Intentions d’embauches : même niveau qu’en 2019 ? 

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Après deux années particulièrement bénéfiques pour les candidats, les intentions d’embauches sont revenues, en 2024, au niveau de 2019. Qu’est-ce que cela signifie pour le marché du travail ?

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Des intentions d’embauche soutenues, notamment par les TPE et PME

L’édition 2024 du baromètre annuel de France Travail avec le Credoc met en lumière des intentions d’embauche soutenues, notamment par les TPE et PME. 

Malgré un contexte de croissance en berne, le marché du travail demeure dynamique. Les intentions d’embauches restent à un niveau historiquement élevé, témoignant ainsi du dynamisme du marché. Après 2 années exceptionnelles, les intentions d’embauche reviennent donc au niveau de 2019.

Près de 2,8 millions de projets de recrutement sont prévus pour 2024, principalement dans les services. Ce chiffre, bien que représentatif, ne prend pas en compte les contrats courts ni la fonction publique d’État. On note cependant un recul net par rapport à 2023, notamment dans le secteur de la construction.

Ce changement conjoncturel se traduit par un basculement des intentions d’embauche portées par de “nouvelles activités” à un “surcroît d’activité”. 

La nouvelle convention Unédic, en préparation, suscite des interrogations quant à d’éventuelles baisses de durée d’indemnisation ou d’allocation, ainsi qu’à des changements dans les critères d’éligibilité.

Les intentions d’embauche sont principalement portées par les TPE et PME (7 projets d’embauche sur 10 concernent des entreprises de moins de 50 salariés), soulignant leur importance dans la dynamique de l’emploi.

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Globalement moins de difficultés de recrutement

En 2024, 57,4% des employeurs prévoient des difficultés de recrutement, en baisse de 3,6 points par rapport à 2023, contre 61% l’année précédente, mais ce chiffre reste nettement plus élevé que celui de 2019 (50,2%). Néanmoins, ces obstacles restent élevés pour certains métiers comme les carrossiers automobiles ou les aides à domicile.

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Cette augmentation notable des embauches, conjuguée à une baisse du chômage, rend la main-d’œuvre plus rare. Les employeurs soulignent également le manque d’adéquation des profils des candidats, voire le rejet des conditions de travail.

La part des abandons de recrutement en raison du manque de candidats a légèrement augmenté, passant à 6,9% en 2023 contre 6,2% en 2022. 

En 2023, environ 245 000 offres déposées à France Travail ont été abandonnées faute de candidats, dont 161 000 concernaient des emplois durables.

En ce qui concerne les recrutements abandonnés faute de candidats adéquats, combien sont-ils réellement ? Entre 338 000 et 516 000 en 2023, dont 222 000 à 339 000 en contrats à durée indéterminée ou déterminée de plus de six mois, selon les estimations de France Travail. 

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Cela représente une augmentation d’environ 10% par rapport à 2022. Ces chiffres correspondent également à entre 3,2% et 4,8% des embauches durables effectivement réalisées l’année précédente qui n’ont donc pas abouti.

La diminution des projets de recrutement jugés difficiles touche toutes les tailles d’établissements. Par ailleurs, l’enquête indique que près de 3 millions d’offres d’emploi d’un mois ou plus ont été pourvues.

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