Slashers : 6 millions de français occupés exercent une 2nde activité

Dernière mise à jour le :

Publié le :

Selon une étude menée pour le Salon SME, un quart des actifs français occupés seraient des “slashers”. Un nombre en constante hausse.

Auteur / Autrice

slashers francais
Sommaire de l'article

Selon une étude menée pour le Salon SME, un quart des actifs français occupés seraient des “slashers”. C’est-à-dire que, bien qu’ayant une activité principale, 6 millions de français exercent un second métier. Un nombre qui ne cesse d’augmenter.

De 4 à 6 millions de “slashers” français entre 2016 et 2022

Une 1ère étude menée pour le Salon SME en 2016 par l’institut Createst avait mis en lumière le phénomène des « moonlight businesses » (activités générées au clair de lune, en dehors des heures de travail salarié), intégrés de longue date dans le quotidien des américains. 

Aujourd’hui, les français ont pleinement bien intégré les secondes activités. En effet, entre les études de 2016 et de 2022, le nombre de slashers est passé de 4 à 6 millions de personnes concernées.

L’envol du régime de l’auto-entrepreneur (65% en moyenne des créations d’entreprises), sa facilité de gestion au quotidien et les conséquences de la crise sanitaire (nouvelle organisation du travail avec notamment le télétravail pour 20% des français) sont les principales explications de cet essor.

A lire également :

8 fiches pour développer le potentiel de vos entretiens

L’entretien annuel peut devenir un moment clé pour l’engagement et la formation des équipes. Pour révéler tout son potentiel, notre partenaire Lucca a élaboré un guide avec des conseils pratiques pour impliquer les collaborateurs lors de préparation, identifier des besoins de formation et favoriser la montée en compétences.

Je télécharge les 8 fiches

Pourquoi être un “slasher” est-il intéressant ? 

Les raisons de l’engouement pour le “slashing” sont multiples : 

La suite après la publicité
  • Augmenter ses revenus (pour de 67% des slashers).
  • Tirer des revenus d’un hobby ou d’une passion (29% des slashers).
  • Préparer une reconversion professionnelle (11%).
  • Tester une idée de création d’entreprise (7%).
  • Devenir progressivement son propre patron avec l’activité complémentaire (6%). 

Quels sont les revenus des slashers ? 

Mais est-ce vraiment plus intéressant financièrement d’avoir une seconde activité ? La réponse est en demi-teinte si on prend en compte les résultats de l’étude : 

  • 46% des slashers indiquent un revenu mensuel moyen net inférieur à 300 euros.
  • 37%, un revenu compris entre 300 et 1 000 euros.
  • 14%, un revenu compris entre 1 000 et 3 000 euros.
  • Et 3%, un revenu supérieur à 3 000 euros.

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


Pour vous abonner, rechargez la page svp

Qui sont les slashers français ? 

On distingue différentes catégories de slashers : les occasionnels (36% qui exercent leur activité professionnelle complémentaire moins de 5 heures par semaine), les réguliers (39%, entre 5 et 10 heures par semaine) et les intensifs (25%, plus de 10 heures par semaine).

Une grande majorité (62%) a totalement choisi de devenir slasher (34% a plutôt choisi et 4% subissent). Et les clients de ces slashers sont à 67% des particuliers (38% des entreprises et 16% des associations). 

Les slashers français trouvent principalement leurs clients via le bouche à oreille et le réseau (63%) ainsi que sur internet (38%).

“Si la 1ère motivation en 2022, comme en 2016, reste de très loin la recherche de revenus complémentaires, être slasher apporte de l’indépendance dans le choix de l’activité, des clients, du lieu de travail et du mode d’organisation. 

Bref, être slasher apporte aussi de la liberté professionnelle, qui pourrait de plus en plus susciter l’envie de se mettre à son compte en activité principale. Cette porosité croissante entre salariat et entrepreneuriat nourrit la transition entrepreneuriale, c’est-à-dire l’évolution progressive d’une société de salariés en CDI vers une société d’indépendants et d’entrepreneurs à temps plein ou partiel”, indique Alain Bosetti, président du Salon SME.