Souplesse réelle vs complexité perçue : comment dépasser le paradoxe de l’épargne salariale ?

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Une récente enquête* menée par l’Institut Moai et Harmonie Mutuelle sur les politiques de rémunération des PME met en lumière les grandes tendances du moment. Si les entreprises cherchent clairement à allier flexibilité et efficacité fiscale, elles demeurent paradoxalement prudentes dans l’usage des dispositifs d’épargne salariale et retraite.
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Des primes plutôt que des hausses de salaires

Dans un climat où l’optimisme reste mesuré (53 % des dirigeants anticipaient une
croissance en 2025, contre 36 % qui tablaient sur une stabilité), la prudence est de mise en matière d’augmentations de salaires. Seules 35 % des PME les envisagent (et seulement 27 % dans les services).

En revanche, une entreprise sur deux privilégie toujours les primes pour stimuler la
performance collective.


Flexibilité et cadre fiscal : des critères dominants

En matière de rémunération, 87 % des PME optent pour des dispositifs flexibles dans le
temps
, et 81 % valorisent un cadre fiscal et social avantageux. Une logique qui devrait
naturellement les conduire vers l’épargne salariale.

Un paradoxe persistant autour de l’épargne salariale et retraite

Malgré leur adéquation avec les attentes exprimées, les dispositifs d’épargne salariale
restent sous-utilisés.
Prenons l’exemple type d’une entreprise de 50 salariés :

  • Pour une prime d’intéressement de 1 000€ épargnée sur un plan d’épargne salariale (PEE ou PERCOL) : 903 € nets pour le salarié (après déduction de la CSG-CRDS).
  • Pour une prime d’intéressement de 1 000€ versée directement : plus que 660€ nets pour le salarié (après déduction de la GSG-CRDS et de l’impôt sur le revenu).
  • Pour une prime sur salaire de 1 000€ : seulement 547,50 € nets pour le salarié, pour un coût de 1 450€ pour l’employeur (en tenant compte des charges patronales, cotisations salariales et de l’impôt sur le revenu).

Pourtant, seules 23 % des PME orientent les primes vers un plan d’épargne. Ce paradoxe est d’autant plus marqué que plus de 70 % des entreprises présentent l’épargne collective comme un atout de leur politique salariale auprès des candidats.


Des freins souvent surestimés

Ce décalage s’explique par une méconnaissance persistante de ces dispositifs, même dans les PME déjà équipées :

  • 58% ont mis en place un PEE ou un PERCOL.
  • Mais seules 39% déclarent maîtriser ces outils, et 21% connaissent leurs obligations légales.

Les frais perçus comme élevés, la complexité supposée de gestion et des idées reçues freinent encore leur développement, malgré leur efficacité avérée.


Des solutions pour avancer en toute clarté

Pour accompagner les dirigeants dans l’optimisation de leur politique de rémunération, 300 conseillers Harmonie Mutuelle sont présents à leur côté sur tout le territoire. Et Harmonie Mutuelle propose un espace dédié à l’épargne salariale et retraite :

Retrouvez-y :

  • Des témoignages de dirigeants ayant transformé leur approche.
  • Un simulateur en ligne pour comparer les solutions sous l’angle fiscal et social.
  • Des conseils pratiques, des explications d’experts et un panorama clair des options
    existantes.

* Enquête 2025 « Politiques de rémunération des PME » Institut Moai–Harmonie Mutuelle,
réalisée du 10 au 18 mars 2025 auprès de 400 entreprises françaises de 20 à 249 salariés.