Pourquoi vos collaborateurs peuvent vous quitter si vous ne leur proposez pas de formation
En 2024, la formation professionnelle est un enjeu majeur pour les salariĂ©s, avec 97% d’entre eux la considĂ©rant comme cruciale pour rester compĂ©titifs face Ă l’Ă©volution rapide des technologies (Edflex, 2024).
Un autre sondage réalisé par Lefebvre Dalloz révèle que 93% des employés, managers et décideurs sont activement engagés dans le développement de leurs compétences. Cet engouement pour la formation s’explique par la nécessité d’adapter leurs connaissances aux nouvelles exigences du marché.
Les chiffres montrent que 46% des salariĂ©s se forment pour anticiper les changements de leur mĂ©tier, et 58% cherchent Ă Ă©voluer dans leur poste actuel. De plus, 64% des employĂ©s affirment qu’ils se formeraient davantage si l’accès aux formations Ă©tait plus simple et mieux adaptĂ© Ă leurs besoins (Edflex, 2024).
Les formats les plus plébiscités incluent les vidéos en ligne (44%) et les MOOC (43%), prouvant que les salariés recherchent des solutions pratiques et accessibles.
Sans une stratégie de formation adaptée, les entreprises risquent non seulement de voir leurs talents partir, mais aussi de faire face à un déficit de compétences qui impactera leur compétitivité.
Il est donc essentiel pour les employeurs de proposer des formations régulières, pertinentes et accessibles pour retenir leurs collaborateurs et répondre aux besoins croissants du marché du travail.
La formation pour reconversion professionnelle : une demande croissante des salariés
En 2024, la reconversion professionnelle est donc devenue une tendance majeure.
Selon une enquête menée par OpinionWay pour le Project Management Institute, 56% des actifs envisagent un changement de carrière pour augmenter leur salaire, tandis que 36% recherchent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle. Cette tendance est particulièrement forte chez les jeunes de moins de 35 ans.
Cependant, la reconversion n’est pas sans obstacles. Selon cette mĂŞme Ă©tude, 43% des travailleurs ressentent une anxiĂ©tĂ© liĂ©e Ă l’idĂ©e de recommencer Ă zĂ©ro. Un autre frein majeur est le manque de formation adaptĂ©e, identifiĂ© par 30% des rĂ©pondants comme une barrière Ă leur reconversion (PMI, 2024).
Pour rĂ©ussir cette transition, 76% des salariĂ©s estiment qu’il est nĂ©cessaire d’acquĂ©rir une nouvelle formation ou certification. Parmi les options, 69% des sondĂ©s pensent qu’une formation en management de projet faciliterait leur reconversion (PMI, 2024).
La demande de reconversion est donc croissante, mais elle nécessite un soutien solide en matière de formation. Face à un marché en constante évolution, les entreprises doivent investir dans des programmes de formation adaptés pour retenir et accompagner leurs collaborateurs dans ces transitions.
La reconversion professionnelle, bien accompagnée, permet non seulement d’améliorer la satisfaction des salariés, mais aussi de répondre aux besoins de compétences émergentes.
Formation décevantes : que peuvent faire les entreprises ?
De nombreuses formations en entreprise déçoivent encore, et les entreprises doivent rapidement s’adapter pour rĂ©pondre aux attentes de leurs collaborateurs.
Selon le baromètre de la formation 2023 d’Edflex, bien que 78% des salariés affirment que leur entreprise propose des formations, seuls 60% en ont réellement connaissance. De plus, la qualité des formations est jugée médiocre : les salariés leur attribuent une note moyenne de 6,4/10.
Les principaux reproches concernent des formations souvent trop théoriques et déconnectées des besoins réels des collaborateurs. Par exemple, 50% des employés estiment que les formations proposées ne couvrent pas des sujets essentiels comme les soft skills ou des thèmes sociétaux tels que la RSE.
Pour inverser cette tendance, les entreprises doivent adapter leur approche en offrant plus de contenu digital et des formats autonomes. 81% des salariĂ©s souhaitent avoir accès Ă des ressources numĂ©riques de qualitĂ©, qu’ils peuvent consulter Ă leur rythme.
Plan de développement de compétences : désormais obligatoire ?
Le plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences est dĂ©sormais un outil incontournable pour les entreprises. Depuis la loi du 5 septembre 2018 sur la « LibertĂ© de choisir son avenir professionnel », il est devenu obligatoire pour l’employeur de proposer des actions de formation Ă ses salariĂ©s.
Cette obligation repose sur deux articles du Code du travail : l’article L.6312-1 qui stipule que l’employeur doit garantir l’accès Ă la formation professionnelle, et l’article L.6321-1 qui prĂ©cise que l’employeur doit veiller Ă l’adaptation des salariĂ©s Ă leur poste et au maintien de leur capacitĂ© Ă exercer leur emploi.
Au-delĂ de l’aspect lĂ©gal, un plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences bien Ă©laborĂ© permet aux entreprises de rester compĂ©titives. En effet, 50% des emplois actuels seront profondĂ©ment transformĂ©s d’ici 10 ans, ce qui rend la montĂ©e en compĂ©tences essentielle.
Pour rĂ©pondre Ă cette Ă©volution, l’investissement dans la formation est devenu stratĂ©gique. Selon une Ă©tude LinkedIn, les entreprises qui investissent dans la formation de leurs employĂ©s voient une augmentation de 94% de l’engagement de leurs collaborateurs.
Le plan de développement des compétences n’est pas seulement un outil de conformité. Il permet aux entreprises d’anticiper les mutations technologiques et d’améliorer la performance globale. D’ailleurs, une autre étude révèle que les entreprises investissant dans la formation améliorent leur productivité de 20%. Ainsi, ce plan permet non seulement de maintenir les talents, mais aussi de les fidéliser.
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Tendances formation : immersive learning, adaptive learning, micro learning…
Les tendances actuelles en formation mettent en avant trois approches majeures : l’immersive learning, l’adaptive learning et le micro-learning. Chacune de ces mĂ©thodes s’adapte aux nouveaux besoins des apprenants et aux rĂ©alitĂ©s technologiques.
L’immersive learning utilise la rĂ©alitĂ© virtuelle (VR), la rĂ©alitĂ© augmentĂ©e (AR) et des simulations pour plonger les apprenants dans des environnements interactifs et rĂ©alistes. Par exemple, un chirurgien peut s’entraĂ®ner Ă une opĂ©ration complexe en VR avant de l’exĂ©cuter rĂ©ellement. Cette mĂ©thode amĂ©liore l’engagement et la rĂ©tention des compĂ©tences, tout en permettant des rĂ©pĂ©titions dans un environnement sĂ©curisĂ©.
L’adaptive learning, de son cĂ´tĂ©, personnalise l’apprentissage en fonction des besoins spĂ©cifiques de chaque apprenant. Grâce Ă l’intelligence artificielle, cette mĂ©thode ajuste le contenu, le rythme et la progression selon les compĂ©tences de l’individu.
Cela permet une formation plus ciblĂ©e et efficace, en offrant Ă chaque apprenant un parcours unique adaptĂ© Ă son niveau et Ă ses objectifs. Selon une Ă©tude rĂ©cente, 76% des apprenants estiment qu’une personnalisation de la formation amĂ©liore leur engagement.
Le micro-learning, enfin, consiste Ă dĂ©livrer des micro-contenus de 2 Ă 5 minutes, souvent via des vidĂ©os, des quiz ou des infographies. Cette approche, particulièrement adaptĂ©e aux emplois du temps chargĂ©s, permet de s’intĂ©grer facilement dans des moments courts de la journĂ©e. En 2024, 64% des salariĂ©s indiquent qu’ils se formeraient plus souvent si les contenus Ă©taient prĂ©sentĂ©s sous forme de micro-leçons.
Ces trois tendances transforment la formation professionnelle en la rendant plus flexible, interactive et personnalisée, répondant ainsi aux attentes croissantes des apprenants modernes.
Les outils technologiques : toujours au cœur de la formation ?
Les outils technologiques sont toujours plus incontournables pour la formation professionnelle.
Leur rôle ne se limite plus à faciliter l’accès à des cours en ligne, ils sont au cœur des stratégies de montée en compétences dans un monde du travail en constante évolution.
L’intelligence artificielle (IA) en est un parfait exemple. Selon une Ă©tude menĂ©e par SAP et Odoxa, 51% des salariĂ©s français considèrent l’IA comme un atout stratĂ©gique pour optimiser les processus internes, notamment la formation. Cependant, seulement 28% des employĂ©s ont dĂ©jĂ eu l’occasion d’utiliser ces technologies, rĂ©vĂ©lant un dĂ©calage important entre l’intĂ©rĂŞt croissant pour l’IA et sa mise en pratique rĂ©elle.
Ce manque d’appropriation des outils technologiques reflète une problĂ©matique clĂ© : la nĂ©cessitĂ© d’investir massivement dans la formation. En effet, 60% des salariĂ©s expriment le besoin de davantage de formations pour maĂ®triser les outils technologiques, notamment l’IA, qui se dĂ©mocratise dans de nombreux secteurs.
Sans ces efforts de formation, les entreprises risquent de voir leur compétitivité diminuer face aux défis technologiques à venir.
Autre outil technologique : les plateformes LMS (Learning Management System), qui restent un pilier pour structurer et gérer ces formations. Ces systèmes permettent de suivre les progrès des apprenants, d’organiser les cours et de personnaliser les parcours en fonction des besoins.
Une étude de LinkedIn Learning montre que 94% des entreprises ayant adopté un LMS constatent une amélioration de la rétention des connaissances et de l’engagement des employés.
Qualiopi et CPF : ce qui a changé en 2024
En 2024, deux rĂ©formes majeures touchent la formation professionnelle en France : l’Ă©volution du Compte Personnel de Formation (CPF) et des ajustements dans le dispositif Qualiopi.
Qualiopi : un renforcement de la qualité et de la transparence
Le 1er janvier 2024 a marqué une nouvelle étape pour le dispositif Qualiopi, qui certifie la qualité des organismes de formation. Le décret n° 2023-1396 impose désormais aux organismes certificateurs de transmettre un rapport annuel de leur activité au ministère de la Formation professionnelle, à France Compétences et à l’instance nationale d’accréditation.
Ce renforcement de la transparence a pour but d’assurer un suivi plus strict de la qualité des formations financées.
Par ailleurs, les OPCO (Opérateurs de Compétences) pourront effectuer davantage de contrôles sur les organismes de formation, notamment via des inspections sur place en cas de signalements ou de non-conformités. Ces contrôles permettent de garantir que les formations financées respectent les standards de qualité, tout en accroissant la responsabilité des prestataires de formation.
CPF : une contribution financière pour les salariés
Depuis le 1er mai 2024, les utilisateurs du Compte Personnel de Formation (CPF) doivent dĂ©sormais participer financièrement Ă hauteur de 100 euros pour chaque formation suivie. Cette mesure, instaurĂ©e par la loi de finances, vise Ă Ă©conomiser 375 millions d’euros dans un contexte de maĂ®trise des dĂ©penses publiques liĂ©es Ă la formation.
Seuls les demandeurs d’emploi et les salariĂ©s bĂ©nĂ©ficiant d’un abondement (par leur employeur, un OPCO ou le Compte professionnel de prĂ©vention) sont exemptĂ©s de ce reste Ă charge.
Cette rĂ©forme a soulevĂ© des inquiĂ©tudes parmi les syndicats, notamment concernant l’impact potentiel sur l’accès Ă la formation pour les salariĂ©s aux revenus modestes. En effet, le coĂ»t additionnel pourrait dĂ©courager certains d’entre eux de suivre des formations pourtant cruciales Ă leur dĂ©veloppement professionnel. Il sera essentiel de surveiller l’impact de cette contribution sur le recours au CPF dans les mois Ă venir.
Ces évolutions en 2024 visent à mieux réguler le secteur de la formation, tout en assurant une qualité constante pour les bénéficiaires.
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