Une santé mentale en déclin malgré une prise de conscience accrue
Dès les premiers résultats du baromètre 2024 de Teale, le ton est donné. La santé mentale des salariés continue de se dégrader. Et ce, malgré l’intérêt croissant porté au sujet par les employeurs.
Cette étude, menée auprès de 10 000 salariés en 2024, révèle une rupture nette avec les années précédentes. Le mal-être se généralise et fragilise la relation entre les salariés et leur entreprise. Le stress atteint des niveaux jugés inacceptables pour plus d’un tiers des répondants.
Le taux de satisfaction au travail chute également de 10 points en un an. En 2024, seuls 55 % des salariés disent encore y trouver du plaisir. Et quand le bien-être s’effondre, c’est toute l’organisation qui vacille.
Les salariés attendent aujourd’hui des environnements alignés avec leurs valeurs. Quatre sur dix ne s’y retrouvent plus. Et parmi eux, 60 % envisagent de partir. À l’inverse, 72 % de ceux qui se sentent en phase avec leur entreprise souhaitent y rester.
Le désalignement est donc devenu le premier facteur de turnover. Ce n’est plus un simple signal faible : c’est un indicateur-clé de la santé d’une entreprise. L’impact est direct sur l’engagement, la motivation et la fidélité des équipes.
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Rétention des talents : un défi stratégique majeur
Dans un contexte économique incertain, on pourrait croire que les salariés cherchent la stabilité. C’est l’inverse qui se produit. Plus d’un salarié sur trois envisage de démissionner pour préserver sa santé mentale. Ce chiffre est en hausse de 4 points par rapport à 2023.
Ce désengagement coûte cher aux entreprises. Selon Teale, il représente en moyenne 3 800 euros par salarié chaque année. Ce montant englobe le turnover, l’absentéisme et la perte de productivité. Une charge évitable si la prévention est mieux intégrée aux stratégies RH.
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Evaluer l'efficacité de votre paieEn parallèle, les chiffres de motivation chutent. En 2024, 41 % des salariés ne se sentent pas motivés à travailler de manière productive. Ils étaient 36 % l’année précédente. La crise de sens, l’absence de reconnaissance et le manque de perspectives pèsent sur tous les niveaux hiérarchiques.
La situation est critique pour 20 % des salariés, considérés comme à risque de dépression. Leur besoin de protection mentale devient prioritaire. De plus en plus de collaborateurs posent des limites claires. Quitter leur poste devient une option assumée, voire nécessaire.
Face à cela, les leviers sont connus : réduire les sources de stress, encourager la satisfaction au travail, et surtout, renforcer l’alignement entre l’entreprise et ses collaborateurs.
Sans actions concrètes, les entreprises continueront de voir leurs talents s’éroder.
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