L’AFEST, un pari sur la transmission
Selon la loi de 2018 (article D6313-3-2), l’AFEST implique quatre composantes à respecter.
- L’analyse de l’activité de travail pour, le cas échéant, l’adapter à des fins pédagogiques.
- La désignation préalable d’un formateur pouvant exercer une fonction tutorale.
- La mise en place de phases réflexives, distinctes des mises en situation de travail, destinées à utiliser, à des fins pédagogiques, les enseignements tirés de la situation de travail.
- Des évaluations spécifiques des acquis de la formation qui jalonnent ou concluent l’action.
Cette forme nouvelle « d’alternance immersive » répond efficacement à des besoins identifiés de transmission, d’adaptation ou de développement des compétences dans des organisations confrontées à des contraintes fortes d’évolution rapide des métiers.
L’AFEST a aussi pour vocation d’accompagner des salariés peu qualifiés, et notamment dans les TPE et PME, pour accélérer et professionnaliser leur montée en compétences.
Pourquoi reparle-t-on aujourd’hui de l’AFEST ?
L’instauration de la modalité AFEST dans le code du travail est à la fois une forme de retour aux sources, et la marque d’un regain d’intérêt.
À la signature des accords de la loi de 1971, pour éviter d’éventuelles consommations abusives de crédits défiscalisés pour la formation, les partenaires sociaux ont veillé à ce que la formation ait lieu en dehors de l’entreprise.
C’est la naissance et l’essor des stages unimodaux, avec leurs points forts mais aussi leurs points faibles. Or, le poste de travail est et sera toujours apprenant à condition qu’il soit aménagé : l’AFEST favorise ainsi le transfert en situation de travail des savoirs, savoir- faire et savoir-être durant le parcours d’apprentissage.
La nouvelle définition de l’action de formation multimodale décrite dans la loi du 5 septembre 2018 permet, de nouveau, d’intégrer la situation de travail, comme une modalité possible pour se former.
Quelle place dans les dispositifs de formation ?
L’AFEST n’est pas un dispositif de formation marginal. Au contraire, elle offre une souplesse que d’autres solutions ne donnent pas : comme l’adaptabilité aux compétences clés d’une situation de travail, aux contraintes d’activité des apprenants et a fortiori, à l’entreprise en général.
La mise en place d’un dispositif d’AFEST, en complément d’un dispositif classique, permet d’aller au bout de l’objectif du développement des compétences et permet le transfert sur le poste de travail.
Par ailleurs, un dispositif AFEST utilisé dans un processus d’intégration de nouveaux collaborateurs permet de le rendre plus efficace. Il peut même devenir un argument de recrutement pour attirer les meilleurs en permettant de former sur les compétences nécessaires plus rapidement.
Le graal du monde de la formation
L’AFEST transforme notre vision des pratiques pédagogiques de formation et poursuit l’objectif d’une organisation apprenante.
Elle favorise le lien entre direction/RH, formation, opérationnels et apprenants. Un des enjeux de la réussite de l’AFEST est de mobiliser l’ensemble des parties prenantes : elle nécessite une conduite du changement de l’écosystème apprenant.
« Communément, l’on dit de la FEST que c’est une formation « juste ce qu’il faut » en termes de compétences, « juste à temps » et « juste au bon endroit. » »
A propos de CSP DOCENDI
CSP DOCENDI ouvre la voie des soft skills, compétences clés du 21ème siècle, tant pour l’employabilité des salariés que pour l’efficacité et la performance des entreprises.
Pour en savoir plus : www.cspdocendi.fr
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