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Inégalités salariales : 76% des temps partiels occupés par des femmes

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Pourquoi les femmes sont-elles plus souvent en temps partiel ?

Cali et Gali, formation engagée pour l’égalité, s’est penchée sur les chiffres liés aux inégalités salariales, afin de mieux les comprendre.  

Parmi les chiffres les plus importants à retenir, venant de l’Oxfam

Les écarts de rémunération entre les genres sont dus à plusieurs facteurs. 

D’abord, le taux d’emploi des personnes issues de minorités de genre est inférieur à celui des hommes (67,6% contre 75,4% en 2018 selon l’Insee).

De plus, ces minorités occupent plus fréquemment des postes à temps partiel et prennent davantage de congés parentaux (27,2% des mères contre 2,6% des pères). Ces différences s’expliquent en grande partie par le fardeau disproportionné des responsabilités domestiques et parentales qui pèsent sur les minorités de genre. 

L’observatoire des inégalités révèle que les femmes consacrent en moyenne 10h30 de plus par semaine à ces tâches non rémunérées. L’assignation traditionnelle des femmes aux rôles domestiques se reflète dans les disparités salariales. 

Cette situation limite leur temps disponible pour le travail rémunéré et pour la formation professionnelle. À l’échelle mondiale, environ 42% des femmes ne peuvent pas travailler en raison de la charge excessive des responsabilités domestiques et de soins au sein de la famille.

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Les différences d’emplois, au coeur des inégalités salariales

Les différences d’emplois jouent un rôle clé dans les inégalités salariales entre les genres. Les minorités de genre ont non seulement un accès restreint à l’emploi, mais elles sont également souvent cantonnées à des secteurs spécifiques

Ces secteurs sont majoritairement ceux du soin et du service à la personne, où plus de 95% des postes comme assistantes maternelles, employées de maison ou aides ménagères sont occupés par des femmes. En Europe, 30% des femmes travaillent dans ces domaines, contre seulement 8% des hommes.

Ces métiers, souvent précaires et mal rémunérés, entraînent des écarts salariaux significatifs avec les hommes. La cause de cette orientation vers ces professions est multifactorielle. 

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Les études de genre montrent que la socialisation féminine favorise des valeurs de soin et d’altruisme, reflétées dans ces emplois. De plus, les représentations culturelles féminines, dès l’enfance, encouragent cette orientation, limitant ainsi la projection des femmes vers d’autres secteurs.

La faible valorisation de ces métiers est également due à leur association avec le genre féminin. Selon une étude de l’EUI (Institut syndical européen), l’accès massif des femmes à certains métiers s’accompagne souvent d’une baisse de rémunération et de statut. 

Par ailleurs, l’idée de vocation associée à ces professions est parfois exploitée par les employeurs pour justifier des salaires bas. Les luttes sociales dans ces secteurs sont compliquées, car elles affectent directement la santé et le bien-être des bénéficiaires, contrairement à l’impact limité sur les employeurs lors de grèves, par exemple.

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