Contrat Engagement Jeunes : quel bilan en 2023 ?

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Lancé en mars 2022, pour les publics éloignés de l'emploi, où en est le Contrat Engagement Jeunes (CEJ) aujourd'hui ?

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contrat engagement jeunes 2023
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Le Contrat Engagement Jeunes (CEJ) : qu’est-ce que c’est ? 

Le Contrat Engagement Jeunes, également connu sous le nom de “CEJ”, est un dispositif mis en place par le gouvernement français pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes. Lancé en 2022, le CEJ a pris le relais de la Garantie jeunes à l’égard des 16-25 ans (29 ans pour les handicapés).

Anticiper 2025 : enjeux et recommandations

Quels seront les enjeux clés pour redéfinir les priorités RH en 2025 ? Dans un guide interactif réalisé par notre partenaire Lucca, la DRH de Lucca et 3 experts décryptent les 5 enjeux les plus structurants auxquels les professionnels des ressources humaines devront faire face en 2025 : transparence des salaires, augmentation de l’utilisation des données, optimisation des processus de recrutement... Ils livrent leurs recommandations concrètes pour poser les piliers d’une stratégie RH en adéquation avec les objectifs de votre entreprise.

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Son but est de  faciliter l’accès à l’emploi pour les jeunes rencontrant des difficultés à trouver un travail. 

Ce dispositif s’adresse principalement aux jeunes sans emploi et sans qualification, qui ne sont pas en étude (NEET) et a pour objectif de leur offrir une première expérience professionnelle, tout en leur permettant d’acquérir des compétences et des qualifications.

Les modalités du Contrat Engagement Jeunes sont relativement souples, afin de répondre aux besoins spécifiques des jeunes concernés et des employeurs. Les contrats sont généralement conclus pour une durée déterminée, allant de 6 mois à 1 an.

L’accompagnement en formation du CEJ

Le CEJ s’accompagne en principe de 15 à 20 heures d’activité par semaine au sein des missions locales ou à Pôle emploi : formations, immersions en entreprise, ateliers de recherche d’emploi…

Le CEJ peut être signé avec des entreprises du secteur privé, des associations ou des organismes publics. Les employeurs bénéficient d’aides financières pour embaucher des jeunes sous ce dispositif, ce qui les incite à leur offrir des opportunités d’emploi. 

De leur côté, les jeunes bénéficiaires du CEJ ont accès à un accompagnement personnalisé, qui peut inclure des formations et un suivi tout au long de leur parcours professionnel.

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301 000 contrats mais un bilan en demi-teinte

Plus de 301 000 contrats CEJ ont été conclus à la fin janvier 2023. Et à l’occasion d’une évaluation d’étape, l’inspection générale des affaires sociales (IGAS) a publié son rapport sur l’accompagnement du contrat engagement jeunes (CEJ).

Du côté des points positifs, l’IGAS souligne, selon France Info, le dynamisme “incontestable” des 301 725 jeunes qui ont intégré le CEJ fin janvier 2023.

Concernant les heures d’activité hebdomadaires, le rapport met en avant une moyenne d’activité supérieure à 15 heures, même si “40% des bénéficiaires n’atteignent pas ce seuil” et que les entretiens hebdomadaires sont réalisés “dans moins d’un cas sur deux”.

Un gros point négatif : l’implémentation du CEJ par deux organismes distincts (Pôle emploi et les missions locales) a engendré une compétition entre les acteurs, nuisant à la coopération, selon le rapport qui mentionne aussi des tensions lors du lancement simultané sur l’ensemble du territoire.

Le rapport indique que la création prochaine de France Travail (remplaçant Pôle emploi en 2024) devrait clarifier les responsabilités. Cependant, il recommande d’ores et déjà de travailler à une intégration plus approfondie. Le mécanisme de sanction pour les participants ne respectant pas les règles est également jugé inadapté et inefficace, car complexe, lent et peu pédagogique.

En somme, un an après son lancement, le bilan du CEJ est mitigé, malgré des aspects positifs, notamment une lourde charge administrative. Les auteurs soulignent que la coopération entre les organismes responsables du déploiement nécessite encore des efforts importants.

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