Remplacement par l’IA : les salariés ont-ils encore peur en 2025 ? 

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L’IA, de plus en plus présente en entreprise, est perçue comme un outil efficace, mais continue-t-elle d’inquiéter les salariés et d’influencer leurs perspectives de carrière ?

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Entre optimisme et crainte d’un remplacement par l’IA

L’IA est aujourd’hui omniprésente dans les entreprises. Ses promesses d’efficacité séduisent, mais elle génère aussi une angoisse profonde. Le rapport People at Work 2025 d’ADP Research,montre toute l’ambivalence de cette évolution.

Selon cette étude, 50 % des salariés dans le monde estiment que l’IA aura un impact positif sur leur emploi. Pourtant, seuls 17 % se disent totalement confiants. À l’opposé, 10 % expriment une forte peur d’un remplacement direct par cette technologie.

Ce contraste illustre une réalité : l’IA suscite autant d’enthousiasme que d’incertitude.

Le rapport souligne aussi que 44 % des répondants ne savent pas encore comment l’IA transformera leur travail.

Cette absence de visibilité nourrit le stress et l’anxiété. Les salariés qui redoutent le remplacement par une machine sont deux fois plus susceptibles de déclarer un niveau de stress élevé.

La conséquence est visible sur le marché de l’emploi. Plus de 30 % des salariés qui pensent pouvoir être remplacés cherchent déjà un nouvel emploi.

En comparaison, seuls 16 % de ceux qui se disent confiants sont dans la même situation. Le remplacement n’est donc pas seulement une inquiétude psychologique, il influence aussi directement la fidélisation des talents.

Les jeunes générations semblent les plus partagées. En France, 12 % des 18-26 ans pensent que l’IA aura un effet positif sur leur emploi. Mais 13 % de cette tranche d’âge redoutent aussi d’être remplacés.

À l’inverse, seuls 5 % des plus de 55 ans expriment cette crainte, considérant l’impact limité de l’IA sur leurs dernières années de carrière.

Les professions intellectuelles, comme les ingénieurs ou développeurs, concentrent une part importante de ces inquiétudes. En France, 15 % de ces travailleurs reconnaissent que l’IA aura un impact positif sur leur métier, mais 11 % redoutent d’être remplacés.

L’IA interroge donc particulièrement les métiers du savoir, pourtant parmi les plus à même de l’utiliser au quotidien.

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Préparer l’avenir et réduire la peur du remplacement

Pour les entreprises, la question centrale n’est pas seulement technologique. Elle est aussi humaine. Les chiffres d’ADP Research montrent que la peur du remplacement pèse sur l’engagement et la rétention. Dans ce contexte, le rôle des employeurs est crucial.

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D’abord, il s’agit d’informer. L’incertitude nourrit la crainte, et les salariés ont besoin d’explications claires.

Expliquer ce que l’IA peut transformer dans les métiers limite les fantasmes et redonne de la visibilité. C’est aussi une manière de réaffirmer que l’IA automatise des tâches, mais pas des emplois entiers.

Ensuite, la formation est une réponse incontournable. Les collaborateurs qui développent leurs compétences voient l’IA comme un levier de carrière, et non comme une menace.

Leur perception change radicalement dès qu’ils acquièrent la certitude que leurs savoir-faire restent indispensables.

Enfin, les RH doivent incarner cet équilibre. La technologie peut libérer du temps administratif et permettre de réinvestir dans l’accompagnement humain. C’est là que la vision RH prend tout son sens. 

« Il faut bien sûr expliquer le sens de l’intégration de l’IA dans le cadre du travail, et respecter l’équilibre entre l’humain et la technologie, notamment dans le secteur RH : une heure gagnée grâce à l’IA correspond à une heure de plus passée à s’occuper du développement et de l’engagement des collaborateurs. »

Carlos Fontelas De Carvalho, Président d’ADP en France et Europe centrale

L’IA n’a donc pas vocation à effacer les compétences humaines. Elle doit au contraire renforcer la place de l’humain au cœur de l’entreprise.

En 2025, la peur du remplacement persiste, mais elle évolue. L’IA est perçue comme un facteur de transformation, parfois inquiétant, mais aussi porteur d’opportunités.

Les employeurs qui sauront accompagner ce changement auront un avantage décisif. Ils rassureront leurs collaborateurs, tout en construisant un environnement où la technologie devient un outil de progrès partagé.

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