Culture RH

Télétravail : un retour en arrière est-il envisageable ?

Les cadres, tous fans du télétravail…

L’ère post-crise sanitaire a favorisé la généralisation du télétravail parmi les cadres. 

Selon une récente étude de l’Apec, cette modalité de travail s’est fermement ancrée dans les habitudes, révélant que 67% des cadres pratiquent le télétravail au moins un jour par semaine. L’étude souligne également un désir prononcé chez 49% des cadres d’augmenter leur fréquence de télétravail.

Une éventualité de retour à un modèle entièrement présentiel est clairement rejetée, mettant en lumière l’importance accordée à cette flexibilité dans l’organisation du travail.

Le télétravail ne se résume plus à une simple alternative temporaire mais est devenu un élément essentiel et attendu de la culture d’entreprise. D’ailleurs, refuser cette option pourrait être un frein majeur à l’attraction et à la rétention des talents, notamment chez les cadres pour qui la possibilité de télétravailler est devenue un critère non négociable. 

Parmi eux, 51% considéreraient inenvisageable de rejoindre une entreprise ne proposant pas le télétravail. De plus, une suppression de cette option serait mal accueillie par 82% des cadres actuellement en télétravail, 45% d’entre eux envisageant même un changement d’emploi face à une telle décision.

La propagation du télétravail s’étend à toutes les tailles d’entreprises, avec une participation notable de 54% dans les très petites entreprises (TPE), contre 74% dans les grandes structures.

La demande pour augmenter les jours de télétravail reste élevée, reflétant une préférence marquée pour cette modalité. La répartition des souhaits varie, avec une majorité désirant télétravailler entre une et trois fois par semaine. 

Toutefois, 10% des cadres aimeraient adopter le télétravail de manière intégrale, alors que 13% préfèrent ne pas télétravailler du tout. Malgré son adoption large, le télétravail ne constitue pas une solution universelle, laissant place à une diversité de préférences et de nécessités professionnelles.

Abonnez-vous à la newsletter de Culture RH et recevez, chaque semaine, les dernières actualités RH.


The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.

À lire également :

… Malgré les difficultés de ce type d’organisation

Le télétravail, malgré son accueil favorable parmi les cadres pour ses avantages sur l’équilibre vie professionnelle/vie personnelle et l’expérience collaborateur, révèle aussi des défis notables

En effet, bien que cette modalité de travail soit plébiscitée, elle n’est pas exempte d’obstacles liés notamment à la réduction des interactions sociales, impactant la cohésion d’équipe. Près de la moitié des cadres témoignent de difficultés d’intégration personnelle ou pour les nouveaux arrivants au sein de l’entreprise, tandis que 46% ressentent une diminution des opportunités d’apprentissage auprès de leurs collègues. L’isolement professionnel et un manque d’interaction avec collègues et clients sont également exprimés par 41% d’entre eux.

IA et RH : quel avenir pour le recrutement ?

L'accélération des technologies et le développement rapide des IA posent de nombreuses questions aux RH et chefs d'entreprise : comment impacteront-ils leurs activités ? Leurs métiers sont-ils amenés à se réinventer ? Quels changements les responsables RH doivent-ils opérer ? Faites le point dans notre prochain webinaire en partenariat avec Indeed.

Je m’inscris

Par ailleurs, la distinction entre les sphères professionnelle et personnelle tend à s’estomper, avec 40% des télétravailleurs éprouvant des difficultés à séparer ces deux aspects de leur vie

Quant à l’évolution professionnelle, une inquiétude particulière se manifeste chez les cadres, surtout les plus jeunes, où 39% craignent de passer à côté d’informations cruciales et 34% perçoivent une moindre reconnaissance de leur charge de travail par leur management. 

Ces constats soulignent la nécessité d’adapter le rôle du manager aux spécificités du télétravail, afin de répondre efficacement aux nouveaux défis et besoins des équipes.

À lire également :

Quitter la version mobile