Travailler dans le métier de ses rêves : un privilège encore inégal
En 2025, un peu plus de la moitié des salariés français disent exercer le métier de leurs rêves. C’est le principal enseignement de l’étude menée par Adobe Express dans 24 secteurs. Mais derrière ce chiffre global, les écarts sectoriels sont marqués.
Les artistes arrivent en tête : 71 % d’entre eux déclarent être pleinement alignés avec leur métier. Suivent les juristes (68 %), les soignants (66 %) et les enseignants (64 %).
D’autres domaines, comme l’ingénierie ou le marketing, affichent également des taux d’épanouissement élevés.
À l’inverse, les salariés du commerce de détail, des loisirs ou de l’assurance semblent moins épanouis. Dans ces secteurs, à peine 4 salariés sur 10 se disent heureux dans leur poste actuel.
Les fonctions RH, elles, se situent en milieu de tableau. Le secteur du recrutement arrive à la 14ᵉ place sur 24, avec seulement 53 % de professionnels qui affirment exercer le métier de leurs rêves. Ce positionnement modeste interroge, d’autant plus que les RH sont censés être les garants du bien-être dans l’entreprise.
Un quart des répondants envisagent même de s’expatrier pour accéder à l’emploi idéal. La mobilité géographique reste donc une option réelle pour celles et ceux qui veulent franchir le pas. Mais tous ne s’en sentent pas capables.
Enquête sur les salaires RH en 2025
Culture RH lance la 3e édition de son enquête sur les salaires des RH en France. Rapide et 100 % anonyme, elle vous permet de mieux comprendre les niveaux de rémunération dans le secteur RH. Participez dès maintenant afin de vous situer par rapport à vos pairs.
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Le bien-être au travail, entre soutien réel et freins persistants
L’étude révèle un contraste fort entre les attentes des salariés et les dispositifs réellement mis en place par les entreprises. Deux tiers des travailleurs affirment se sentir soutenus par leur employeur. Pourtant, 34 % estiment ne bénéficier d’aucune mesure concrète pour améliorer leur satisfaction au travail.
Le soutien perçu varie selon les leviers activés. Pour 17 % des répondants, la présence d’outils innovants (notamment liés à l’IA) contribue au bien-être quotidien. Viennent ensuite les avantages sociaux (14 %) et la flexibilité des conditions de travail (11 %).
L’évaluation régulière des performances et la reconnaissance salariale restent des attentes fortes, mais encore trop peu généralisées.
Changer de métier reste une aspiration largement partagée. Mais les freins sont nombreux. Le premier reste l’âge : 30 % des actifs pensent être trop vieux pour changer de carrière. Les jeunes, eux, manquent souvent de confiance ou d’expérience. À cela s’ajoutent des obstacles financiers, notamment la peur d’une perte de revenus en cas de reconversion.
En milieu de carrière, les contraintes personnelles, comme la garde des enfants, freinent aussi les élans de changement. Seuls 14 % des répondants affirment savoir comment amorcer une transition professionnelle. Un chiffre faible, qui montre à quel point l’accompagnement est essentiel.
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