Quelles tendances RH ont dessiné le marché du travail en 2025 ?

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À quoi a ressemblé le “Future of Work” en 2025 pour les équipes RH ? Quels éléments ont redéfinit les trajectoires professionnelles ? À quoi s’attendre pour 2026 ?

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Le marché du travail 2025 et la fin des parcours professionnels linéaires

En 2025, les trajectoires professionnelles ont profondément évolué. Le marché du travail 2025 s’est éloigné durablement du modèle du poste stable et unique. Les carrières deviennent fragmentées, ajustables et davantage pilotées par les individus.

Un récent sondage d’Indeed souligne que les arbitrages économiques restent centraux. Les salariés n’hésitent plus à comparer, négocier et partir si les conditions ne suivent pas. Cette évolution modifie durablement le rapport de force sur le marché de l’emploi.

Le job hopping s’est largement normalisé, en particulier chez les jeunes actifs. Changer régulièrement d’employeur est désormais perçu comme un levier d’apprentissage. 

Le job switching progresse aussi fortement, avec une attente moyenne de 16,9 % d’augmentation salariale lors d’un changement d’entreprise.

Le recrutement par les compétences s’impose comme une réponse directe aux tensions persistantes. 84 % des recruteurs déclarent être prêts à embaucher un candidat compétent, même sans diplôme.

Les new collar jobs confirment la montée en puissance de l’auto-apprentissage et des certifications courtes.

Cette dynamique s’accompagne toutefois d’une fatigue professionnelle croissante. Un salarié sur deux estime que sa santé mentale s’est dégradée ces dernières années. La slow career devient alors une stratégie assumée pour préserver son équilibre.

Même sans mobilité immédiate, le career cushioning progresse fortement. Les talents entretiennent leurs compétences et leur employabilité en continu. Pour les RH, ces pratiques imposent de repenser la gestion des parcours et des compétences.

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Le quiet quitting est désormais bien identifié par les managers. À l’inverse, le conscious quitting traduit une rupture volontaire et assumée. 37 % des salariés ont déjà quitté un poste par cohérence avec leurs valeurs, chiffre qui monte à 41 % chez les 18-30 ans.

Le rage applying témoigne d’une frustration accrue face aux conditions de travail. Il concerne 58 % des salariés, et même 64 % des plus jeunes. Ces comportements traduisent une perte de confiance dans la promesse employeur.

Le besoin de respiration professionnelle devient un sujet central. 34 % des actifs envisagent une pause de carrière. Côté entreprises, 54 % ont déjà accordé un congé sabbatique à un salarié.

La flexibilité redessine aussi les frontières du travail. La workation concerne désormais 34 % des salariés, et 65 % des moins de 35 ans. La surcharge mentale progresse, avec 17 % des actifs stressés par le volume d’e-mails.

La FOMO professionnelle entretient une hyperconnexion persistante. 24 % consultent leurs messages professionnels pendant les vacances, et 16 % tard le soir. Ces usages interrogent directement les politiques de prévention.

“Derrière ces mots parfois popularisés par les réseaux sociaux se cache une transformation réelle, mesurable et durable du marché du travail. Les chercheurs d’emploi veulent un projet professionnel aligné avec leurs valeurs et leur rythme de vie. Les employeurs doivent désormais miser sur le dialogue, la transparence et la reconnaissance pour construire une relation plus résiliente avec les talents, et repenser leurs pratiques. Le future of work est désormais un présent qu’il faut apprendre à maîtriser”

Eric Gras, spécialiste du marché de l’emploi chez Indeed.

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