Retour au présentiel en entreprise : à quoi faut-il s’attendre ?

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Si le travail hybride a été parfaitement intégré dans le monde du travail, de plus en plus d'entreprises envisagent d’augmenter les temps de présentiel. Qu’en pensent les salariés ? Comment les aider à s’y préparer ?

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Un retour en présentiel de plus en plus contraint en 2025

Selon le rapport « Retour au bureau : bilan et perspectives » de LiveCareer, 60 % des salariés anticipent une hausse des obligations de présentiel en 2025

Ce constat traduit une tendance lourde : les entreprises renforcent leur politique de retour au bureau, malgré les préférences des salariés. D’ailleurs, 91 % des répondants affirment connaître au moins une personne rappelée sur site depuis 2023, illustrant une généralisation du retour en présentiel.

Cette dynamique s’accompagne d’un net clivage entre les attentes des directions et celles des collaborateurs. Seuls 31 % des sondés pensent que les contraintes de présence vont diminuer, et 9 % n’anticipent aucun changement. Ce flou montre que les stratégies RH doivent évoluer pour mieux concilier les exigences managériales et le besoin de flexibilité

Pour de nombreux salariés, un retour en présentiel complet représente un recul, tant sur le plan personnel que professionnel.

Les avantages liés au télétravail sont pourtant largement reconnus. Parmi les répondants, 49 % soulignent le gain de temps lié aux trajets, 42 % les économies réalisées, et 40 % une productivité accrue. 

Pour 32 %, le travail à distance permet un meilleur équilibre de vie. Ces éléments expliquent pourquoi deux tiers des salariés refuseraient de revenir au bureau, même contre une augmentation de salaire de 15 %.

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Télétravail, flexibilité et leviers d’attractivité pour les employeurs

Malgré une pression croissante pour revenir au bureau, les salariés continuent de plébisciter le télétravail. En témoignent les mentions « télétravail » sur les CV, passées de 4 % en 2018 à 11 % en 2025. Ce chiffre illustre une évolution profonde des attentes professionnelles : la possibilité de travailler à distance devient un critère central dans les choix de carrière.

Pour les recruteurs, il ne s’agit plus d’un simple avantage, mais d’un levier stratégique d’attractivité et de fidélisation. Face à la concurrence, proposer un modèle hybride ou du télétravail devient aussi important que le niveau de rémunération ou les perspectives d’évolution. 

L’enquête révèle d’ailleurs que certains salariés sont prêts à des compromis : 37 % accepteraient un retour en présentiel contre une hausse de 15 % de leur salaire, 35 % contre une semaine de quatre jours, et 10 % contre des congés illimités.

Cette volonté de négocier des contreparties souligne une tendance forte : les salariés veulent rester maîtres de leur organisation. Pour les employeurs, cela suppose de revoir en profondeur leur politique RH. Imposer un retour sans concertation peut engendrer désengagement et turnover. À l’inverse, offrir des marges de flexibilité, même limitées, peut renforcer la motivation et la performance.


Les chiffres de l’étude LiveCareer confirment un double mouvement : d’un côté, les entreprises réaffirment leur besoin de présence physique ; de l’autre, les salariés revendiquent leur droit à l’autonomie. Entre ces deux dynamiques, un équilibre reste à inventer.

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