Acomptes sur salaires : toujours aussi importants fin 2024 ?

Des salariés assez pessimistes concernant leur budget à venir

À l’approche de 2025, les perspectives financières des Français sont globalement négatives. 

Selon un sondage réalisé par Rosaly, seuls 26% des Français anticipent une amélioration de leurs finances pour l’année à venir. Une proportion significative, 33%, pense que leur situation restera identique à celle de 2024. Et 41% des répondants craignent une diminution de leurs revenus, traduisant un pessimisme marqué. 

Ce sentiment s’explique en grande partie par un contexte économique tendu, marqué par une inflation persistante et des pressions budgétaires accrues. Les dépenses liées aux fêtes de fin d’année, combinées aux hausses de prix, accentuent ces inquiétudes, poussant de nombreux ménages à rechercher des solutions pour gérer leur budget.

Cette pression se reflète dans l’augmentation des demandes d’acomptes sur salaire. Une autre étude, de Stairwage, enregistre une hausse de 35% des demandes d’acomptes entre octobre et novembre 2024. 

Cette progression s’accompagne d’un montant moyen demandé atteignant 256 euros en novembre, soit une augmentation de 20% par rapport aux mois précédents.

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Les acomptes sur salaire : une solution durable ?

L’acompte sur salaire, bien que légal et accessible, reste méconnu pour plus de la moitié des Français. En effet, 52% d’entre eux n’ont jamais entendu parler de ce dispositif. Il permet aux salariés de demander une avance correspondant aux jours déjà travaillés, leur offrant ainsi une flexibilité financière précieuse pour faire face à des imprévus ou à des dépenses spécifiques comme celles de fin d’année.

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D’après Stairwage, les fêtes de fin d’année sont une période où ce type de demande atteint des sommets. En 2024, l’entreprise a noté une forte accélération des demandes en décembre, suivant la tendance observée en octobre et novembre. Les salariés cherchent à anticiper les dépenses liées aux cadeaux, aux repas festifs ou encore aux voyages, ce qui explique cette augmentation.

Les jeunes générations, particulièrement sensibles à la flexibilité dans la gestion de leurs finances, adoptent de plus en plus cette pratique. La hausse de l’acompte moyen traduit à la fois la confiance dans ce système et l’impact de l’inflation.

Pour les employeurs, ce dispositif présente aussi des avantages. En facilitant la gestion des demandes grâce à la digitalisation, il réduit la charge administrative des services de paie. 

Par ailleurs, offrir cette option contribue à améliorer la satisfaction des salariés : un levier non négligeable pour renforcer l’engagement des collaborateurs et fidéliser les talents dans un contexte où 90% des entreprises françaises réduisent leurs dépenses, selon un rapport de Pleo.

L’acompte sur salaire devient progressivement un outil clé des politiques RH modernes. Il répond à une double demande : d’un côté, celle des salariés pour plus de flexibilité financière ; de l’autre, celle des employeurs pour des solutions simplifiées et engageantes. 

L’évolution des montants moyens demandés et la hausse continue des recours à cette pratique témoignent d’un changement durable dans le rapport au salaire.

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