Détresse psychologique en entreprise : une amélioration en 2023 ? 

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La détresse psychologique s’est-elle “réduite” en 2023 ? En 2022, 34% des salariés étaient en burn-out dont 13% en burn-out sévère soit 2,5 millions de personnes. Qu’en est-il en cette fin d’année ?

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Détresse psychologique : en hausse ou en baisse en 2023 ? 

Le 12ème baromètre “État de santé psychologique des salarié(e)s français” du cabinet Empreinte Humaine vient de sortir et, avec lui, ses chiffres sur l’état de santé psychologique des français. 

Et ces derniers ne sont clairement pas bons, comme le confirme Christophe Nguyen, Fondateur du cabinet Empreinte Humaine, “si cette tendance de dégradation se confirme dans les prochains mois, il est très probable que, pour ces sous-populations, les arrêts maladie pour motif psychologique continuent à augmenter encore plus fortement que pour les autres catégories.”

Quels sont ces chiffres ? 

  • 48% des salariés en détresse, dont 17% à un niveau élevé.
  • Augmentation de 4 points par rapport à février 2023.
  • Secteur Public : 53% des salariés en détresse.
  • Secteur Privé : 47% des salariés en détresse.
  • Managers : 52% en détresse, augmentation de 8 points.
  • Salariés de Plus de 60 Ans : 60% en détresse, augmentation de 32 points.
  • Jeunes Actifs : 55% en détresse psychologique.
  • Femmes : 53% en détresse psychologique.

Le 12ème baromètre d’Empreinte Humaine révèle donc bien une tendance inquiétante vers une augmentation de la détresse psychologique chez les salariés français. 

Cette situation est influencée non seulement par des facteurs externes tels que la permacrise et l’inflation, mais aussi par des aspects liés au travail, avec 70% des salariés considérant que leur travail contribue à leur détresse psychologique. 

L’impact de l’augmentation de l’âge de départ à la retraite est également notable, affectant particulièrement les groupes vulnérables tels que les managers, les salariés de plus de 60 ans, les jeunes actifs et les femmes. Ces groupes sont les plus exposés aux risques psychosociaux au travail.

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Absentéisme et détresse des jeunes en hausse

L’absentéisme, un phénomène croissant dans le monde professionnel, trouve souvent ses racines dans la charge de travail intense et la qualité de vie au travail. 

Un lien direct est observé entre la santé psychologique des employés et leur tendance à prendre des congés maladie ou à envisager de quitter leur poste

Actuellement, 40% des salariés envisagent de démissionner, et ce chiffre double en cas de reprise de travail mal gérée après une absence. 

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Les préoccupations concernant l’engagement des jeunes générations envers le travail sont également en hausse. 

Une majorité écrasante de salariés (80%) perçoit que les jeunes ont une moindre volonté de travailler comparativement à leurs aînés. Cette perception est partagée par 70% des jeunes de moins de 29 ans eux-mêmes

De plus, il est courant de penser que les jeunes sont plus enclins à démissionner rapidement, avec 90% des salariés le croyant ainsi. Cette attitude des jeunes vis-à-vis du travail amène 60% des salariés à réévaluer leur propre rapport au monde professionnel.

Comment les entreprises peuvent-elles aider à réduire cette détresse psychologique ? 

Pour atténuer la détresse psychologique croissante parmi les salariés, les entreprises peuvent adopter plusieurs stratégies efficaces. Premièrement, il est crucial de reconnaître et de traiter la charge de travail excessive et les problèmes de qualité de vie au travail, qui sont des facteurs clés de l’absentéisme et de l’épuisement professionnel. 

En offrant un environnement de travail plus équilibré et en soutenant la santé mentale des employés, les organisations peuvent réduire significativement les congés maladie et les intentions de démission.

Une gestion adéquate du retour au travail après une absence est également essentielle. Les entreprises doivent développer des pratiques professionnelles pour accueillir et réintégrer les employés après des périodes d’absence, afin de minimiser les risques de détresse accrue et de démissions supplémentaires.

Par ailleurs, pour répondre aux préoccupations spécifiques des jeunes générations, les entreprises doivent comprendre et s’adapter à leurs attentes en matière de travail. 

Ceci implique de reconnaître leur besoin d’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ainsi que leur désir de trouver un sens et une valeur dans leur travail. 
En s’engageant à créer un environnement de travail plus inclusif et adaptable, les entreprises peuvent non seulement aider à réduire la détresse psychologique, mais aussi renforcer l’engagement et la fidélisation des jeunes talents.

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