Postes non pourvus : un paradoxe persistant dans un contexte économique difficile
Une étude menée par PageGroup en collaboration avec Cebr et Yougov met en lumière un paradoxe inquiétant sur le marché du travail en France.
Alors que le chômage a augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre 2024, plus de 500 000 postes restent vacants malgré 3,138 millions de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A. Cette situation révèle un déséquilibre persistant entre l’offre et la demande de travail.
Les raisons de cette pénurie sont multiples. L’étude montre que 44 % des entreprises peinent à recruter faute de candidats qualifiés, tandis que 41 % éprouvent des difficultés à proposer des rémunérations attractives.
À cela s’ajoutent la rigidité des conditions de travail, la localisation des postes et l’inadéquation entre les compétences recherchées et celles disponibles sur le marché.
Les répercussions économiques sont considérables. Chaque poste non pourvu entraîne en moyenne une perte de six semaines de travail par an, ce qui représente un coût estimé à 123,6 millions d’euros pour l’économie.
Pour les entreprises, cette situation nuit à la productivité et complique la mise en œuvre de leurs stratégies de développement.
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Une nécessaire adaptation des entreprises et des politiques de recrutement
Face à ces défis, les entreprises doivent revoir leurs stratégies de recrutement et de rétention des talents. Selon l’étude menée par PageGroup, 59 % des décideurs RH français anticipent encore des difficultés en 2025. Un ajustement des pratiques devient essentiel.
Parmi les solutions envisagées, l’accent est mis sur la formation continue des employés en poste et l’orientation des jeunes vers les métiers en tension. L’intégration des profils seniors et la valorisation des soft skills sont également des leviers à exploiter.Â
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Je télécharge le livre blancToutefois, la lenteur des processus de recrutement constitue un frein supplémentaire, de nombreux candidats renonçant face aux délais trop longs.
D’autres pays sont confrontés à des défis similaires. En Allemagne, la pénurie de candidats qualifiés reste préoccupante, tandis qu’au Royaume-Uni, la faible attractivité des salaires complique le recrutement. Aux États-Unis, la pression sur les salariés due aux longues heures de travail exacerbe le problème.
Pour préserver leur compétitivité, les entreprises doivent repenser leur approche en matière de recrutement et de fidélisation. La flexibilité des conditions de travail, la revalorisation des salaires et l’amélioration de l’expérience candidat apparaissent comme des pistes incontournables pour réduire le nombre de postes vacants et garantir une meilleure dynamique économique.
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