Titres restaurant : que devient l’argent non utilisé ?

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Les tickets restaurant font partie des avantages les plus appréciés par les salariés. Mais que peut-on faire des sommes non utilisées qui restent sur une carte titre restaurant ? Que dit la loi ?

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Carte titre restaurant : les salariés apprécient… mais n’utilisent pas toujours

Que pensent les salariés de la carte titre restaurant en 2025 ? Du bien, mais pas que. Si cet avantage est très populaire, son usage réel reste limité dans certains cas.

Selon le baromètre 2025 de l’institut Selvitys pour la start-up Openeat, 65 % des bénéficiaires jugent le plafond journalier de 25 euros trop bas. Ce plafond les empêche d’utiliser pleinement leur carte titre restaurant pour leurs repas ou leurs courses.

Toujours selon cette étude menée pour la start-up Openeat, 30 % des salariés disent oublier leur carte. Pire encore : 12 % estiment qu’elle ne correspond pas à leurs habitudes de consommation. 

Et 66 % des télétravailleurs déclarent ne pas utiliser leur carte titre restaurant lorsqu’ils travaillent chez eux.

Résultat : de nombreux salariés laissent des sommes non négligeables dormir sur leur carte. Près d’un salarié sur trois disposerait sur son compte d’un solde supérieur à 100 euros.

Un phénomène qui pose une vraie question juridique et organisationnelle pour les employeurs.

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Une durée d’utilisation fixée par le Code du travail

La loi encadre strictement l’utilisation des titres-restaurant. Ces titres sont valables du 1er janvier au 31 décembre de l’année d’émission. Une période de deux mois supplémentaires est accordée, jusqu’à fin février de l’année suivante.

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Cela vaut pour les titres papier comme pour la carte titre restaurant. C’est l’article R. 3262-5 du Code du travail qui fixe ces règles. Il prévoit aussi une possibilité d’échange.

Les titres papier non utilisés peuvent être échangés gratuitement. Le salarié doit les remettre à l’employeur dans les 15 jours suivant la fin de validité. Ils sont alors remplacés par des titres de l’année en cours, pour une nouvelle période.

Ce droit à l’échange ne vaut pas remboursement. Le salarié ne peut pas demander à récupérer la somme en euros. Seule exception : s’il quitte l’entreprise, il peut récupérer sa contribution personnelle, comme prévu par l’article R. 3262-11 du Code du travail.

Concernant la carte titre restaurant, les règles sont proches. Le solde peut être automatiquement transféré vers la nouvelle période, selon les modalités de l’émetteur. Parfois, une action manuelle est nécessaire via l’application mobile.


Mais dans tous les cas, les titres non utilisés et non transférés sont perdus. Aucun remboursement n’est prévu. L’argent non consommé reste chez l’émetteur, sauf dispositions contractuelles contraires.

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