Blue Monday : comment gérer l’épuisement professionnel ? 

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Le 20 janvier, aussi appelé “Blue Monday”, est considéré comme le jour le plus déprimant de l’année. Sans aucun fondement scientifique, ce Blue Monday est l’occasion de se pencher sur une réalité en entreprise : la difficile reprise de travail après un épuisement professionnel.

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Les cadres, particulièrement touchés par l’épuisement professionnel ?

Dès 2023, une étude de l’APEC mettait en lumière une réalité alarmante : les cadres sont particulièrement exposés à l’épuisement professionnel. Cette enquête, menée auprès de cadres et de leur entourage, révélait que 15% des arrêts maladie des cadres étaient liés à un burn-out. Un chiffre qui grimpe à 22% pour les arrêts de longue durée, soulignant un enjeu critique pour les responsables RH.

Si l’épuisement professionnel touche majoritairement les cadres, il semble que cela soit lié à leur forte implication dans le travail. Selon l’APEC, 95% des cadres se déclarent investis dans leur activité, et 85% se disent prêts à se surpasser pour atteindre leurs objectifs. Cependant, cette implication favorise le surinvestissement, une des causes principales de l’épuisement.

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Les cadres managers sont encore plus à risque : 64% ressentent un stress intense, contre 54% pour les autres cadres. Les signes précurseurs, tels que la fatigue persistante ou la perte de motivation, restent souvent ignorés. La difficulté à faire la distinction entre performance et surinvestissement complique davantage la prévention.

Cette exposition accrue s’explique aussi par les attentes professionnelles : flexibilité horaire, grande disponibilité et pression constante. Ce contexte intensifie les risques psychosociaux, menant à une rupture professionnelle pour certains cadres, qu’elle soit choisie ou imposée.

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Comment bien gérer le retour au travail après un épuisement professionnel ?

Le retour au travail après un épisode d’épuisement professionnel est une étape cruciale qui doit être soigneusement préparée.

Une phase de reconstruction personnelle est nécessaire pour permettre au collaborateur de rééquilibrer sa relation au travail. Cette période, identifiée par l’étude de l’APEC “Reprise du travail après un épisode d’épuisement professionnel“, inclut trois étapes : décompression, régénération et reconstruction.

La phase de décompression est marquée par le besoin de relâcher la pression accumulée et de prendre du recul. Vient ensuite la régénération, qui passe par une réflexion sur les priorités personnelles et professionnelles. Enfin, la reconstruction permet d’envisager une reprise d’activité dans de meilleures conditions, avec un projet professionnel repensé.

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L’APEC recommande plusieurs actions pour accompagner efficacement ce processus :

  • Former les managers à détecter les signes d’épuisement et à adopter une posture bienveillante lors des retours.
  • Mettre en place des entretiens de pré-reprise avec le médecin du travail et l’équipe RH pour planifier une reprise progressive.
  • Proposer un accompagnement individualisé, incluant des programmes de coaching ou des sessions avec des professionnels de la santé.

Favoriser des aménagements tels que des horaires flexibles ou le télétravail contribue également à créer un environnement de travail adapté. 

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Selon l’étude, la reprise d’activité peut prendre diverses formes : retour au même poste, changement de poste, reconversion ou même entrepreneuriat. Ces choix dépendent des objectifs personnels et du niveau d’accompagnement reçu.

L’importance du soutien des proches est également soulignée par l’APEC. Leur rôle, via l’écoute et les encouragements, est essentiel pour conforter les cadres dans leur nouvelle trajectoire. 

En entreprise, la coordination entre RH, managers et médecins du travail est primordiale pour offrir des conditions optimales et éviter une rechute.

En gérant efficacement le retour au travail, les entreprises peuvent transformer une crise en opportunité pour redéfinir leurs pratiques et renforcer la résilience de leurs équipes.

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