Des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) entamés plus tôt qu’en 2022
Mercer vient de dévoiler les résultats de la 11ème édition de son enquête annuelle dédiée aux Négociations Annuelles Obligatoires et à la Prime de Partage de la Valeur.
On y apprend que les directions des ressources humaines et leurs dirigeants ont débuté les Négociations Annuelles Obligatoires plus tôt en 2023 que les autres années et à la fin mars 2023, 87% des entreprises avaient finalisé leurs NAO, soit 1% de plus qu’en 2022.
Toutefois, 23% d’entre elles ont abouti à un désaccord, contre 20% l’année précédente. On note également qu’un pourcentage moindre d’entreprises (5%) n’avaient pas encore entamé les discussions à la fin du mois de mars, comparativement à 7% en mars 2022.
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Je télécharge les 8 fichesUn augmentation du budget
Lors de l’enquête 2021-2022 de Mercer, les entreprises avaient légèrement augmenté leurs budgets des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) pour l’année 2022.
En 2023, on observe que 23% des entreprises ont révisé leur budget en milieu d’année, augmentant ainsi le budget médian final à 3%, soit une hausse de 0,2 point par rapport aux prévisions initiales.
Cependant, malgré ces révisions, les budgets n’ont pas réussi à compenser l’inflation qui s’est avérée bien plus élevée que prévu, atteignant 5,2% sur la période, même si toutes les entreprises ont cette année approuvé un budget pour les augmentations salariales en 2023.
Ces budgets ont augmenté progressivement au cours de la période de l’enquête, et ils varient considérablement d’une entreprise à l’autre, s’échelonnant de 2,8% au minimum à 8% au maximum, avec un niveau médian atteignant 4,95% à la fin du mois de mars (contre 2,8% en 2022 et 1,41% en 2021).
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Des coûts intégrés dans les NAO
Poursuivant la tendance de 2022, les NAO 2023 ont incité les entreprises à absorber certains coûts pour atténuer l’effet de l’inflation.
Deux tiers des entreprises ont inclus des aspects supplémentaires dans la négociation annuelle, au-delà de la hausse des salaires : augmentation de la couverture des frais de déplacement, du budget du CSE, des indemnités d’éloignement, de la contribution aux tickets restaurant et des soins de santé.
À fin mars 2023, les augmentations générales ont atteint une médiane de 3%, plus élevée que l’année précédente (1,10%), pour contrer l’inflation. Ces augmentations étaient distribuées à tous les salariés, à l’exception des cadres supérieurs et des dirigeants.
Néanmoins, le budget pour les augmentations individuelles a diminué en faveur des augmentations générales, malgré une légère augmentation par rapport à 2022 (2% contre 1,4%).
Ce déficit a été équilibré par un pourcentage alloué au mérite pour retenir les talents, avec une priorité donnée aux grades supérieurs, moins concernés par l’augmentation collective.
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