La crise sanitaire et la généralisation du télétravail ont favorisé les envies d’ailleurs des salariés du privé et leur mobilité géographique s’est accrue. Et depuis 2019, la tendance ne cesse de se confirmer avec de nombreux départs des communes-centre, notamment en Île-de-France.
2020/2021 : des salariés du privé qui augmentent leur mobilité…
Selon le dernier rapport de la DARES, “Quelles mobilités géographiques des salariés du privé durant la crise sanitaire ?”, entre les mois d’avril 2020 et 2021, les salariés du privé ont davantage déménagé qu’au cours des douze mois précédents (12,3 % contre 11,8 %).
On ne peut pas parler d’exode urbain, mais en France, les notaires identifient “de nouveaux comportements immobiliers, notamment des déplacements des grands centres métropolitains vers les communes de plus petite taille.”
Une mobilité qui a parfois des conséquences négatives sur les entreprises puisque l’enquête Acemo Covid soulignait que “7 % des entreprises éprouvant des difficultés de recrutement en décembre 2021 l’attribuent directement au fait que leurs salariés ont déménagé”. De plus, “30 % des entreprises adaptent les termes du contrat de travail proposé, en particulier l’organisation du télétravail, pour résoudre leurs difficultés”.
… mais qui déménagent moins souvent à plus de 100 kilomètres
Si les salariés du privé continuent à déménager beaucoup, la part des déménagements à plus de 100 kilomètres recule légèrement (11,4 %, contre 11,7 %). Et ceux qui déménagent au-delà de la distance de 100 km quittent plus fréquemment les départements comptant une grande métropole, et s’y installent un peu moins. En effet, ceux qui déménagent à plus de 100 km choisissent bien moins qu’avant de s’installer dans le centre urbain, préférant, en Île-de-France par exemple, délaisser la commune-centre au profit d’une commune de la couronne.
En France, la majorité des déménagements des salariés du privé résidant dans les cinq plus grandes unités urbaines ont lieu dans l’aire d’attraction des métropoles.
Une mobilité accrue chez ceux qui recourent le plus au télétravail
La tendance est assez logique : les déménagements à plus de 100 km au départ des métropoles et à destination des départements principalement ruraux sont d’autant plus marqués que les salariés pratiquent fréquemment le télétravail (au moins 4 jours par semaine).
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J’accède au contenuParmi les métiers les plus touchés se trouvent alors :
– Les techniciens et agents de maîtrise de l’électricité et de l’électronique.
– Les ingénieurs et cadres techniques de l’industrie.
– Les cadres des transports et de la logistique.
– Les techniciens des services administratifs, comptables et financiers.
– Les cadres des services administratifs, comptables et financiers.
– Les dirigeants d’entreprises.
– Les employés et opérateurs / les techniciens / les ingénieurs de l’informatique.
– Les cadres / les professions intermédiaires administratives de la fonction publique.
– Les employés / les techniciens / les cadres de la banque et des assurances.
– Les cadres commerciaux et technico-commerciaux.
– Les professionnels de la communication et de l’information.
Ainsi, ces métiers comptaient pour 8,8 % des départs de métropole pour une destination supérieure à 100 km entre avril 2019 et 2020 et représentent 10,8 % sur la période avril 2020-avril 2021. À l’origine de 6,1 % des arrivées dans les départements principalement ruraux depuis une résidence située à plus de 100 km entre avril 2019 et 2020, ils représentent 7,2 % sur la période avril 2020-avril 2021.