Vacances d’été et déconnexion en 2025 : où en est-on ? 

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Si la déconnexion est un droit fondamental du salarié, il n’est pas toujours facile de le mettre en place. Certains collaborateurs comme managers ont du mal à se “débrancher”. Qu’en est-il vraiment en 2025 ?

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Une déconnexion fragilisée malgré les bonnes intentions

Alors que la période estivale bat son plein, Factorial, la plateforme RH tout-en-un, tire la sonnette d’alarme via une étude menée en 2023 et en 2025 avec OpinionWay. En 2025, la frontière entre vie personnelle et professionnelle continue de s’effacer pendant les congés. Et cela malgré les politiques mises en place par certaines entreprises.

Selon l’étude menée, 40 % des salariés sont contactés pour le travail pendant leurs vacances. En 2023, ils n’étaient que 32 %. Cette augmentation confirme une perte progressive de la vraie coupure estivale. Chez les moins de 35 ans, la tendance est encore plus marquée : un salarié sur deux reste connecté.

La charge de travail ressentie pendant l’été confirme cette dynamique. Deux tiers des salariés déclarent qu’elle reste stable, voire qu’elle augmente. Ce chiffre a bondi de 11 points en deux ans. 

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Résultat : les vacances ne jouent plus leur rôle de régénération. À la rentrée, 64 % des salariés ont du mal à se remettre dans le rythme du travail.

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La pratique de la “tracance” — télétravailler depuis son lieu de vacances — progresse aussi. Elle concernait 27 % des salariés en 2023, contre 35 % aujourd’hui. Cette hybridation des temps n’est pas sans conséquence sur l’équilibre mental et physique des collaborateurs.

“Une vraie coupure avec le travail n’est pas un luxe, mais une nécessité pour préserver la santé mentale, la motivation et l’engagement des équipes. Les entreprises qui encouragent la déconnexion estivale constatent non seulement une meilleure qualité de vie au travail, mais aussi un retour plus dynamique et créatif de leurs collaborateurs à la rentrée. Investir dans le droit à la déconnexion, c’est investir dans la performance durable de l’entreprise.”

Joris Parisot, Sales Manager chez Factorial

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Des outils et des managers encore trop peu outillés

Si 69 % des salariés estiment que leur entreprise a instauré une politique claire de déconnexion, un tiers évoque encore un flou organisationnel. Ce manque de clarté génère du stress et nuit à la sérénité de l’équipe pendant l’été. Les jeunes salariés et les non-cadres sont les plus exposés à l’hyperconnexion.

Les outils RH sont également en cause. 27 % des salariés estiment que les outils de planification ne sont pas adaptés à la gestion des congés. Et 44 % subissent encore des sollicitations sans protection numérique. Cela montre les limites de la digitalisation actuelle.

Les TPE accusent un retard préoccupant. Seuls 56 % de leurs salariés de TPE bénéficient d’une politique de déconnexion contre 73 % dans les PME. Ce déficit structurel appelle une meilleure formation des managers et une généralisation des outils RH efficaces.


Une culture d’entreprise bienveillante et claire peut tout changer. Encourager la pause estivale, limiter les sollicitations et former les équipes à la gestion des absences, c’est favoriser l’engagement durable.

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