Congé parental 2025 : ce qui pourrait changer pour les parents

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Qui peut demander un congé parental et pour combien de temps ? Quels parents sont concernés ? Quels sont les changements attendus en 2025 ?

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Congé parental 2025 : un dispositif inchangé mais critiqué

Le congé parental 2025 reste encadré par les règles déjà en vigueur depuis plusieurs années. Il est ouvert aux salariés ayant au moins un an d’ancienneté dans leur entreprise. Il peut être pris à temps plein, avec une suspension totale du contrat, ou à temps partiel, avec un minimum de 16 heures travaillées par semaine.

La durée maximale reste fixée à trois ans, avec un renouvellement annuel. 

Pour garantir un minimum de revenus aux parents, le congé parental donne droit à une aide financière appelée PreParE (Prestation Partagée d’Éducation de l’Enfant). Cette allocation est attribuée sans condition de revenus ni de statut professionnel, mais son montant dépend du type de congé choisi.

En 2025, les montants versés sont les suivants :

  • 456,06 € par mois pour un congé à temps complet,
  • 294,82 € pour une activité réduite à 50 % ou moins,
  • 170,07 € pour un temps partiel compris entre 50 % et 80 %.

Cette aide est versée par la Caf. À noter que l’employeur n’a aucune obligation de compléter cette indemnisation pendant la durée du congé parental.

Pourtant, ce dispositif montre ses limites. Faiblement rémunéré, il est surtout utilisé par les mères. En 2021, moins de 1 % des pères y ont eu recours. Cette répartition déséquilibrée entretient les inégalités professionnelles et complique les retours à l’emploi après une longue absence. Beaucoup de salariées ne retrouvent pas leur poste initial ni les mêmes responsabilités.

Dans ce contexte, de nombreuses critiques émergent, notamment sur la précarité qu’il peut engendrer. Le congé parental, dans sa version actuelle, est jugé trop long et pas assez attractif pour encourager un réel partage des tâches parentales.

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Vers un congé de naissance mieux indemnisé en 2026 ?

Le président Emmanuel Macron avait annoncé, début 2024, une transformation du congé parental en un « congé de naissance ». Ce nouveau dispositif devait proposer une indemnisation équivalente à 50 % du salaire, plafonnée à 1 900 euros par mois. Sa durée aurait été limitée à trois mois par parent, avec une prise en charge partagée entre l’État et, potentiellement, les employeurs.

Mais les bouleversements politiques survenus mi-2024 ont repoussé cette réforme. Le congé parental 2025 ne sera donc pas remplacé dans l’immédiat. Toutefois, le projet d’un nouveau congé court et mieux rémunéré est toujours sur la table. Il pourrait être inscrit dans le budget de la Sécurité sociale pour 2026.

Les entreprises doivent s’y préparer dès maintenant. Si ce nouveau congé devient plus attractif, il pourrait être davantage utilisé par les deux parents. Cela impliquerait une réorganisation plus fréquente des équipes, avec des absences mieux anticipées mais plus nombreuses.

En parallèle, les employeurs devront rester attentifs aux évolutions législatives. Une proposition de loi, adoptée en mai 2025, vise à renforcer les droits des salariés engagés dans un parcours de PMA ou d’adoption. Elle prévoit notamment de nouvelles autorisations d’absence, assimilées à du temps de travail, et interdit toute forme de discrimination liée au projet parental.


Autrement dit, même sans réforme immédiate, le cadre légal autour de la parentalité évolue. Le congé parental 2025, bien qu’inchangé pour l’instant, s’inscrit dans une dynamique de modernisation. Les employeurs ont tout intérêt à anticiper ces mutations pour mieux accompagner leurs salariés et fidéliser les talents.

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