Bureau intergénérationnel : comment réussir cet enjeu RH ?

Les bénéfices reconnus du bureau intergénérationnel

D’après une récente étude Indeed menée avec YouGov, les entreprises françaises affichent une diversité générationnelle sans précédent.

66 % des salariés et 62 % des recruteurs estiment que toutes les générations sont représentées dans leur entreprise. Cette pluralité est perçue comme une force, mais sa concrétisation reste délicate. Entre stéréotypes persistants et manque d’initiatives concrètes, les RH doivent transformer la cohabitation en véritable collaboration.

L’étude montre que 75 % des salariés et 77 % des recruteurs estiment que l’expérience des seniors enrichit leur fonction.

De plus, 65 % des salariés reconnaissent leur rôle de mentor, renforçant ainsi la transmission des savoirs. Ces données confirment la valeur ajoutée des collaborateurs expérimentés.

Du côté des plus jeunes, 59 % des salariés et 67 % des recruteurs soulignent leur avance en matière de nouvelles compétences liées aux technologies. 

Enfin, 54 % des salariés considèrent que la génération Z apporte de nouvelles perspectives. Ces apports croisés prouvent que la diversité générationnelle n’est pas seulement une réalité sociale mais bien un moteur de performance collective.

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Des stéréotypes qui freinent la collaboration

Pourtant, des clichés persistent. 62 % des salariés estiment que les jeunes sont moins engagés, un avis partagé par 61 % des Millennials et Gen Z eux-mêmes. Près de 49 % critiquent aussi leur dépendance aux outils numériques, alimentant un sentiment de décalage dans les pratiques de travail.

À l’inverse, 57 % des salariés et 58 % des recruteurs considèrent les seniors comme moins adaptables aux nouvelles technologies. Ces perceptions nourrissent une défiance réciproque. Elles traduisent une difficulté à dépasser les différences de communication et d’approche, freinant la cohésion collective.

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Valoriser l’enrichissement mutuel au quotidien

Pour sortir de ce cercle vicieux des stéréotypes, l’étude souligne un levier essentiel : le partage de connaissances. 52 % des salariés et 51 % des recruteurs le citent comme l’atout majeur du bureau intergénérationnel.

Le partage d’expérience est également mentionné par 49 % des salariés et 53 % des recruteurs. Ces chiffres confirment qu’un potentiel d’apprentissage réciproque existe, mais reste trop peu exploité.

Pourtant, seuls 35 % des salariés déclarent observer des actions concrètes favorisant la coopération intergénérationnelle dans leur entreprise. Ce décalage entre le discours et la réalité freine la mise en place d’une dynamique durable. 

Les données de l’OCDE renforcent cette alerte : en Europe, les travailleurs de 55 à 65 ans suivent deux fois moins de formations continues que leurs collègues plus jeunes.

En misant sur le tutorat croisé, les binômes intergénérationnels ou encore des parcours de formation partagés, les RH peuvent activer cette complémentarité. Chaque génération y gagne : les plus âgés transmettent leur expérience, les plus jeunes apportent leurs pratiques digitales.

L’intergénérationnel, un enjeu RH stratégique

Bien gérer un bureau intergénérationnel ne consiste pas seulement à réunir plusieurs âges. C’est créer des passerelles entre des compétences complémentaires. L’étude Indeed montre que 59 % des salariés voient un intérêt direct à travailler avec d’autres générations, preuve que l’envie est là.

Pour les RH, l’enjeu est double. Répondre aux attentes de diversité et d’inclusion, mais aussi tirer parti d’un vivier collectif.

En activant des initiatives visibles et partagées, les entreprises transforment une contrainte organisationnelle en levier stratégique de performance et d’innovation.

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