Grève du 18 septembre : quels risques pour le salarié absent ?

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Si la grève est un droit pour le salarié, elle suppose aussi des devoirs. Que risquent vos collaborateurs s'ils sont absents pour grève ?

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La grève : un droit constitutionnel encadré par la loi

Le 18 septembre, plusieurs organisations syndicales ont appelé à la grève pour protester contre la politique salariale et sociale.

Dans de nombreuses entreprises, des salariés vont donc s’absenter pour suivre ce mouvement. Pour les directions RH, la question se pose immédiatement : quels sont les droits des salariés et les risques associés à une telle absence ?

Le droit de grève est un droit fondamental garanti par la Constitution française et le Code du travail. Aucun salarié ne peut être sanctionné ou licencié pour avoir exercé ce droit, à condition de respecter le cadre légal

L’absence liée à une grève est considérée comme légitime et ne constitue pas une faute professionnelle.

Cependant, l’exercice de ce droit implique certaines obligations. Le salarié doit participer à une cessation collective et concertée du travail.

Une grève isolée, sans revendication professionnelle partagée, ne bénéficie pas de la même protection. 

De plus, dans certains secteurs sensibles, comme les transports ou la santé, la loi prévoit des obligations de service minimum ou de préavis.

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Pour les services RH, il est essentiel de bien distinguer une absence injustifiée d’une absence liée à la grève. En cas de mouvement déclaré et suivi collectivement, le salarié ne peut pas être considéré comme en faute.

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Si l’absence du salarié en grève est protégée, elle entraîne néanmoins une retenue sur salaire. La règle est simple : pas de travail effectué, pas de rémunération versée.

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Cette retenue doit correspondre uniquement à la durée de la grève et ne peut dépasser le temps réel d’absence.

Il est interdit pour l’employeur d’appliquer des sanctions disciplinaires en raison de la participation à une grève régulière

En revanche, si le salarié commet une faute pendant le mouvement, comme des actes de violence ou le blocage illégal de locaux, l’entreprise peut engager des procédures disciplinaires.

La distinction entre exercice du droit de grève et abus est donc fondamentale.

Pour les RH, la gestion de la grève du 18 septembre doit s’appuyer sur une communication claire. Expliquer aux salariés leurs droits et devoirs permet d’éviter des tensions inutiles.

Côté paie, il convient d’ajuster les bulletins de salaire de manière transparente, en appliquant la retenue proportionnelle prévue par la loi.

Enfin, il est important de rappeler que le dialogue social reste l’outil privilégié pour anticiper et gérer ces mouvements.

La grève n’est pas une faute, mais elle reflète souvent un malaise ou des revendications qui méritent d’être entendues. Les RH jouent un rôle clé pour transformer ce moment de tension en levier de concertation.

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