Octobre Rose et Movember : un levier de cohésion en entreprise ?

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La prévention santé peut-elle aider à ressouder les équipes, à l’heure où le télétravail fait craindre un désengagement ? Alors qu’Octobre Rose commence et que Movember est annoncé, comment créer un esprit de cohésion autour de ces événements ?

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Quand les campagnes de santé deviennent des moteurs de culture d’entreprise

Octobre Rose et Movember sont désormais incontournables dans la vie des organisations. Selon Corpogames, qui conçoit des formats participatifs, leur essor traduit un besoin double : donner du sens et renforcer la culture interne. 

Défis créatifs, quiz santé, ateliers de sensibilisation ou challenges hybrides sont autant de leviers pour transformer la prévention en expérience collective.

Ces événements permettent d’ouvrir le dialogue sur des sujets sensibles comme le dépistage, la sédentarité ou l’après-cancer.

Une femme sur huit développe un cancer au cours de sa vie et une sur trois connaît ensuite une dépression (selon Santé Publique France). 

Les entreprises sont donc confrontées à l’enjeu de réintégrer, accompagner et sensibiliser leurs salariés dans la durée. La prévention prend tout son sens lorsqu’elle est vécue collectivement.

“La prévention, ce n’est pas juste des affiches ou des slogans. C’est avant tout de la sensibilisation. Et comme rien n’est plus fort que le collectif pour prendre conscience et agir, elle devient, au-delà de la solidarité, un moyen concret de renforcer la cohésion et la fierté d’appartenance pour affronter les vrais défis, qu’ils soient humains, sanitaires ou organisationnels.”

Rony Msika, cofondateur de Corpogames

Octobre Rose et Movember ne sont pas seulement des rendez-vous symboliques. Ils deviennent des opportunités pour faire émerger de nouvelles pratiques managériales et développer une identité collective plus forte.

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L’accompagnement des aidants comme révélateur de leadership et d’entraide

Au-delà de ces campagnes de santé, la question des aidants illustre aussi l’impact de la prévention sur la cohésion interne. 

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Selon l’étude menée par BVA Opinion pour l’Alliance Professionnelle Retraite Agirc-Arrco, encadrer un collaborateur aidant agit comme un accélérateur de confiance et de performance.

Les managers concernés évaluent leur efficacité à 8/10 en moyenne, contre 7,2/10 pour ceux n’ayant jamais vécu cette expérience.

L’accompagnement développe des soft skills clés : 78 % des managers ayant encadré un aidant déclarent avoir renforcé leur écoute, contre 60 % pour les autres. La réactivité face à l’imprévu progresse aussi (69 % contre 62 %). 

Les effets se diffusent bien au-delà du duo manager-aidant. Toujours selon l’étude, 76 % des managers observent plus de cohésion et d’entraide dans leurs équipes, et 72 % constatent davantage de motivation.

L’équipe apprend à se réorganiser, à innover collectivement et à rendre l’équité visible, comme le résume un manager : « L’équipe a spontanément organisé un roulement pour soulager le collègue. »

Cette dynamique s’inscrit dans une logique circulaire. Ce que gagne le manager en leadership rejaillit sur l’équipe, qui soutient l’aidant, ce qui incite l’organisation à structurer ses pratiques.

Trois quarts des managers interrogés considèrent d’ailleurs que la capacité à encadrer un aidant sera une compétence clé demain.

Les chiffres confirment cette tendance : 94 % des managers ayant bénéficié de dispositifs d’accompagnement jugent ces outils utiles, voire très utiles.

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Pourtant, seuls 29 % des managers interrogés en disposent réellement dans leur entreprise. Les marges de progression sont donc importantes pour transformer ces expériences positives en pratiques durables.

La prévention santé n’est plus une action périphérique, elle devient un levier stratégique de cohésion, d’engagement et de performance collective dans des organisations confrontées à l’isolement du télétravail et à la montée des vulnérabilités.

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