L’entreprise, acteur attendu face aux maladies graves en entreprise
Le Baromètre 2024 de Cancer@Work souligne l’impact croissant des maladies graves, comme le cancer et les maladies chroniques, sur le milieu professionnel.
Actuellement, 42 % des salariés en France connaissent au moins un collègue atteint de cancer, et 33 % en côtoient un souffrant d’une maladie chronique.
Ces chiffres traduisent une réalité pressante : le besoin d’un accompagnement adapté en entreprise, exprimé par 65 % des actifs pour le cancer et 63 % pour les maladies chroniques.
Depuis 2016, la sensibilisation aux dispositifs d’aide a doublé, passant de 23 % à 43 %. Ce changement est plus marqué parmi ceux ayant été malades eux-mêmes : 63 % connaissent maintenant les aides disponibles, contre 38 % il y a huit ans. Pourtant, 59 % des personnes ayant vécu un cancer et 65 % des malades chroniques trouvent difficile d’annoncer leur condition au travail, soulignant un tabou persistant.
Les entreprises se doivent d’agir face à cette situation. D’après le Baromètre, 30 % des salariés atteints de maladies chroniques estiment que l’information fournie par leur employeur sur l’impact de leur condition en entreprise reste insuffisante. De plus, près de 40 % des actifs qui ont repris le travail après un arrêt maladie ressentent un manque de soutien, n’arrivant pas à retrouver pleinement leur place. Ces données montrent l’importance d’un environnement inclusif, où l’information et le soutien sont assurés.
En réponse, les entreprises sont invitées à renforcer les dispositifs de réintégration et à offrir des formations aux managers pour mieux accompagner les collaborateurs malades. Ce soutien permet non seulement de réduire les préjugés liés à la maladie, mais aussi de répondre aux attentes croissantes des salariés, qui souhaitent voir leurs employeurs agir concrètement face aux maladies graves.
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Les dirigeants : des acteurs également impactés par les maladies en entreprise
Les dirigeants de TPE et PME sont eux aussi durement impactés par les maladies graves. D’après une enquête de la Fondation MMA et du Lab de Bpifrance, 4 % des 1 500 dirigeants interrogés ont été confrontés à une maladie longue, comme le cancer. Pour 44 % d’entre eux, cette épreuve a suscité une véritable crainte pour l’avenir de leur entreprise, et 21 % ont observé une baisse de chiffre d’affaires pendant leur maladie.
Malgré ces difficultés, la majorité des dirigeants (84 %) choisissent de conserver leur rôle, même en période de traitement. En revanche, les conséquences sur leur quotidien sont nombreuses. En plus des démarches administratives et des réorganisations internes, beaucoup ressentent un isolement, notamment sur des décisions stratégiques.
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Je téléchargeLa maladie d’un dirigeant entraîne souvent des adaptations importantes au sein de l’entreprise. Pour faire face aux absences, certains fondateurs ont dû s’appuyer sur des proches ou réorganiser les responsabilités, tandis que d’autres envisagent des solutions collectives.
Cependant, ces adaptations se heurtent à des obstacles. Les démarches administratives, par exemple, représentent une source de frustration importante : « Vous passez un temps infini à essayer de comprendre ce qu’on attend de vous », explique un chef d’entreprise.
Face à ces réalités, la prévoyance et la prévention apparaissent souvent insuffisantes et peu accessibles, particulièrement pour les créateurs d’entreprises.
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