Burnout, Bore-out, Blur-out… : où en est-on de la souffrance au travail ?

Souffrance au travail : quels salariés sont les plus touchés ?

Ignition Program, une agence de conseil RH certifiée B Corp™, a récemment publié une étude sur le burnout, bore-out et blur-out. Cette enquête vise à sensibiliser les travailleurs sur ces phénomènes et à prévenir les risques associés. Les résultats montrent une réalité complexe où le bore-out, le brown-out et le blur-out sont de plus en plus présents.

“En 2024, 53% des salariés déclarent souffrir de niveaux de stress élevés, une augmentation de 13 points par rapport à 2023.”

(étude Ignition Program) 

De plus, 62% des répondants signalent un épuisement physique, en hausse de 11 points. La distance émotionnelle, qui traduit des difficultés relationnelles et une perte de confiance, touche 51% des salariés, soit une augmentation de 11 points.

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Une crise de sens et d’alignement

Près de 47% des salariés sont mentalement désengagés, exprimant souvent le désir de quitter leur poste, une hausse de 9 points. Environ 45% des employés souffrent de déficience cognitive, avec des difficultés de concentration et d’adaptabilité, en augmentation de 7 points. 

Les jeunes travailleurs, âgés de 18 à 25 ans, sont particulièrement affectés, avec une surreprésentation de 10% pour le désengagement.

Les employés subordonnés présentent également des risques accrus : +16% pour la distance mentale, +5% pour l’épuisement physique et +3,5% pour la distance émotionnelle. Les femmes sont également plus touchées par ces symptômes de souffrance, avec une surreprésentation de 9%. 

Certains secteurs, comme l’immobilier (+58%), les SSII (+32%) et l’énergie (+15%), montrent des niveaux de souffrance alarmants. 

Dans les petites entreprises (TPE), la souffrance au travail a fortement augmenté, passant de 42% en 2023 à 58% en 2024, soit une hausse de 16 points. Les “bullshit jobs”, définis comme des emplois perçus comme inutiles, exacerbent les phénomènes de bore-out et blur-out.

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Ce manque de sens entraîne une frustration chronique, se manifestant par des symptômes typiques du bore-out, tels que l’ennui professionnel et le désengagement mental.

Des données qui soulignent l’importance de repenser les pratiques managériales et les processus organisationnels pour créer un environnement de travail plus équilibré et valorisant.

Quels conseils pour réduire la souffrance au travail ? 

Pour répondre à l’urgence de la souffrance au travail, Ignition Program recommande une approche systémique et proactive. Les entreprises doivent aller au-delà des solutions superficielles et réinventer le sens du travail pour transformer la souffrance en opportunité d’innovation et d’engagement.

Il est crucial de détecter les signaux de faiblesse en mettant en place des outils réguliers d’évaluation comme le test burnout. Connaître les leviers motivationnels des salariés permet de renforcer leur alignement professionnel. Chaque individu a des besoins primaires et personnels qu’il est essentiel de reconnaître et d’intégrer dans leur travail.

Les entreprises doivent investir dans la formation des managers pour qu’ils puissent repérer les signes de souffrance et adopter des approches bienveillantes. Les modèles de management doivent évoluer pour valoriser l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle, la reconnaissance et l’autonomie.

Enfin, un travail de fond en ressources humaines est nécessaire pour créer un socle de confiance et de relations vertueuses. Instaurer la sécurité psychologique et encourager le feedback constructif sont des éléments clés pour améliorer la performance et le bien-être des salariés.

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