Argent, sens et bien-être : les 3 piliers des jeunes salariés ?

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Quelles sont les attentes des Milléniaux et de la Génération Z au travail ? C’est une question que se posent les recruteurs depuis des années. Les préoccupations des jeunes salariés semblent pourtant rester sensiblement les mêmes…

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Un équilibre fragile entre stabilité financière et quête de sens

L’enquête mondiale Deloitte 2025 sur les jeunes générations au travail confirme ce que les professionnels RH observent depuis plusieurs années : les jeunes salariés ne se contentent plus d’un simple salaire. Ils recherchent un équilibre délicat entre trois dimensions fondamentales de leur vie professionnelle.

La dimension financière reste préoccupante pour ces générations. En France, 52% des membres de la Génération Z et 50% des Milléniaux déclarent que l’intégralité de leurs revenus est absorbée par leurs charges mensuelles, sans possibilité d’épargne.

Cette réalité économique génère une anxiété constante : 42% des jeunes de la Génération Z et 50% des Milléniaux identifient le coût de la vie comme un facteur d’impact négatif sur leur bien-être mental.

Parallèlement, la quête de sens au travail devient non négociable. 90% des membres de la Génération Z et 87% des Milléniaux en France considèrent le sens du travail comme primordial pour leur épanouissement professionnel. 

Cette exigence se traduit par des choix radicaux : 44% des jeunes de la Génération Z ont refusé des employeurs en raison d’un décalage avec leurs valeurs, tandis que 47% des Milléniaux français ont quitté un emploi par perte de sens. Ces chiffres révèlent une génération prête à sacrifier la sécurité financière pour préserver son intégrité morale.

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Le bien-être au travail, nouveau terrain de négociation des jeunes salariés

Le troisième pilier, souvent négligé par les employeurs, concerne le bien-être au travail. Les jeunes salariés expriment clairement leurs limites face au stress professionnel. 49% des membres de la Génération Z et 42% des Milléniaux se déclarent stressés ou anxieux la plupart du temps, avec le travail identifié comme cause majeure par respectivement 30% et 28% d’entre eux.

Les sources de cette tension sont identifiables : manque de reconnaissance, heures de travail excessives et absence de soutien hiérarchique constituent le trio de tête des facteurs de stress.

Cette génération réclame également un management plus impliqué dans leur développement personnel, avec des managers assumant un rôle d’enseignant et de mentor.

La génération Z et les milléniaux modifient profondément le paysage professionnel, non seulement par leur quête d’équilibre financier, mais surtout par leur recherche de sens et de bien-être. L’enjeu majeur pour les employeurs et les managers est de s’adapter et de répondre aux exigences de ces jeunes générations.

Sophie Lazaro, Associée Capital Humain, Rewards & Talent chez Deloitte

L’émergence de nouvelles priorités, comme les perspectives d’évolution professionnelle dans le top 3 des raisons de rejoindre une entreprise, témoigne d’aspirations en constante évolution. 


Pour les professionnels RH, l’enjeu consiste désormais à repenser leurs pratiques de recrutement et de management pour attirer et retenir ces talents exigeants, mais nécessaires à la transformation des organisations.

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