Réunionite aiguë : comment éviter d’y passer 35 heures par semaine ? 

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Le travail hybride a-t-il réduit les réunions non indispensables ? Pas si sûr… Il semblerait même que les dirigeants passent encore plus de temps en réunion qu’avant. Comment réduire ces temps ?

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Les réunions deviennent la nouvelle mesure du temps de travail

Selon la dernière édition du Référentiel de l’Infobésité et de la Collaboration Numérique (OICN), les réunions dominent désormais le quotidien professionnel. 

Les dirigeants passent en moyenne 36h20 par semaine en réunion. Ce chiffre dépasse largement le temps consacré par les managers (22h17) et les collaborateurs (10h12).

Toutes catégories confondues, la hausse avoisine les 50 % en un an. Ces réunions s’allongent, atteignant en moyenne 1h34, et réunissent davantage de participants.

Avec plus de 4 personnes par rencontre, la coordination s’alourdit, rendant chaque échange plus complexe.

Paradoxalement, l’augmentation des invitations s’accompagne d’une fatigue croissante. Près de 38 % des participants ne répondent même plus aux demandes.

Et ceux qui s’y connectent continuent à gérer leurs emails, qui progressent de 30 % durant les réunions. 

Ces comportements traduisent un essoufflement général face à la multiplication des sollicitations.

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Réduire les temps de réunion pour préserver attention et efficacité

Le volume d’informations échangées dans les organisations ne cesse de croître. 

Les dirigeants reçoivent aujourd’hui 390 mails par semaine, soit une hausse de 14 % en un an. Les managers en comptent 243 (+19 %), les collaborateurs 115 (+11 %).

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À ces flux s’ajoutent les tchats, qui explosent avec 140 messages hebdomadaires, soit +14 %. 

Dans ce contexte, la réunion devient le symptôme d’une surcharge généralisée.

“L’infobésité se transforme, mute et s’installe partout. Si les emails ralentissent, les réunions prennent le relais, les tchats débordent et la déconnexion reste une promesse non tenue. À l’heure de l’IA générative, il est plus que jamais temps d’interroger nos usages réels pour préserver attention, efficacité et santé mentale.”

Arthur Vinson, cofondateur de l’OICN et de Mailoop

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Pourtant, les outils collaboratifs n’apportent pas encore la fluidité espérée. D’après l’OICN, 96 % des messages échangés dans ces espaces sont générés par seulement 10 % des utilisateurs. 

La majorité reste spectatrice, alimentant une accumulation massive d’informations non traitées. Les boîtes mail se transforment en entrepôts numériques, avec une hausse de 26 % des volumes stockés.

Réduire la réunionite suppose de repenser la valeur de chaque temps collectif. Limiter la durée, clarifier les objectifs et restreindre le nombre de participants sont des leviers simples. 

Il est aussi crucial d’instaurer une discipline d’agenda, en osant refuser certaines invitations pour préserver le temps d’attention.

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