Fixer une plage de température collective pour la climatisation au bureau
La climatisation au bureau peut poser souci. Surtout concernant le niveau des températures.
Premier réflexe : définir une température acceptable pour tous. Les recommandations officielles suggèrent 26°C en été, mais les ressentis varient selon le métabolisme, les vêtements ou encore l’exposition au soleil.
L’idée n’est donc pas de viser la perfection, mais de fixer une plage de température collective — par exemple entre 24 et 26°C — qui servira de référence partagée.
Ce compromis évite les modifications intempestives et donne un cadre commun, notamment utile dans les open spaces. Il permet aussi d’aligner le confort thermique avec les objectifs de sobriété énergétique fixés par les entreprises.
De plus, au-delà du confort, la climatisation au bureau impacte directement la productivité. Plusieurs études le confirment : notre concentration et nos capacités cognitives diminuent en cas d’inconfort thermique.
Selon une étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT), la productivité baisse de 1,5 point pour chaque degré au-dessus de 15°C. Autrement dit, une température mal régulée peut nuire à l’efficacité des équipes, générer de la fatigue et multiplier les erreurs.
C’est un argument fort pour les RH : assurer une température stable, comprise et acceptée par tous, c’est aussi un levier de performance et de qualité de vie au travail.
Proposer un référent “clim” par service
Face aux tensions, nommer un référent “climatisation” par équipe peut faire toute la différence. Ce salarié volontaire ou désigné recueille les besoins, facilite le dialogue et arbitre les réglages dans le respect des règles collectives. Il est aussi le lien avec la direction ou le service technique.
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En savoir plusPour les RH, c’est un outil de pilotage utile : en nommant ces référents, l’entreprise reconnaît que la température fait partie des conditions de travail. Elle valorise aussi la responsabilisation collective sur un sujet sensible.
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Installer une signalétique claire autour de la climatisation au bureau
Autre mesure simple mais efficace : afficher une signalétique claire autour des thermostats. Température cible, contacts utiles, bons réflexes… Ces visuels permettent d’informer, de prévenir les abus et de renforcer les messages de sobriété.
Il est également possible d’y rappeler des gestes simples : éviter d’ouvrir les fenêtres avec la clim en marche, ne pas pointer l’air froid directement vers un poste de travail, limiter les écarts avec l’extérieur à 6°C maximum.
Aménager des zones différenciées
Les RH peuvent aussi travailler avec les équipes techniques sur l’aménagement de zones thermiques différenciées. Si les locaux le permettent, on peut créer un espace plus frais, un autre plus tempéré. Chacun peut alors choisir l’ambiance thermique qui lui convient le mieux.
À défaut d’une régulation technique, une réorganisation de l’espace peut suffire : éloigner les postes des bouches d’aération, favoriser les zones proches de l’ombre ou des fenêtres, ou même permettre des rotations de poste.
Et pour aller plus loin, l’entreprise peut fournir des solutions personnalisées : ventilateurs de bureau USB, plaids à disposition, gilets légers pour les frileux. Ces petits équipements permettent à chacun d’ajuster son confort sans dérégler tout le système.
Prévoir un dress code estival souple
Le code vestimentaire joue un rôle important dans la perception de la température. Un cadre trop rigide peut accentuer les écarts de ressenti. Pourquoi ne pas officialiser un dress code plus souple en période de chaleur ?
Autoriser les vêtements légers, les chaussures ouvertes (quand la sécurité le permet), ou les tenues plus décontractées en cas de canicule peut améliorer le confort sans surconsommer. L’essentiel est de poser un cadre clair, tout en restant flexible.
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