Management Agile : Définition, exemples et mise en œuvre

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Le Management Agile est de plus en plus adopté dans les entreprises, mais qu’est-ce que cela signifie réellement ? Est-ce simplement une méthode de gestion ou une véritable culture managériale ?

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Coach professionnelle et co-fondatrice de LA Loge, j'accompagne des dirigeants des managers à développer leur leadership et la performance de leurs équipes à travers le coaching et la formation.

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Sommaire de l'article

Dans cet article, découvrez comment cette approche peut transformer la manière de manager, en mettant l’accent sur l’autonomie des équipes, la flexibilité des processus et l’adaptabilité au changement.

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Nous vous guiderons à travers les principes clés du management Agile et vous montrerons comment l’appliquer concrètement, tout en prenant en compte les défis et la transformation culturelle qu’elle implique.

Depuis quelques années, le « Management Agile » est de plus en plus discuté en entreprise.

Attention, il s’agit bien d’un concept à part entière, à ne pas confondre avec le fait d’être agile dans la manière de manager.

Très populaire chez certains et décrié par d’autres, que se cache t-il réellement derrière ce concept : est-ce un simple outil de gestion ou bien une véritable culture managériale ?

Est-il adapté à toutes les entreprises et comment l’intégrer concrètement ?

C’est ce que nous allons voir.

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L’origine du Management Agile et son adaptation

Le Management Agile est né dans les années 1990, aux États-Unis, dans l’industrie informatique, qui rencontrait des problèmes de délais de développement de logiciels, souvent responsables d’échecs coûteux à cause de l’évolution rapide des besoins des clients.

En 2001, un groupe d’entreprises a créé le Manifeste Agile proposant des principes pour mieux répondre aux besoins changeants du marché et des clients. Bien que conçu par le domaine de la tech, il a rapidement influencé d’autres secteurs comme la finance et le retail.

En résumé, cette méthode repose sur des principes d’agilité, de réactivité et de souplesse, permettant de faire avancer rapidement un projet tout en s’adaptant au contexte changeant.

Elle repose sur 4 valeurs essentielles :

  • L’adaptabilité au changement, plutôt que le suivi d’un plan rigide.
  • Les individus et les interactions, plutôt que les outils et les processus.
  • Une solution opérationnelle, plutôt qu’une documentation exhaustive.
  • La collaboration avec le client, plutôt que la négociation d’un contrat.

Cependant, bien qu’elle présente des avantages, la méthode Agile n’est pas une solution universelle.

Elle peut être difficile à appliquer dans des entreprises où des processus stricts et bien définis sont nécessaires. Dans ces environnements, l’absence de structure formelle propre à « l’Agile » peut créer de la confusion et mener à des priorités mal définies

De plus, à grande échelle, la flexibilité de « lAgile» peut être difficile à mettre en place notamment dans les grandes entreprises, car la coordination entre plusieurs équipes peut devenir un véritable défi et entrer en conflit avec la nécessité de suivre des processus structurés.

Enfin, l’adoption de « l’Agile » requiert une formation spécifique et des compétences adaptées, et leur absence peut nuire à la mise en œuvre réussie de la méthode.

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Les différentes méthodes Agiles et leurs applications

Depuis son apparition au début des années 2000, « l’Agile » s’est grandement enrichi, mais que serait-il réellement sans ses méthodes ?

Nous allons découvrir les trois principales et comment elles influencent le rôle du manager.

La méthode Scrum* : la plus agile et la plus populaire

Elle repose sur des cycles de travail courts (sprint*), généralement 1 à 4 semaines, pendant lesquels l’équipe se concentre sur la livraison rapide d’un produit, service ou fonctionnalité.

Chaque sprint commence par une réunion de planification, suivie de réunions quotidiennes (les scrums*), et se termine par une rétrospective pour analyser les résultats et ajuster les priorités.

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Le rôle du manager : le manager devient un facilitateur, aidant à lever les obstacles et soutenant les équipes dans la gestion des priorités. Il intègre également des feedbacks réguliers pour ajuster le travail des équipes à la fin de chaque sprint*.

L’application dans les entreprises : Scrum* est adapté aux environnements rapides, nécessitant des ajustements fréquents. Par exemple, une entreprise de la tech peut l’utiliser pour développer de nouveaux produits et intégrer les retours des clients après chaque sprint*.

La méthode LEAN* : l’optimisation des processus

Elle optimise les processus en éliminant les gaspillages (temps, ressources, efforts). Elle repose sur cinq grands principes :

  1. La valeur : Concentrer ses efforts sur ce qui est vraiment utile pour le client.
  2. La cartographie du flux de valeur : Identifier et éliminer les étapes sans valeur dans le processus.
  3. La création de flux : Assurer une continuité dans le processus, sans interruptions.
  4. La gestion de la demande : Gérer les processus pour qu’ils répondent de manière optimale à la demande, en évitant les surcharges.
  5. L’amélioration continue (Kaizen*) : Mettre en place des pratiques d’amélioration continue pour toujours chercher à optimiser les processus.

Le rôle du manager : Le manager guide l’équipe pour identifier les inefficacités et utilise des feedbacks pour ajuster en continu les processus et maximiser la valeur créée à chaque étape.

L’application dans les entreprises : Lean est largement utilisé dans des secteurs comme l’automobile, pour optimiser la production et les coûts ou dans des entreprises de services pour simplifier les tâches administratives.

La méthode KANBAN* : une gestion visuelle et de la flexibilité

Dans cette méthode les tâches sont organisées, de manière visuelle, sur un tableau KANBAN* où chaque colonne représente les étapes d’un processus (« À faire », « En cours », « Terminé » ).

Ce système permet de visualiser l’ensemble du flux de travail et d’éviter les goulots d’étranglement en limitant le nombre de tâches en cours.

Le rôle du manager : Le manager gère le flux de travail, s’assure de l’équilibre des tâches et ajuste les priorités tout en favorisant l’autonomie des équipes.

L’application dans les entreprises : Kanban est adapté aux environnements où il est important de maintenir un flux de travail continu et fluide. Par exemple, une entreprise de logistique peut utiliser cette méthode pour suivre l’acheminement des marchandises ou une agence de communication pour gérer plusieurs projets clients en simultané.

Les méthodes « Agile » modifient profondément la manière dont les équipes sont gérées. Loin d’un management traditionnel, elles favorisent l’autonomie des équipes et la flexibilité des processus, tout en demandant une transformation du rôle du manager.

Les clés d’une mise en oeuvre réussie

Adopter un Management Agile implique un changement culturel majeur, transformant à la fois les processus et la posture des managers.

Le rôle du manager évolue, il devient un facilitateur et un coach, et doit soutenir ses équipes dans un mode de travail plus autonome et flexible. Ce changement peut être difficile à intégrer, surtout dans des structures où la hiérarchie et les processus stricts sont bien ancrés.

Cette transformation nécessite de préparer les équipes et les managers par le biais de formations et d’accompagnements sur les principes de « l’Agile ».

Voici quelques conseils pour démarrer :

  • Commencez par des projets pilotes pour tester « l’Agile » avant de l’étendre à l’ensemble d’une entreprise.
  • Formez les équipes pour garantir une compréhension commune des principes et des nouvelles responsabilités managériales.
  • Mettez en place des cycles de feedback pour ajuster les méthodes et garantir qu’elles répondent aux besoins des équipes.
  • Adoptez un management facilitateur, où les managers soutiennent l’autonomie des équipes au lieu de superviser de manière traditionnelle.
  • Évaluez et ajustez régulièrement : « l’Agile » étant un processus itératif, il est important d’être prêt à ajuster les pratiques selon les retours et les résultats observés.

Le Management Agile offre de nombreux avantages, comme l’amélioration de l’adaptabilité et de la collaboration au sein des entreprises. Mais sa mise en œuvre comporte des défis et implique un changement culturel profond, notamment une transformation du rôle du manager.

Toutefois, une approche progressive, bien accompagnée, permet de réussir cette transformation.

Enfin, si l’adoption complète de l’Agile n’est pas nécessairement adaptée à toutes les entreprises, il reste possible de s’approprier certains principes comme l’adaptabilité des équipes, la notion d’expérimentation et d’ajustement, ainsi que la posture de manager coach/facilitateur et de la culture du feedback pour les appliquer de manière ciblée.

Cela pourrait ainsi enrichir le management traditionnel sans démarrer une transformation totale du fonctionnement de l’entreprise.


* Ces termes (Scrum, Kanban, Lean, Kaizen etc.) font partie des méthodes développées suite à la création du Manifeste Agile, qui définit des principes de gestion de projet flexibles et réactifs. Vous pouvez consulter l’intégralité du manifeste sur le site officiel : https://manifesteagile.fr/#

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