Les métiers du grand âge, en crise mais bien perçus
Alors que le gouvernement vient de lancer son Conseil national de la refondation (CNR) consacré au « bien vieillir », Appel Médical (Groupe Randstad) et le Cercle Vulnérabilités et Société ont mené une étude auprès de 2 000 Français sur leur perception des métiers du grand âge.
La pénurie du personnel du grand âge semble inquiéter les français :
- Elle est jugée grave par plus de 9 Français sur 10.
- Même jugée très grave au regard de son impact sur la qualité des soins (51%), sur la qualité de vie et l’accompagnement des personnes (46%), mais aussi sur la qualité de vie au travail des professionnels (35%).
- 86% des Français s’inquiètent du niveau d’implication attendu des familles et des proches pour compenser cette absence de personnel.
Dans un même temps, les répondants conservent une image positive des métiers du grand âge : des métiers de vocation (89%), porteurs de sens (96%) et qui demandent des qualités humaines particulières (97%). Mais des métiers qui restent encore mal considérés, mal reconnus par la société (91%), usants et épuisants (91%) et insuffisamment rémunérés (93%).
Anticiper 2025 : enjeux et recommandations
Quels seront les enjeux clés pour redéfinir les priorités RH en 2025 ? Dans un guide interactif réalisé par notre partenaire Lucca, la DRH de Lucca et 3 experts décryptent les 5 enjeux les plus structurants auxquels les professionnels des ressources humaines devront faire face en 2025 : transparence des salaires, augmentation de l’utilisation des données, optimisation des processus de recrutement... Ils livrent leurs recommandations concrètes pour poser les piliers d’une stratégie RH en adéquation avec les objectifs de votre entreprise.
J’accède au contenuLes métiers du grand-âge qui sont jugés les plus attractifs sont ceux qui privilégient la relation humaine : accueil (52%), animation (50%), les métiers de direction ou d’encadrement (45%), d’accompagnement social (40%). Les métiers du soin, aux compétences plus techniques, attirent moins : paramédicaux (28%), psychologues (24%), soignants (23%), médecins (18%).
Enfin, les métiers d’ASH (agent des services hospitaliers) ou d’auxiliaire de vie souffrent d’un sérieux déficit d’attractivité (21%).
Quels leviers pour augmenter l’attractivité de ces métiers du grand âge ?
Si la rémunération est, pour 53% des personnes interrogées, le principal frein à l’attractivité des métiers du grand âge, ces derniers semblent tout de même avoir quelques attraits :
- Avoir du temps pour des échanges de qualité avec les personnes âgées (pour 51% des personnes interrogées).
- Faire un métier reconnu pour sa valeur ajoutée humaine et sociale (47% et 32%).
- Faire un métier qui permet de prendre soin et aider des personnes en situation de souffrance, de dépendance et d’isolement (43%).
Mais afin d’évoluer dans le temps, les métiers du grand âge doivent s’adapter aux envies actuelles des pratiquants : exercer au domicile des personnes âgées ou en réseau (53%), en CDI (67%) et mettre en place autonomie, flexibilité, visibilité, sens au travail, formation, perspectives de carrière.
Dans ce cadre et à la suite de cette étude, Appel Médical et le Cercle Vulnérabilités et Société ont émis quelques recommandations qui rendraient ces métiers plus attractifs :
1 – Revaloriser l’image du secteur.
2 – Repenser l’exercice des métiers du grand âge.
3 – Faire évoluer la démarche de recrutement.
4 – Créer un écosystème favorable.
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