Négociations Salariales : hausse des demandes d’augmentations en 2023

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Les négociations salariales, qu’elles se fassent au moment du recrutement comme au cours de la vie en entreprises, s’annoncent très importantes pour les salariés français en 2023. Face à un marché du travail tendu et dans un contexte d’inflation, les actuels et futurs collaborateurs semblent déterminés à obtenir les salaires qu’ils souhaitent.

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Des salariés de plus en plus exigeants en termes de négociations salariales

Une récente étude HelloWork s’est penchée sur les négociations salariales en temps de crise.

Du côté du recrutement, le moment de l’embauche va encore être, en 2023, un moment de négociations salariales important. Côté candidats, la négociation est aussi une option si le salaire proposé dans l’offre d’emploi est inférieur à leurs attentes. 62% postulent quand même pour négocier plus tard.

Mais si la négociation n’aboutit pas à une entente, 34% des candidats mettent directement fin au processus de recrutement tandis que 45% acceptent l’offre en gardant en tête la volonté de négocier plus tard – seuls 17% finissent par tout simplement accepter le salaire proposé.

Du côté des salariés en poste, alors que près d’un employé sur deux a négocié son salaire quand il a été recruté, plus de la moitié estime l’avoir mal fait (“plutôt mal négocié” à 39% et “pas du tout bien négocié” à 12%).

Quand on leur demande de se situer par rapport au marché, seuls 16% des salariés estiment être bien payés, 34% se disent dans la moyenne et 50% être en dessous des prix du marché. De ce fait, 66% des personnes interrogées annoncent qu’elles vont demander une augmentation en 2023.

Parmi les arguments pour justifier une demande d’augmentation, l’on trouve les réussites personnelles de l’année écoulée (75%), mais aussi le contexte actuel avec l’inflation et l’augmentation du coût de la vie (53%). 

Une augmentation qui sera cette fois plus importante que les années précédentes pour la majorité des salariés avec seuls 28% d’entre eux prêts à se contenter d’une augmentation d’un niveau équivalent aux niveaux précédents.

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Et des DRH qui ne pourront peut-être pas suivre 

Malheureusement, ces envies d’augmentations risquent de ne pas pouvoir être suivies par les entreprises et les services RH.

Pourtant, les dirigeants ne font pas des négociations salariales un sujet tabou : 80% des recruteurs sont prêts à entamer une négociation salariale si leur proposition ne répond pas aux attentes du candidat : 25% le font directement pendant l’entretien quand 55% attendent les échanges suivants.

L’enveloppe globale prévue pour les augmentations s’annonce “beaucoup plus élevée que d’habitude” pour seulement 10% des entreprises et “un peu plus élevée” pour 38%. Pour l’autre moitié des entreprises, l’enveloppe va rester la même pour 45%, voire baisser pour 7% d’entre elles.

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Ainsi, le niveau des attentes et les moyens pour y répondre souffrent d’un vrai décalage important : le pourcentage médian d’augmentation demandé par les salariés s’élève à 6% quand celui envisagé côté entreprises plafonne à 3%. 

Conséquence qui pourrait alors encore augmenter le phénomène de quiet quitting : 88% des salariés disent qu’ils envisagent de chercher un emploi ailleurs si leur augmentation est refusée ou inférieure à leurs attentes.

Seuls 5% des recruteurs sont prêts à accorder à leurs salariés une revalorisation de 8% et plus, quand 43% des salariés comptent demander une augmentation de 8% et plus.

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