les discussions devront porter sur le recrutement, le maintien dans l’emploi, les aménagements de fin de carrière et la transmission des savoirs. Les partenaires sociaux souhaitent aussi encourager la création de passerelles entre générations.

Mentorat, tutorat ou mécénat de compétences deviennent des outils stratégiques pour valoriser l’expérience.

Les entreprises de moins de 300 salariés ne sont pas directement concernées, mais pourront s’appuyer sur des plans d’action de branche.

Pour les responsables RH, cette réforme impose un travail de fond sur les politiques de gestion des âges. L’emploi des seniors ne se limite plus à un enjeu social, c’est désormais une condition de performance durable en entreprise.

Identifier les postes à risque, anticiper les départs et renforcer la mobilité interne deviennent des priorités.

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Des dispositifs concrets pour accompagner les carrières longues

La loi introduit également le contrat de valorisation de l’expérience (CVE), un CDI expérimental pour les plus de 60 ans. Ce contrat vise à lever les freins à l’embauche des demandeurs d’emploi seniors.

Il permet aux entreprises de recruter des profils expérimentés tout en bénéficiant d’une flexibilité encadrée sur la fin de carrière.

Ce dispositif s’accompagne d’un nouvel entretien de parcours professionnel, plus complet et plus espacé. Il devra être proposé dès la première année d’embauche, puis tous les quatre ans. Cet entretien abordera les compétences du salarié, son évolution possible et ses besoins de formation.

Un rendez-vous de mi-carrière, organisé autour des 45 ans, deviendra obligatoire. Il fera le lien entre la santé au travail, les conditions d’exercice du poste et la trajectoire professionnelle. À 60 ans, un nouvel entretien permettra d’évoquer les aménagements de fin de carrière ou le passage à temps partiel.

Autre mesure phare : la retraite progressive devient plus accessible. L’employeur devra justifier précisément tout refus de passage à temps partiel en fin de carrière. Les salariés pourront même affecter leur indemnité de départ à la compensation d’une baisse de salaire.

Enfin, la suppression de la limite de trois mandats pour les élus du CSE vise à renforcer la continuité du dialogue social. Les partenaires sociaux estiment que cette mesure préservera les compétences acquises par les représentants du personnel.

Pour les RH, elle offre une stabilité précieuse dans la conduite des négociations et la transmission des pratiques sociales. 

Ces évolutions font de l’emploi des seniors un pilier de la stratégie RH. Elles encouragent une gestion plus inclusive et anticipatrice des carrières longues. Les prochains mois seront décisifs pour transformer ces obligations légales en véritable levier de performance collective.

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