Carême 2025 : quels droits pour les salariés ?

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Le Carême, période de jeûne et de recueillement pour les chrétiens, débutera en 2025 le mercredi 5 mars et s’achèvera le dimanche 20 avril avec la célébration de Pâques.

Auteur / Autrice

Juriste droit social, consultante et rédactrice juridique et RH

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Sommaire de l'article

Bien que la législation ne prévoie pas de dispositions spécifiques pour le Carême, les salariés qui le pratiquent disposent de plusieurs droits en entreprise, légalement encadrés.  

Quels sont ces droits pour les salariés ?

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Le droit au respect de la liberté religieuse

Cadre légal français et européen

En France, la liberté de religion est un droit fondamental protégé par la loi, à l’article L.1121-1 du Code du travail en vertu duquel l’employeur doit respecter les convictions religieuses de ses salariés et ne peut apporter de restrictions à cette liberté que si elles sont justifiées par la nature de la tâche à accomplir et proportionnées au but recherché. 

Cette liberté est également protégée par le droit européen en vertu des articles 9 de la Convention européenne des droits de l’Homme et 10 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, selon lesquels toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion et ne doit pas être inquiétée pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre établi par la loi. 

Principe de non discrimination 

Un employeur ne peut donc pas interdire à un salarié de pratiquer le Carême ni le sanctionner pour cela. Toutefois, cette liberté doit être conciliée avec le bon fonctionnement de l’entreprise.  L’employeur peut encadrer certaines pratiques si elles affectent la sécurité ou l’organisation du travail, mais toute décision doit respecter le principe de non-discrimination.

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Le droit d’organiser sa pratique religieuse et son travail

Aménagement des horaires

Le Code du travail français ne prévoit pas d’aménagement spécifique pour les salariés observant le Carême. Cependant, un salarié peut solliciter un aménagement d’horaires auprès de son employeur, notamment pour adapter ses pauses ou modifier ses heures de travail. L’employeur est libre d’accepter ou non cette demande, à condition de ne pas fonder son refus sur un motif discriminatoire.

Organisation du travail

Un salarié qui jeûne durant le Carême peut décider de ne pas prendre sa pause déjeuner. Cependant, cela ne lui donne pas le droit de réduire sa durée quotidienne de travail. La législation impose une pause minimale de 20 minutes pour toute journée de travail d’au moins six heures.

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Prise de congés

Certaines journées du Carême, comme le Mercredi des Cendres ou le Vendredi saint, ont une signification particulière pour les chrétiens pratiquants. En France, ces jours ne sont pas fériés, sauf en Alsace-Moselle où le Vendredi saint l’est dans certaines communes. Les salariés souhaitant s’absenter doivent poser un congé ou un jour de RTT, sous réserve de l’accord de leur employeur.

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