Des aides reconduites mais réduites pour 2025
Le dispositif d’aide à l’embauche d’apprentis, d’un montant uniforme pour toutes les entreprises, de 6 000 euros jusqu’à fin 2024, évolue en 2025.
Le gouvernement a dernièrement annoncé son maintien, mais avec des montants réduits :
- 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés.
- 2 000 euros pour les entreprises de 250 salariés et plus, sous certaines conditions.
Cette décision évite un retour à la situation prévue avant la crise sanitaire, où seules les petites entreprises étaient concernées par ces aides. Le gouvernement souhaite ainsi continuer à soutenir l’apprentissage dans toutes les structures, quels que soient le secteur ou le niveau de diplôme préparé.
En maintenant une aide à l’embauche d’apprentis pour tous les niveaux de diplôme, le gouvernement répond à la demande des entreprises de disposer de main-d’œuvre qualifiée. Ce soutien est perçu comme un élément clé pour assurer la continuité des embauches dans des secteurs stratégiques.
Talents : 2 masterclass pour bien appréhender 2025
La gestion des talents est un enjeu stratégique incontournable pour 2025. Pour approfondir deux thématiques clés de ce sujet, notre partenaire Lucca propose deux masterclass animées par des experts. La première explore la transparence de la rémunération comme levier de fidélisation et de recrutement, avec 8 conseils pratiques adaptés aux différents moments de vie du collaborateur. La seconde se concentre sur le management par les compétences, une approche stratégique pour développer et optimiser les compétences des collaborateurs en vue des objectifs de l’entreprise. Ces sessions seront accessibles en ligne du 20 janvier au 2 février 2025. Deux autres masterclass sont également proposées sur la conformité RH et le budget RH.
Je m’inscrisA lire également :
- Rupture anticipée du contrat d’apprentissage : motifs et procédures
- L’apprentissage a-t-il encore un avenir en France ?
- L’alternance : la voie royale pour l’insertion professionnelle ?
Quels impacts pour les entreprises en 2025 ?
Pour les PME, la réduction de l’aide à 5 000 euros représente un ajustement, mais le soutien reste significatif. Cette somme continue à couvrir une partie importante du coût de l’apprentissage, facilitant ainsi le recrutement de jeunes talents.
Pour les grandes entreprises (250 salariés et plus), l’aide est plafonnée à 2 000 euros. Cependant, elles doivent respecter des quotas : 5% d’alternants dans leurs effectifs ou montrer une progression dans ce domaine. Cette condition vise à inciter les grandes structures à s’investir davantage dans la formation professionnelle.
Les employeurs bénéficient également d’un dispositif spécifique pour les apprentis en situation de handicap. Dans ce cas, l’aide reste à 6 000 euros et est cumulable avec d’autres aides. Ce soutien particulier souligne l’engagement du gouvernement à favoriser l’inclusion et l’égalité des chances dans le monde du travail.
Une stratégie pour maintenir l’essor de l’apprentissage
Grâce aux aides exceptionnelles mises en place ces dernières années, le nombre de contrats d’apprentissage a dépassé un million fin 2023. Cette progression témoigne de l’importance des dispositifs d’accompagnement pour les entreprises et les jeunes. L’objectif du gouvernement est de préserver cette dynamique tout en réduisant l’impact budgétaire pour l’État, qui a vu ses coûts doubler entre 2018 et 2021.
L’apprentissage représente un levier stratégique pour les entreprises, leur permettant de former des salariés adaptés à leurs besoins. Ce dispositif constitue aussi une solution efficace pour répondre aux pénuries de compétences dans certains secteurs clés comme l’industrie, le numérique ou encore les métiers du soin.
Pour les jeunes, l’apprentissage reste une opportunité privilégiée d’entrée sur le marché du travail. Le maintien des aides garantit une attractivité financière pour les employeurs, qui peuvent investir davantage dans la formation de leurs recrues.
Le décret officialisant ces nouvelles mesures autour de l’embauche d’apprentis sera publié courant janvier 2025. Les entreprises doivent donc se préparer à ces ajustements tout en continuant à valoriser l’apprentissage comme un levier de croissance et de renouvellement des compétences.
En adaptant leurs stratégies, elles pourront bénéficier pleinement des opportunités offertes par ce dispositif renouvelé.
A lire également :