Un manager plus humain, plus respectueux, plus méthodique
D’après la 3ᵉ édition du Baromètre des Soft Skills menée par LégiSocial et TodoSkills, les attentes envers le manager évoluent. Cette étude, publiée en mars 2025, révèle une nette préférence pour un management plus empathique et structuré.
L’écoute active reste la compétence la plus attendue. Plébiscitée par 92 % des répondant·es, elle incarne le socle d’une communication de qualité. La communication orale, en revanche, recule légèrement.
Le respect progresse fortement cette année (+9,8 %). Il devient la soft skill interpersonnelle la plus valorisée chez un manager, devant l’acceptation du feedback. Cela traduit une volonté de relations professionnelles plus équilibrées.
La responsabilité, qualité phare du leadership, est attendue par 78,5 % des répondant·es. Elle devance le professionnalisme, qui gagne cinq points par rapport à 2023. Les équipes veulent des managers engagés, fiables et capables d’assumer leurs choix.
Les compétences méthodologiques, en forte progression, font aussi leur entrée dans le top 12. Les salarié·es apprécient les managers capables de structurer le travail sans brider l’autonomie.
À noter également : la résolution de problèmes reste essentielle, tout comme l’ouverture à la nouveauté.
Les soft skills en recul traduisent une autre évolution. L’attitude positive et la curiosité chez un manager perdent chacune plus de neuf points. Ce changement suggère un recentrage sur des compétences plus concrètes et opérationnelles.
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Leadership et genre : des sensibilités encore différentes en entreprise
Si certaines attentes sont partagées, d’autres varient selon le genre.
C’est notamment le cas de l’intelligence émotionnelle, jugée prioritaire par 55,5 % des femmes contre 37,8 % des hommes. Cette différence interroge la manière dont chacun perçoit la gestion des émotions au travail.
Les femmes semblent accorder plus d’importance, concernant leur manager, à la compréhension, à l’écoute et à l’adaptation.
Les hommes, eux, valorisent davantage la négociation (32,7 % contre 25,6 % pour les femmes). Cette compétence, liée à l’influence, reflète une autre approche du pouvoir managérial.
Ces écarts ne doivent pas masquer un rapprochement progressif des attentes. La majorité des répondant·es recherchent avant tout un leadership équilibré, juste et cohérent. Le genre n’efface pas les aspirations communes à plus de reconnaissance et de transparence.
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Pour les RH, ces données sont précieuses. Elles permettent d’adapter les formations managériales et d’intégrer les soft skills dès le recrutement. Miser sur un leadership relationnel devient un levier fort d’engagement et de fidélisation des talents.
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