Culture RH

La rémunération des salariés en 2023 : que faut-il retenir ? 

Salaires, augmentations et avantages sociaux en hausse 

Mercer, spécialiste du conseil en Gestion des Talents, vient de dévoiler les résultats de son enquête « Total Remuneration Survey » (TRS)* portant sur les niveaux de rémunération en 2023 ainsi que les budgets d’augmentation 2023-2024 en France.

L’étude souligne, pour l’année 2023, une hausse significative des budgets d’augmentation salariale en France, dépassant les prévisions initiales. 

Avec une médiane de 4,95%, cette augmentation a nettement excédé celle de 2022, qui était de 3%. Cette hausse a été appliquée de manière homogène à travers toutes les catégories professionnelles. 

Toutefois, une particularité a été notée : 32% des entreprises ont opté pour une approche sélective, accordant des augmentations individuelles principalement aux cadres et aux cadres supérieurs.

Pour 2024, les projections suggèrent une poursuite de cette tendance avec une augmentation prévue autour de 4% pour l’ensemble des fonctions et catégories professionnelles.

En complément, Mercer mène une enquête annuelle ciblée sur les Négociations Annuelles Obligatoires et la Prime de Partage de la Valeur. Cette étude, lancée en octobre 2023 et se prolongeant jusqu’en mars 2024, offre aux responsables des ressources humaines et aux dirigeants un suivi mensuel de ces négociations. 

L’objectif est de trouver des stratégies pour contrer la diminution significative du pouvoir d’achat des salariés. 

Jusqu’à présent, les données indiquent que les budgets d’augmentation pour 2024 devraient se situer autour d’une médiane de 4%, confirmant ainsi la tendance observée.

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Rémunération : des avantages sociaux à développer en 2024

Au cœur des stratégies actuelles de recrutement et de fidélisation des employés, les avantages sociaux jouent un rôle clé.

En raison de la rareté des compétences disponibles et de contraintes budgétaires pour l’année 2024, les entreprises sont contraintes de reconsidérer leurs offres de rémunération et les avantages sociaux qu’elles proposent pour demeurer compétitives dans un marché du travail en constante évolution.

Bien que le salaire demeure un élément crucial dans les décisions d’embauche, d’autres facteurs comme la qualité de vie au travail, la flexibilité des horaires et l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle sont également devenus des critères importants.

Il est observé que les entreprises mettent de plus en plus l’accent sur divers avantages complémentaires. Parmi ceux-ci, les primes liées à l’ancienneté représentent 59%, suivies des primes de cooptation à 52%, des opportunités de formation à 51%, des congés supplémentaires à 50% et des comptes épargne-temps à 49%.

L’égalité salariale hommes-femmes, toujours mise à mal

L’Enquête TRS 2023 de Mercer, dédiée à la « Total Remuneration Survey », révèle des informations clés sur les disparités salariales en France. 

Dans l’ensemble des secteurs analysés en 2023, un écart moyen de rémunération de 5,5% entre hommes et femmes a été observé.

Cependant, cet écart se réduit à 2,3% après ajustement en prenant en compte des facteurs tels que l’expérience générale, l’ancienneté dans l’entreprise, le statut de nouvel embauché, la famille d’emploi, ainsi que le grade ou la classification professionnelle, mettant en évidence un écart salarial plus modéré dans les situations comparables au sein des entreprises.

La répartition des genres dans le monde du travail français en 2023 reste déséquilibrée, avec une présence de 37% de femmes contre 63% d’hommes, tous secteurs confondus. 

IA et RH : quel avenir pour le recrutement ?

L'accélération des technologies et le développement rapide des IA posent de nombreuses questions aux RH et chefs d'entreprise : comment impacteront-ils leurs activités ? Leurs métiers sont-ils amenés à se réinventer ? Quels changements les responsables RH doivent-ils opérer ? Faites le point dans notre prochain webinaire en partenariat avec Indeed.

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Notamment, l’industrie du commerce de détail et de gros se distingue par une égalité salariale relativement plus équilibrée, affichant l’écart ajusté le plus faible à 1,3%. 

En revanche, les secteurs pharmaceutique et de l’énergie présentent des écarts plus marqués, avec des médianes de 2,3% et 2,8% respectivement.

Face à ces constats, les entreprises françaises se montrent de plus en plus préoccupées par ces écarts de rémunération. Elles se préparent activement à intégrer la nouvelle directive européenne sur la transparence des rémunérations, qui doit être transposée d’ici le 7 juin 2026, marquant ainsi un intérêt croissant pour l’équité salariale.

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