Âge légal de départ à la retraite repoussé à 64 ans, progressivement
Elisabeth l’a confirmé lors de sa conférence de presse : à compter du 1er septembre 2023, l’âge légal de départ sera “relevé progressivement de trois mois par an pour atteindre 64 ans en 2030. Nous serons donc à 63 ans et 3 mois à la fin du quinquennat” en 2027.
La durée de cotisation est également allongée (aujourd’hui de 41 ans). Pour une retraite à taux plein, il faudra donc avoir cotisé 43 ans dès 2027 (au lieu de 2035).
Les premiers salariés concernés vont alors être ceux qui sont nés entre le 1er et le 31 décembre 1961. Ils devront ainsi travailler jusqu’à 62 ans et 3 mois pour bénéficier d’une retraite à taux plein. L’âge légal va ensuite être progressivement repoussé d’un trimestre par année de naissance.
Seul point à ne pas avoir été modifié, l’âge du départ à taux plein sans décote reste fixé à 67 ans.
Afin de savoir ce qui change ou non avec cette réforme des retraites, le groupement d’intérêt public Info Retraite a mis en ligne un simulateur : suisjeconcerne.info-retraite.fr.
Défis RH 2025 : se préparer dès aujourd’hui
Évolutions légales, attentes des collaborateurs, marché de l’emploi en tension : 2025 s’annonce décisive pour les RH. Dans un guide interactif réalisé par notre partenaire Lucca, Maud Jardin, DRH de Lucca, et trois experts partagent leur analyse des 5 enjeux clés et leurs recommandations concrètes. Cette ressource est le point de départ idéal pour bâtir une stratégie RH impactante et guider les équipes RH avec confiance.
J’accède au contenuIndex senior, maintien au travail des seniors et retraite progressive
Un index senior va voir le jour cette année, obligatoire pour les entreprises de plus de 1 000 salariés, dans un premier temps, avant d’être étendu à celles comptant plus de 300 collaborateurs en 2024.
Le gouvernement veut également “donner plus de souplesse à la transition entre l’activité et la retraite”. Pour cela, la première ministre a annoncé que le gouvernement allait permettre “à ceux qui le souhaitent de passer à temps partiel deux ans avant l’âge légal de départ en liquidant une partie de leur retraite. Nous allons aussi rendre le cumul emploi-retraite plus simple et créateur de droits nouveaux”.
Extinction des principaux régimes spéciaux
Cette nouvelle réforme des retraites acte l’extinction des principaux régimes spéciaux qui subsistaient jusqu’alors, à savoir les nouveaux embauchés (seulement à partir du 1er septembre 2023) à la RATP, dans la branche des industries électriques et gazières, à la Banque de France, les clercs et employés de notaires, les membres du Conseil économique social et environnemental (CESE). Ces derniers nouveaux embauchés seront donc tous affiliés au régime général des retraites.
Une mesure qui ne concerne cependant pas les régimes autonomes (professions libérales et avocats) ni ceux répondant à des sujétions spécifiques (marins, Opéra de Paris, Comédie Française).
Revalorisation des petites pensions à 85% du SMIC
Les petites pensions vont être relevées avec la hausse du minimum retraite à 1 200 € brut par mois, soit 85% du SMIC (le minimum actuel est de 747,57€ brut mensuels si la personne a cotisé 120 mois), pour les retraites complètes uniquement. À partir de septembre 2023, le minimum de pension augmentera de 100 euros par mois pour une carrière complète.
Les congés parentaux comptabilisés pour les carrières longues
Les périodes de congés parentaux vont désormais être pris en compte, mais uniquement pour partir avec le dispositif carrière longue et dans le calcul du minimum de pension de ceux qui ont travaillé plus de 30 ans.
Pour rappel, Le dispositif « carrière longue », mis en place au début des années 2000, permet aux salariés ayant commencé à travailler avant 20 ans de partir en retraite anticipée (58 ans si travail avant 16 ans, 60 ans si travail entre 16 et 18 ans, 62 ans si premier emploi entre 18 et 20 ans), à condition de s’être acquitté d’un certain seuil d’années de cotisation. Ce dispositif prend désormais en compte aussi les congés parentaux.