Les jeunes mères sont surprises par la période post accouchement et explique leur état d’esprit au moment du retour au travail.
D’après l’étude réalisée par IDM Families, c’est 1 jeune nouvelle maman sur 2 qui est surprise par cette étape de l’après accouchement : elles évoquent le sentiment d’abandon.
En effet, pendant la grossesse, la jeune femme se sent chouchoutée, écoutée, au centre de discussions intimes avec d’autres mamans plus expérimentées. Souvent, elle apprend ce qu’ont vécu ses parents ou sa famille à l’attente de sa propre naissance.
Après la naissance, le centre d’intérêt bascule et devient le nourrisson.
Que se passe-t-il au juste dans la préparation de la reprise ?
39% des jeunes mamans ne se sentent pas suffisamment préparées à cette période entre le post-accouchement et la reprise du travail, aussi bien sur les aspects physiques que psychologiques.
En effet, quelques-unes ont découvert le baby blues, ce «syndrome du troisième jour». Il est causé par les changements hormonaux et la fatigue des douleurs de l’accouchement. Les symptômes se manifestent par de l’irritabilité, de l’anxiété ou encore des pleurs.
À la naissance de son 1er fils, Mathilde se rappelle avoir fait le retour en voiture de 40 kilomètres entre la maternité et son domicile en sanglots : « de chaudes larmes roulaient sur mes joues interrogeant le papa qui conduisait »…. « je ne sais pas ce qu’il m’arrive, je ne suis pas triste… »
Le sentiment de vulnérabilité et les sautes d’humeur sont surprenants et étonnent autant l’intéressée que l’entourage proche.
Une fois rentrés à la maison, l’image idyllique de la maternité laisse place à un voyage initiatique avec le bébé et avec la relation triangulaire avec le papa.
Cette mutation s’installe avec le temps et se passe bien dans la majorité des cas.
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Notamment à l’approche de la reprise du travail, car l’apparition de la dépression post-partum est la plus élevée à trois mois après l’accouchement
Ne pas confondre baby-blues et post partum
D’ailleurs depuis 2022, le motif de la consultation aprés-accouchement intègre ce sujet : elle permet de déceler les symptômes de dépression post-partum. Selon les études, la prévalence de l’apparition de la dépression post-partum est plus élevée trois mois après l’accouchement. Par la suite , elle diminue graduellement.
Le manque de sommeil et l’épuisement la conduisent à ne penser qu’aux contraintes et au manque d’activités agréables. Par ailleurs, le fait de se sentir submergée voire dépassée la culpabilise. Dans ce cercle vicieux, soudain un élément supplémentaire s’ajoute celui de la charge de travail.
Les responsables RH ou les managers peuvent reconnaître lors d’appels de courtoisie cette baisse d’énergie ou de mindset par rapport à la personnalité d’avant.
Selon les études, la prévalence de l’apparition de la dépression post-partum est plus élevée trois mois après l’accouchement. Par la suite, elle diminue graduellement. Par contre elle touche autant les primipares que les naissances suivantes.
Ainsi, le témoignage de Laure MANAUDOU enregistré par Malt (chaine youtube) est très explicite. Pour Laure, c’est l’arrivée de son 3eme enfant qui a déclenché cet état d’esprit morose.
Pour l’influenceuse Juliette de Coucou les girls sur instagram (598 000 FOLOWERS assumer ses formes) c’est l’arrivée du premier enfant, qui a déclenché une dépression post partum.
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Et le retour au travail ?
De façon générale, c’est souvent au moment de la reprise du travail qu’il y a une vulnérabilité émotionnelle.
Ainsi, la reprise du travail est souvent vécue comme un moment complexe. Où il se joue un conflit de loyauté entre la présence – protection que l’on doit à son nourrisson- et son devoir- engagement et épanouissement au travail.
Les services RH et les managers directs peuvent prendre un temps d’écoute de ce tiraillement ressenti.
Au fur et à mesure ; reprendre son activité professionnelle va faire accepter l’idée que les séparations sont utiles. Cela permet de mieux se retrouver.
L’accueil au travail est primordial
Avec des repères d’organisation changés et sa nouvelle identité de maman, la salariée a besoin de sentir qu’elle est attendue en tant que personne. Elle souhaite être comprise dans cet aspect de la vie et, enfin, qu’un temps de réadaptation lui sera accordé.
Soit par une formation ou par un tutorat sur les changements du travail qui ont eu lieu depuis son départ.
Retrouver ou découvrir une nouvelle mission aide également à retrouver l’engagement et l’envie de contribuer à une réalisation.
Beaucoup de jeunes mamans témoignent du fait que la qualité des relations avec leurs collègues les ont aidées à retrouver leur place et l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle. Tout simplement, pouvoir parler des nuits courtes et de la fatigue, avoir une écoute complice d’une autre maman est apprécié.
Verbaliser les besoins adaptables au travail
Les jeunes mamans savent ce qui est possible et les managers doivent entendre les contraintes pour faciliter la nouvelle organisation.
L’une des meilleures façons d’aider les parents qui travaillent est d’assurer la prévisibilité en termes d’horaires et d’heures de travail. N’oublions pas que c’est le même besoin pour le manager. Il doit prévoir !
Emilie est embarrassée, car elle doit demander à son chef de changer ses horaires. Elle et son compagnon ont partagé les voyages à la crèche. Emilie dépose le bébé tous les matins. Son conjoint le récupère le soir. Mais tous les mardis, le papa travaille sur un site secondaire à 50kms de leur domicile et il ne peut donc pas récupérer le petit à la crèche.
Le mardi, Emilie a donc cette contrainte de finir à 18h. Or, avant son congé de maternité, le mardi, Emilie faisait la fermeture à 19h. Durant son absence, son manager a revu le roulement des fermetures, la remplaçante était positionnée le jeudi soir. L’organisation arrangera donc tout le monde.
J’entends souvent durant les accompagnements des contraintes difficiles à exprimer. Les jeunes maman culpabilisent après leur absence du travail de formuler un besoin.
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Le 1er mois de reprise, de mieux en mieux :
«Emotionnellement c’était vertigineux ! » Vanessa avoue avoir souffert après le retour de son 3ème enfant.
Une astuce : reprendre le travail en milieu de semaine est une bonne idée, la 2ème et la 3ème semaine sont souvent les plus compliquées, la 4ème se passe mieux.
Un conseil : le rôle du coparent est essentiel pour l’organisation de la maison et la répartition de la charge mentale. Mesdames, sachez demander de l’aide !
Comme en témoigne Marie, après son congé maternité, elle a loupé son premier retour au travail, perdue et épuisée elle a pris un congé parental de 8 mois, je l’ai accompagné sur ce 2ème retour au travail « Lors de ma 1ere reprise, en tant que maman on vit une chose tellement intense, j’étais tellement à fond sur le bébé, qu’on se dit que le travail ça va être top ! simple ! »…. «l’accompagnement m’a permis de bien me préparer mentalement avec les astuces et surtout de parler facilement avec mon manager »