Culture RH

Actualités sociales septembre 2021.

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Le pass sanitaire est effectif en France depuis le 27 juillet pour les lieux de culture et de loisirs et depuis le lundi 9 août dernier pour les bars et les restaurants.

Qu’en est-il des autres lieux de travail ? Le pass sanitaire est-il obligatoire pour venir travailler en entreprise ?

La loi du 5 août 2021 n°2021-1040 relative à la gestion de la crise sanitaire a énoncé les dispositions suivantes :

Le pass sanitaire.

Du 30 août 2021 jusqu’au 15 novembre 2021 inclus, certains professionnels devront fournir à leur employeur un pass sanitaire pour continuer à travailler.

Salariés concernés.

Lieux concernés.

Dérogations au pass sanitaire.

Par décret du 7 août 2021 n°2021-1059, une dérogation au pass sanitaire est accordée aux personnels qui :

Calendrier du pass sanitaire.

Depuis le 30 août : application du pass sanitaire aux personnes intervenant dans les lieux concernés à titre professionnel. Une liste complète de ces lieux est publiée dans le questions-réponses « Obligation de vaccination ou de détenir un passe sanitaire pour certaines professions du 9 août 2021 par le ministère du Travail.

À compter du 30 septembre : application du pass sanitaire aux salariés mineurs. Ex : les apprentis.

Le 15 novembre à minuit : Date de fin du dispositif prévue par la loi. 

Collecte des données/RGPD.

Dans le cadre de la collecte des données personnelles et du RGPD, le résultat du contrôle opéré (hors le Q/R Code) du pass sanitaire pourra être collecté et conservé.

Consultation du CSE.

Dans les entreprises et établissements d’au moins 50 salariés concernées par le pass sanitaire, le CSE doit être consulté par l’employeur, sans délai et par tout moyen, pour la mise en place du pass sanitaire et des mesures de contrôle mises en œuvre pour s’assurer du respect des nouvelles obligations.

Obligation vaccinale.

Les salariés soumis à l’obligation vaccinale disposent d’un délai courant du 15 septembre 2021 jusqu’au 15 octobre 2021 pour présenter un schéma vaccinal complet.

Lieux concernés : 

Salariés concernés.

Dérogations à l’obligation vaccinale.

Le Q/R du ministère du travail mis à jour le 8 septembre 2021 apporte une dérogation à l’obligation vaccinale qui s’impose à tous les professionnels des établissements et services sociaux et médico-sociaux : sont exemptées de cette obligation les personnes chargées, au sein de ces établissements, de l’exécution d’une tâche ponctuelle : 

Calendrier de l’obligation vaccinale :

Du 9 août 2021 au 15 septembre 2021, les salariés soumis à l’obligation vaccinale doivent présenter l’un des documents suivants :

Du 16 septembre 2021 jusqu’au 16 octobre 2021 :

À compter du 17 octobre 2021:

Règlement intérieur.

Selon le Questions/Réponses du ministère du Travail, la modification du Règlement Intérieur pour intégrer l’obligation vaccinale n’est pas nécessaire. 

Collecte des données/RGPD.

Dans le cadre de la collecte des données et du RGPD, le résultat du contrôle du justificatif pourra être collecté et conservé. Il sera également possible de lister les salariés présentant un schéma vaccinal complet et de leur délivrer un titre spécifique afin de permettre une vérification simplifiée par la suite. 

À lire également :

Non-présentation du pass sanitaire ou absence de vaccination obligatoire.

Suspension du contrat de travail.

Depuis le 30 août 2021, la non-présentation du pass sanitaire (refus de présentation ou pass sanitaire non valide) quand il est requis, ou l’absence de vaccination quand elle est obligatoire, entraîne la suspension du contrat de travail. L’employeur doit notifier au salarié, par tout moyen le jour même, la suspension de son contrat ou de ses fonctions ,et donc de sa rémunération, jusqu’à la présentation des justificatifs.

Si l’employeur l’accepte, le salarié peut utiliser ses jours de congés payés ou ses jours de repos (RTT…) pour éviter la suspension de son contrat et l’absence de rémunération jusqu’à la régularisation de sa situation.

Si la suspension pour non-présentation du pass sanitaire dure plus de 3 jours, normalement travaillés, l’employeur doit le convoquer à un entretien au 4ème jour. Cet entretien a pour objectif de chercher un moyen de régulariser la situation : 

Rupture du contrat de travail.

En cas de blocage persistant, la possibilité de recourir aux procédures de droit commun (licenciement) est évoquée par le Questions/Réponses du ministère du Travail.

Mise à jour du protocole sanitaire en entreprise le 1er septembre 202.

Le retour au bureau s’accompagne d’un nouveau protocole sanitaire, diffusé par le ministère du Travail, applicable en entreprise depuis le 1er septembre.

À lire également :

Assouplissement du télétravail.

Ce nouveau protocole met fin à l’obligation totale ou partielle de télétravail.

Il ne sera plus obligatoire pour les salariés de prendre « un nombre de jours minimal » de télétravail et les employeurs peuvent demander à leurs salariés de revenir travailler en présentiel chaque jour de la semaine.

Cependant, le télétravail reste possible et préconisé. Le salarié doit en définir les modalités avec son employeur qui doit privilégier, sur cette question,  le dialogue social entre représentants de l’entreprise et des salariés.

Maintien des gestes barrière.

Néanmoins, les gestes barrière demeurent. 

Le protocole précise que « la continuité de l’activité dans un contexte de circulation du virus est assurée par le respect de l’ensemble des règles d’hygiène et de distanciation physique :

Port du masque.

Le port du masque au travail reste la norme pour les salariés, au sein des entreprises dans les lieux collectifs clos, ainsi que pour ceux travaillant en extérieur, en cas de regroupement ou d’incapacité de respect de la distance de deux mètres entre les personnes.

Deux exceptions au port du masque obligatoire :

Encouragement à la vaccination de tous les salariés et possibilité de participer à des actions de dépistage.

Le nouveau protocole rappelle la possibilité qu’ont les entreprises, si elles le souhaitent,  de mettre à disposition de leurs salariés des autotests.

À deux conditions :

En cas de test positif, le salarié devra s’isoler et effectuer un autre test PCR pour confirmer le résultat. S’il ne lui est pas possible de télétravailler, il devra effectuer une déclaration sur le site de la Sécurité sociale (ameli.fr) afin de bénéficier du versement d’indemnités journalières sans délai de carence.

Les professionnels qui ne veulent pas se faire vacciner et qui sont soumis à l’obligation de présentation du pass sanitaire devront fournir le résultat d’un test virologique négatif datant de moins de 72 heures à leur employeur.

Ces mesures resteront en vigueur jusqu’au 15 novembre 2021.

Autorisations d’absences liées à un rendez-vous de vaccination.

Les absences autorisées liées à un rendez-vous de vaccination sont rémunérées et considérées comme du temps de travail effectif à condition qu’elles soient d’une durée raisonnable. 

Ces absences concernent les salariés et les stagiaires et sont énumérées dans le Questions/Réponses du ministère des Solidarités et de la Santé mis à jour le 27 août 2021) :

En revanche, ce dispositif n’est pas valable pour le rendez-vous pris afin de réaliser un test RT-PCR ou antigénique.

Règles d’indemnisation des parents ayant des enfants testés positifs au Covid-19.

À compter du 3 septembre 2021, le parent d’un enfant déclaré positif pourra bénéficier des indemnités journalières de sécurité sociale dérogatoires, sans délai de carence, avec un complément employeur, qu’il soit vacciné ou non. 

Cette indemnisation est ouverte à un seul des deux parents du foyer, lorsqu’il ne peut pas télétravailler.

Les parents concernés se verront délivrer un arrêt de travail via la plateforme de contact de l’assurance maladie et pourront bientôt bénéficier d’indemnités journalières en déclarant directement leur arrêt de travail sur le téléservice declare.ameli.fr. 

Personnes vulnérables.

Du 15 septembre 2021 et jusqu’au 31 décembre 2021, le dispositif d’activité partielle est maintenu uniquement pour :

Activité partielle.

Le dispositif d’activité partielle a évolué depuis le 1er septembre 2021 et se durcit.

Cas général. 

En l’absence d’accord d’activité partielle de longue durée (APLD), les salariés perçoivent une indemnité de 60% (au lieu de 72%) du salaire net.

Les employeurs disposent d’un taux d’allocation de 36% à compter du 1er septembre 2021.

Salariés des entreprises relevant des secteurs les plus touchés par la crise et ceux des entreprises fermées administrativement ou soumises à restriction.

Ils continueront de percevoir une indemnité égale à 84% du salaire net jusqu’au 31 octobre 2021.

Possibilité de remboursement volontaire des allocations d’activité partielle.

Dans son Questions/Réponses en matière d’activité partielle mis à jour le 3 septembre 2021, le ministère du Travail précise la possibilité pour, les entreprises qui le souhaitent, dans une « démarche de civisme », d’effectuer un remboursement volontaire des allocations d’activité partielle perçues, notamment lorsque les résultats économiques et financiers s’avèrent meilleurs que prévus.

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