Fin 2021, le célèbre magazine FORBES titrait « Why 2022 Is The Year Of Workplace Culture ».
En effet, la pandémie a eu un impact conséquent et positif sur les organisations, avec notamment l’explosion du télétravail, la digitalisation des entreprises en général, la soif de reconnaissance de plus en plus forte chez les collaborateurs, ou encore, le développement professionnel.
Cependant, ces bouleversements ne peuvent s’opérer puis se stabiliser, sans un travail de fond, sur la culture des entreprises.
Pourquoi développer sa culture d’entreprise ?
Deux enjeux sont clairement établis : attirer les talents dans l’entreprise, puis les fidéliser.
Attirer
Si désormais, les candidats peuvent facilement avoir une fenêtre ouverte sur vos coulisses, (notamment grâce aux réseaux sociaux, LinkedIn, site carrière, site de notation type Glassdoor, etc.), il est d’autant plus primordial que de travailler votre image et réussir à laisser transparaître votre mission, vos objectifs ou encore votre mode de fonctionnement. Une culture lisible est attendue.
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Tout ce que vous entreprenez et communiquez pour donner envie à vos collaborateurs de rester, constitue les fondements même de votre culture.
Une étude de HAYS datant de 2017, démontrait déjà à l’époque que 71% des cadres seraient prêts à quitter leur emploi, pour un autre moins bien rémunéré, dès lors qu’ils y trouvent des tâches plus intéressantes, des possibilités d’évolution, mais aussi, une cadre et une ambiance de travail agréable.
Qui est Simon Sinek ?
Simon Sinek est un auteur et conférencier americano-britannique, influenceur en leadership, management et marketing. Sa réputation prend une ampleur mondiale en 2009, alors qu’il anime son tout premier TEDx. Son sujet est devenu littéralement viral. C’est le fameux « Start with WHY », une des conférences les plus regardées au monde sur YouTube.
Simon renverse alors les codes du marketing de l’époque, en proposant non plus de promouvoir ce que vous faites, mais pourquoi vous le faites.
Il intervient par ailleurs au sein d’entreprises, pour les accompagner dans leur transformation positive, notamment sur le plan culturel.
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Le modèle « Infinite »
Dans un de ses derniers livres paru en 2018, « The Infinite Game » (le jeu infini), Simon Sinek met en opposition les « jeux finis » et les « jeux infinis ».
Par exemple, en football comme aux échecs, des joueurs sont identifiés, les règles sont fixes et le but du jeu est clair. Les gagnants et les perdants sont facilement distingués.
En revanche, pour ce qu’il décrit être des jeux infinis, aussi bien dans les affaires, la politique ou la vie elle-même, les joueurs vont et viennent, les règles sont modifiables et il n’y a pas de finalité définie, c’est un mouvement constant.
Ainsi, les entreprises qui s’imprègnent de ce modèle-là , il les nomme les « Infinite-Minded Companies » et représentent selon lui, des entreprises à la culture idéale.
La culture idéale selon Simon Sinek
Voici les piliers qui constituent une culture d’entreprise idéale selon lui.
Just cause, plus qu’une mission, une cause juste
Dans le monde entrepreneurial, et pour la construction d’une marque, il est primordial de définir sa mission. Cette mission sera intimement liée au fameux « pourquoi ».
Or ici, la réflexion va encore plus loin. Il s’agit d’œuvrer pour une cause, une noble cause, si forte et si importante, que les collaborateurs s’impliqueront naturellement, qu’elle mobilisera l’ensemble de l’entreprise.
Existential flexibility, de la flexibilité oui, mais de la flexibilité existentielle
Autrement dit, une capacité à régulièrement se remettre en question, voire même à complétement bouleverser ses stratégies quand il le faut. Rien n’est figé.
Trusting teams, un environnement de confiance et plus encore
C’est une des clés primordiales du modèle infinite : réussir à créer un environnement où les collaborateurs deviennent la meilleure version d’eux-mêmes.
Ceci repose sur :
– Le droit de partager des idées.
– Le droit de se tromper.
– Le droit de demander de l’aide.
Mais aussi, pour les managers, avoir le courage de manager avec un état d’esprit infini : un mindset qui s’appuie sur la reconnaissance, la construction des relations et le travail pour le bien commun.
Worthy rival, ou quand la concurrence vous pousse à vous surpasser
Dans un principe d’amélioration constante, il est question de chercher tous ensemble à être meilleurs et non pas être « les meilleurs » sur le marché.
Les concurrents sont donc vus, non pas comme des rivaux, mais comme des possibilités de s’améliorer.
Culture 3.0 : vous avez tout intérêt à vous y mettre
Le modèle infinite rejoint beaucoup le nouveau concept en management appelé Harmocratie, qui séduit tant la génération Z.
L’idée ? Un management éclairé, de l’ouverture à la créativité et à l’innovation dans l’entreprise. Ce cadre de travail favorise la disparition des tensions sociales et des pensées parasites, mise sur l’auto-valorisation, la construction d’une organisation intuitive et la banalisation du changement.
Il est temps de prendre conscience de ces nouvelles attentes en termes de management et de culture d’entreprise.
Car si pour beaucoup, l’argent reste la clé et le moteur de leur succès, d’après Simon Sinek, tout repose en fait sur la culture d’entreprise et notamment la volonté et la détermination de leurs collaborateurs, ainsi que les ressources dont elles disposent.
Alors avoir une culture d’entreprise parfaite sans même avoir assimilé ces enjeux, revient à avoir une belle voiture, sans avoir le bon carburant pour la faire rouler.