Télétravail : toujours pas de retour en arrière possible ? 

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Il y a quelques mois, des entreprises internationales se sont positionnées pour un retour sur site. Est-ce encore possible aujourd’hui en France ? Que pensent les collaborateurs de la fin du télétravail ?

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Télétravail : un acquis pour les cadres, un enjeu stratégique pour les entreprises

L’Apec vient de publier une étude éclairante sur la perception du télétravail par les cadres, les managers et les employeurs. 

Cinq ans après le premier confinement, les résultats sont sans appel : le télétravail s’est ancré dans les pratiques professionnelles et sa suppression pourrait nuire à l’attractivité des entreprises.

D’après cette étude de mars 2025, le télétravail est aujourd’hui une norme pour de nombreux cadres. Deux tiers d’entre eux exercent à distance au moins une fois par semaine, et cette tendance progresse encore. 

Les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sont particulièrement conscientes de cet enjeu : 70 % d’entre elles estiment que ne pas proposer de télétravail est un frein au recrutement. Ce chiffre a fortement augmenté par rapport à 2021, où il ne concernait que 43 % des entreprises.

Les cadres eux-mêmes plébiscitent le télétravail. Selon l’étude, 95 % des cadres managers y sont favorables et 71 % des entreprises en tirent un bilan positif. Mais cette modalité de travail est plus répandue dans certains secteurs et territoires. 

Ainsi, il concerne 75 % des salariés des grandes entreprises, 79 % des cadres des services à forte valeur ajoutée et 79 % des travailleurs en Île-de-France. Ces disparités montrent que l’accès au télétravail dépend encore du contexte professionnel et géographique.

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82 % des cadres s’opposent à la suppression du télétravail

Alors que certaines entreprises envisagent un retour en présentiel obligatoire, l’Apec révèle une opposition massive des cadres à cette idée. 82 % des télétravailleurs refuseraient catégoriquement la suppression du télétravail et 67 % seraient mécontents d’une simple réduction. Plus inquiétant pour les employeurs, 50 % des cadres déclarent qu’ils pourraient quitter leur entreprise si celle-ci supprimait cette possibilité.

Ce rejet d’un retour en arrière s’explique en partie par l’évolution des pratiques managériales. Aujourd’hui, 91 % des cadres affirment que leurs managers leur accordent autant de confiance en télétravail qu’en présentiel

De plus, 75 % des cadres ajustent leurs jours de télétravail en fonction de leurs missions. Ce mode d’organisation n’est donc pas un frein à la productivité, mais bien un outil d’adaptation au travail hybride.

Un levier d’attractivité et de fidélisation pour les entreprises

Les résultats de cette étude soulignent un point clé pour les services RH : le télétravail est devenu un critère incontournable pour attirer et retenir les talents. Dans un marché de l’emploi sous tension, notamment pour les profils qualifiés, proposer du télétravail est un atout stratégique. 

À l’inverse, les entreprises qui reviendraient à un modèle 100 % en présentiel risquent de se priver d’une large part des candidatures et de voir leurs meilleurs éléments partir vers des employeurs plus flexibles.


Pour les directions RH, l’enjeu n’est donc plus de débattre du maintien du télétravail, mais d’en optimiser l’organisation. Trouver le bon équilibre entre présentiel et distanciel, renforcer la cohésion d’équipe à distance et adapter les pratiques managériales sont autant de défis à relever pour garantir la performance et l’engagement des salariés dans un monde du travail hybride.

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