Emploi, mobilité, égalité : les entreprises réinventent la gestion des parcours professionnels

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Alors que le marché du travail est en perpétuelle mutation, les entreprises n’ont d’autre choix que de repenser en profondeur la gestion des carrières, des mobilités, des compétences et de l’égalité professionnelle. Le groupe La Poste illustre parfaitement cette dynamique à travers un accord ambitieux sur la Gestion des Emplois, des Parcours Professionnels et la Mixité des Métiers (GEPPMM), signé le 31 mars dernier. Un cap stratégique pour accompagner les transformations du monde du travail tout en plaçant l’humain au cœur du changement.

Les entreprises à l’heure des mutations du travail

À l’ère de la transition numérique, de l’urgence climatique, du vieillissement de la population active et de l’évolution des aspirations des salariés, la gestion des emplois et des parcours professionnels devient un enjeu central. Les entreprises ne peuvent plus se contenter de gérer les effectifs : elles doivent anticiper, former, accompagner.

La formation continue, la mobilité interne, la transparence dans les processus de recrutement et la reconnaissance des compétences sont aujourd’hui les piliers d’une politique RH moderne.

Ces pratiques ne sont pas de simples leviers de performance : elles constituent un véritable engagement en faveur de l’inclusion, de la motivation et de l’employabilité à long terme.

La mixité des métiers, longtemps cantonnée à des discours de façade, s’impose comme un objectif concret, inscrit dans les stratégies de Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE). La performance économique doit désormais aller de pair avec le progrès social.

La Poste engage une transformation sociale d’envergure

Dans ce contexte, le groupe La Poste fait figure de pionnier. Il vient de signer avec les organisations syndicales CFDT, FO et CFE-CGC un accord structurant sur la Gestion des Emplois, des Parcours Professionnels et de la Mixité des Métiers (GEPPMM).

Ce texte, qui concerne les 170 000 postiers et postières, illustre la volonté de La Poste de concilier sa transformation avec les aspirations de ses collaborateurs.

Conclu pour une durée de 18 mois, l’accord entend accélérer les mobilités internes, renforcer l’employabilité, sécuriser les parcours professionnels et favoriser les passerelles entre les métiers.

Un socle permettant aux postiers de se développer professionnellement

La Poste mise sur une approche prévisionnelle et territoriale via son observatoire des métiers et des compétences.

Celui-ci permet d’identifier les métiers en tension, en développement ou en déclin, et d’adapter les ressources humaines en conséquence.

La gestion territoriale des emplois et parcours professionnels garantit quant à elle une meilleure adéquation entre les besoins locaux et les compétences disponibles, tout en facilitant la coordination entre les branches du groupe.

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Sept axes pour une politique RH moderne et inclusive

L’accord s’articule autour de sept grandes orientations, chacune répondant à un pan fondamental de la vie professionnelle.

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Le premier axe vise à garantir un recrutement équitable et bienveillant, en assurant une transparence sur les conditions de travail et des perspectives d’évolution dès l’embauche, tout en valorisant l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants, alternants et stagiaires compris.

Le second axe porte sur le développement des compétences, avec une offre de formation généralisée, accessible à tous, et un objectif fort : former la grande majorité des postiers chaque année.

Les parcours sont enrichis par des dispositifs de validation des acquis et une ouverture vers les compétences numériques et managériales.

La mobilité interne, troisième pilier de l’accord, est activement encouragée. Des outils dédiés, un accompagnement individualisé et une meilleure visibilité des opportunités permettent à chacun d’évoluer plus librement dans le groupe.

Le quatrième axe prévoit des soutiens financiers concrets pour faciliter les mobilités, qu’elles soient fonctionnelles ou géographiques, via des primes, des aides au déménagement ou des compensations en cas de double résidence.

Un cinquième axe s’adresse aux collaborateurs en fin de carrière, avec une attention particulière portée à la transmission des savoirs, à la préparation à la retraite et à l’aménagement progressif du temps de travail.

L’accord soutient également les projets professionnels en dehors de l’entreprise, qu’il s’agisse de reconversion ou de création d’activité, en apportant un accompagnement spécifique aux salariés concernés.

Enfin, une sensibilisation renforcée à la RSE et à l’économie sociale et solidaire vient compléter le dispositif. Ce septième axe permet aux postiers de s’impliquer ponctuellement dans des actions à impact positif.

Un déploiement collectif pour une réussite partagée

La réussite de cet accord repose sur la mobilisation des managers et des équipes RH, chargés de décliner ces mesures sur le terrain. Une campagne de communication interne va bientôt être lancée pour présenter les enjeux de l’accord, ses dispositifs et ses modalités concrètes.


En mettant la gestion des parcours professionnels au cœur de sa stratégie sociale, La Poste affirme son identité d’entreprise à mission engagée, inclusive et tournée vers l’avenir. Elle démontre qu’il est possible d’allier performance et bien-être au travail, transformation économique et progrès humain.

L’accord pourrait ainsi servir de modèle à d’autres grandes entreprises françaises confrontées aux mêmes défis. Il rappelle que l’investissement dans le capital humain reste l’un des leviers les plus puissants pour bâtir des organisations durables, résilientes et justes.