Accompagnement au RNCP, RS : comment choisir ?

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Quels enjeux ? Porter la marque du plus haut sérieux et rendre sa formation professionnelle éligible au Compte Personnel de Formation (CPF). Ni plus ni moins. Mais c’est énorme déjà  !

En effet, toute formation permettant l’obtention d’une certification enregistrée au RNCP ou au RS se verra ajoutée à la liste de celles qui sauront attirer les étudiants, adultes en reconversion et professionnels en quête de perfectionnement.

Comment choisir son accompagnement au RNCP / RS ?

Si nous reviendrons sur le détail lexical dans cette affaire (il est crucial), il importe de commencer par dire combien l’accompagnement est précieux dans le cadre de cette démarche.

Le vademecum de France Compétences présentant le RNCP est utile, nul ne le contestera, mais encore faut-il être en mesure d’en faire un juste usage. Outre le temps considérable que suppose l’analyse patiente de ses 70 pages, denses et techniques, il faut s’assurer d’en saisir le détail. Et ce n’est pas toujours chose aisée.

Pour exemple (page 16), le projet de certification professionnelle doit être « fondé sur une démarche d’ingénierie de développement des compétences (et non sur une logique d’ingénierie de formation ou de contenus pédagogiques) ». Est-ce précis ? Oui. Est-ce clair ? Pas nécessairement.

Ou encore (page 24) : « L’écriture en compétences répond à la nécessité d’adopter un langage commun partagé par tous les acteurs concourant au développement des compétences […]. Pour autant, l’écriture en compétences n’est pas normée : elle peut être décrite de différentes manières, à partir du moment où elle montre une combinaison contextualisée et finalisée de savoirs en action, cohérente avec le niveau attendu de maîtrise de la compétence ». Il est donc une marge de manœuvre. Mais laquelle ?

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En somme, assurez-vous que l’accompagnement au RS/RNCP que vous choisissez sera réalisé par des professionnels, au fait des distinctions techniques, des souplesses que permet le texte ou des manquements coupables. Assurez-vous aussi d’obtenir une expertise qui confirme la viabilité de votre projet, qui soit active dans une véritable co-construction et qui vous conseille dans l’organisation et la priorisation. Benoît Boitard, cofondateur de Digi-Certif, nous donne le détail.

De la nécessité d’être au clair avec les attendus

RNCP, RS… Sans doute est-il bon de rappeler ce qui se dissimule sous ces signes, car lorsque l’État se mêle de certifications, c’est avec un soin que l’on aurait de ne pas interroger.

En ce sens, le vocabulaire est choisi et qui le considérera objectivement se gardera des biais de compréhension ou de ces interprétations trompeuses, si fréquentes lorsqu’il y a enjeu.

Pour le dire différemment, il est nécessaire de réduire, autant que possible, cet écart entre l’esprit de l’émetteur (ici l’État) et son récepteur (l’organisme en quête d’officialisation).

Benoit Boitard indique qu’en 2021, 70 % des organismes désireux d’obtenir leur habilitation auprès de France Compétences ont échoué. Pire encore, 78 % des demandeurs souhaitant une inscription de leur certification au RS ont connu le même sort.

Les démarches ne relèvent donc pas de la formalité et on ne saurait trop insister sur la nécessité de se trouver un accompagnement de qualité. « Digi-Certif, comme tout accompagnateur digne de ce nom, commence par effectuer un pré-diagnostic afin de juger le plus objectivement possible de la compatibilité entre le projet qui lui est soumis et les exigences de France Compétences ».

France Compétences est, en effet, l’institution nationale publique, c’est-à-dire l’autorité, chargée du financement et de la régulation de la formation professionnelle et de l’apprentissage.

Pour les deux répertoires nationaux qui nous intéressent, c’est elle qui décide. Souverainement. Nulle autre stratégie, alors, que de saisir ses attendus pour y coller et se garder ainsi de toute mauvaise surprise. Être accompagné, c’est obtenir de l’information claire et fiable sur la légitimité de son projet de dépôt.

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Deux répertoires distincts

“RNCP” signifie Répertoire National des Certifications Professionnelles. C’est ainsi un registre de référence qui permet de consulter les diplômes, les titres et les certificats de qualification dont l’État a validé la pertinence.

Naturellement, cette liste est réalisée à partir de critères publics et qui se retrouvent sous une même ambition : valoriser les compétences professionnelles et les connaissances acquises en considérant leurs légitimités dans le cadre de besoins économiques et sociaux actuels. Elles prennent la forme de blocs de compétences qui peuvent, d’une part, être évaluées et, d’autre part, rendre possible l’exercice autonome d’un métier.

“RS” est le nom donné au Répertoire Spécifique, parfois appelé Répertoire Spécifique des Certifications et Habilitations (RSCH). Ici, c’est de compétences complémentaires qu’il s’agit, c’est-à-dire de compétences transversales, de certifications professionnalisantes, d’habilitations.

Une première étape consiste donc à identifier le répertoire adéquat pour y inscrire son projet de formation certifiante. Benoît Boitard présente un cas concret : « Celui qui forme à temps complet relève du RNCP, tandis que celui pour qui il y a là une activité occasionnelle dépendra du RS. Dans le premier cas, il est question d’une certification professionnelle autorisant l’exercice d’un emploi type. Dans le second, ce n’est qu’un élément complémentaire, une habilitation par exemple ».

La main à la pâte

Benoît Boitard alerte : « Tout bon accompagnement est un suivi intégral, c’est-à-dire qu’il met en place des sessions de travail de co-création des éléments de preuve avec un professionnel expérimenté ».

On se méfiera donc des sociétés qui vantent les vertus de l’autonomie. Vérifiez la réputation de votre interlocuteur, assurez-vous de l’existence de plusieurs dizaines de commentaires publics (via les avis Google, par exemple). Aucune entreprise ne fait l’unanimité, mais la satisfaction générale est un bon indicateur.

« À quels besoins répondra votre certification sur le marché du travail ? Il faudra produire de la donnée chiffrée, les impacts concrets du dispositif, etc. Il faudra, plus généralement, être au clair avec les différents critères de France Compétences. Tout cela suppose des cadrages dont on ne pourra raisonnablement faire l’économie ».

Un bon accompagnateur procède pas à pas, il ne néglige pas la compréhension théorique de ces critères, et la fait suivre d’une partie applicative, à laquelle succèderont des sessions de clôture des critères, pris les uns après les autres. Attention, donc, aux pseudos-experts qui visent le gain de temps. C’est très mauvais signe…

On n’oubliera pas de se renseigner sur la présence ou non de garanties. Digi-Certif offre ici un bon exemple en s’engageant à reprendre le dossier dans son intégralité, pour viser un nouveau dépôt, en cas de refus émis par France Compétences.

A propos de l’auteur

Benoît Boitard est un ancien élève de Sciences Po Paris. En octobre 2020, il fonde Digi-Certif, organisme d’aide à l’accompagnement administratif et qualité des organismes de formation.

Deux ans après sa création, Digi-Certif a accompagné plus de 500 organismes au passage de la certification Qualiopi. La société a également de nombreux dépôts de titre au Répertoire Spécifique (RS) et Répertoire National des Certifications Professionnelles (RNCP) à son actif.

Son LinkedIn

A propos de Digi-Certif

Digi-Certif est un organisme d’aide à la certification Qualiopi. Créé en 2020 par Benoît Boitard et Sacha Lauber-Melic, Digi-Certif a accompagné plus de 500 organismes de formation vers le passage de leur certification Qualiopi.

Digi-Certif se présente comme un organisme de soutien des organismes de formation tout au long de leur vie : depuis la délivrance du numéro de déclaration d’activité de formation (NDA) jusqu’à l’accès au CPF en passant par le passage de la certification Qualiopi.