Le télétravail en vacances peut-il aider à réduire l’empreinte carbone d’une entreprise ?

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Souvent présenté comme une action majeure de la RSE, le télétravail permet-il réellement de diminuer l'empreinte carbone de l'entreprise ? Une étude sur le télétravail en vacances pourrait remettre en question nos certitudes en la matière.

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De plus en plus de collaborateurs restent connectés à leur travail durant leurs congés. Et le choix du télétravail / travail hybride est encore plus présent pendant la période estivale. Mais quels sont les impacts de ces nouvelles pratiques sur le bilan carbone de l’entreprise ? 

Le télétravail en vacances : une pratique qui se démocratise

Selon un récent sondage Buzzpres France, 79 % des Français avaient prévu d’apporter leur matériel de travail en vacances pour garder le lien professionnel. Et 35 % d’entre eux de faire du télétravail sur leur lieu de vacances. 

Des “prévisions” qui ont été récemment confirmées par une autre étude, cette fois de Glassdoor. La vaste adoption du travail à distance a ainsi engendré de nouvelles habitudes, notamment sur les temps de congés : 

  • 36% des employés français se connectent à distance pour travailler en vacances.
  • 1 répondant sur 5 dit recevoir des demandes de son employeur alors qu’il est en congés.
  • 24% des interrogés déclarent que leur employeur leur demande de prendre leur ordinateur portable en vacances.
  • Toutefois, plus de deux tiers (68%) des employés interrogés estiment que l’adoption du télétravail leur a donné un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle.

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Moins de temps de bureau = meilleur bilan carbone ? 

Dans un contexte d’hybridation des modes professionnels et de démocratisation du télétravail, les espaces de bureau ne sont plus exploités à 100 %. Quel est alors l’impact sur l’empreinte carbone des entreprises ?  D’après l’ADEME, chaque jour de télétravail hebdomadaire, associé à la réduction de la surface immobilière, diminuerait de 234 kg CO2eq par an et par collaborateur le bilan carbone de l’entreprise. 

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En effet, les études “Caractérisation des effets rebond induits par le télétravail” et “Télétravail, mobilités et mode de vie” ont souligné divers effets positifs du télétravail sur l’environnement : 

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  • La réduction des trajets professionnels : un jour de télétravail permet de réduire de 69% le volume des déplacements du jour.
  • 32% des participants à l’enquête terrain évoquent un souhait de profiter du télétravail pour « ne pas prendre de transport/voiture » et ainsi « se déplacer à pied », « se recentrer sur leur quartier, sur les commerces de proximité » et « sur une consommation plus locale ».
  • Avec moins de salariés dans les bureaux, le télétravail offre aux employeurs la possibilité de faire le choix de nouveaux types d’occupation, comme le flex office.
  • Le télétravail réduit également les consommations de bureautique (papier, encre, fournitures, gobelets, décoration, vidéoprojecteurs, etc.) et les consommations énergétiques de l’entreprise. Des réductions qui sont cependant, pour certaines, reportées sur le télétravailleur.

Deux bémols cependant : l’impact environnemental des espaces de coworking et des tiers-lieux. Et l’impact de la visioconférence sur le doublement de l’équipement informatique qui, dans un contexte de télétravail, pourrait avoir un impact écologique. 

En effet, la pollution numérique est responsable de 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et d’une consommation croissante de ressources. L’effet rebond défavorable en lien avec les visioconférences s’élève à lui seul en moyenne à 2,6 kg eqCO2/an pour un jour de télétravail hebdomadaire.