La semaine de 4 jours est-elle un peu trop idéalisée ?

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La semaine de 4 jours séduit une majorité de Français. Mais est-elle envisagée avec ou sans réduction du temps de travail et du salaire ? Est-ce une option réaliste ou encore idéalisée ?

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Une semaine de 4 jours idéalisée ?

Une récente étude menée par Indeed en collaboration avec OpinionWay auprès de 1138 actifs français des secteurs public et privé, s’est penchée sur le concept de la semaine de 4 jours. 

La semaine de quatre jours séduit fortement les salariés, qui y associent des bénéfices significatifs sur leur qualité de vie et leur rapport au travail.

Une majorité des répondants (77 %) estiment qu’un tel mode de travail aurait un impact positif sur leur bien-être général. Ils sont 71 % à envisager une amélioration de leur santé mentale, et 68 % à anticiper un gain de productivité, une tendance encore plus marquée chez les 18-30 ans (74 %).

Un sentiment partagé, mais moins répandu (55%) suggère que ce rythme intensifié n’entraînerait pas de fatigue supplémentaire. 

Sur le plan professionnel, les avantages semblent également conséquents : 67% s’attendent à une motivation renforcée et 60% (68% chez les 18-30 ans) pensent que l’absentéisme diminuerait, point majeur pour les entreprises face à l’augmentation de l’absentéisme post-Covid.

Plus de la moitié des répondants (55%) se sentiraient plus loyaux envers leur entreprise et 54% estiment que leur journée de travail ne serait pas plus difficile qu’actuellement. 

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Selon 54 % des jeunes actifs, ce mode de travail pourrait aussi favoriser l’emploi, une perception moins partagée par les plus de 30 ans, dont seulement 43 % y voient un levier en ce sens.

Cependant, les inquiétudes subsistent concernant une possible stagnation des salaires (52% des répondants) et des difficultés d’organisation (51%) suite à ce changement. 

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Des journées plus longues ou un salaire moindre ?

Selon l’étude, 67% des salariés aimeraient adopter la semaine de 4 jours en conservant la même quantité d’heures hebdomadaires que dans leur poste actuel (donc avec des journées de travail plus longues)

Seuls 28% aimeraient travailler 4 jours par semaine, même avec une rémunération diminuée ( via un temps de travail hebdomadaire réduit).

Le scénario jugé le plus avantageux (maintien du salaire pour une réduction du temps de travail hebdomadaire) séduit 82 % des répondants. Cette option recueille un soutien encore plus marqué chez les 18-30 ans (88 %).

Une journée “off” en plus : pour faire quoi ?

L’étude met en évidence les activités privilégiées par les Français s’ils bénéficiaient d’une journée supplémentaire grâce à la semaine de quatre jours.

Majoritairement, ils priorisent le repos (47%) et les loisirs (46%), et envisagent aussi de réaliser plus calmement les tâches quotidiennes (44%). Le classement change légèrement chez les 18-30 ans, qui favorisent les loisirs devant le repos.

Des écarts significatifs se dessinent selon le genre et la catégorie socio-professionnelle : les femmes privilégient davantage le repos et les tâches ménagères, tandis que les hommes expriment une volonté plus marquée de développer leur vie sociale et de s’engager dans de nouveaux projets.

Les CSP+ s’orientent vers les loisirs et les projets personnels, alors que les CSP- valorisent le repos et les tâches quotidiennes. De manière surprenante, 12% des sondés envisageraient d’utiliser ce jour supplémentaire pour travailler plus tranquillement.

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