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Managers, quelles sont les «soft skills» indispensables à la bonne tenue de vos fonctions ?

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Le sujet des «soft skills» est prégnant dans le monde de l’entreprise et ce depuis plusieurs années. D’ailleurs, ce dernier a pris une toute nouvelle dimension avec le contexte inédit de la pandémie et du télétravail prolongé.

De plus, les entreprises font face à des difficultés de recrutement sur certains profils. Le fait de maîtriser des compétences techniques ne suffit plus. Les entreprises recherchent des collaborateurs démontrant en plus un certain nombre de «soft skills» tel que la rigueur, la capacité d’adaptation, la gestion du temps… Les managers sont aussi concernés par ce phénomène.

Pour rappel, nous pouvons distinguer plusieurs typologies de travailleurs au sein de l’entreprise : les managers, les experts et les contributeurs individuels. Au-delà de l’application de leurs savoir-faire techniques, il est attendu des managers d’encadrer une équipe et de gérer de l’humain. À la différence de l’expert, le manager doit absolument démontrer un bon niveau de «soft skills».

Mais que se cache-t-il derrière ce terme générique ? Et quels sont les « softs skills » à privilégier en tant que manager ?

L’importance du manager

Le rôle des managers est central. Ils ont tout à la fois la casquette de chef d’équipe, de responsable ressources humaines, de représentant de proximité et de relais avec le terrain. Ce sont les interlocuteurs privilégiés des collaborateurs (encore plus en temps de crise).

D’après les résultats du Baromètre Annuel 2022 des soft skills de l’organisme de formation CSP Docendi (étude menée via un questionnaire en ligne diffusé du 14 juin au 31 août 2021 auquel 265 personnes ont répondu), 62% des participants pensent que les soft skills sont décisives pour le management des équipes.

En effet, pour assurer ces multiples rôles, les compétences techniques des managers ne suffisent pas. Ils doivent mobiliser des «soft skills» qui vont leur permettre de gérer leurs équipes, mais également de se protéger. Car il ne faut pas oublier que le manager est aussi un collaborateur.

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Qu’entend-on par «soft skills»?

Les «soft skills», que l’on peut assimiler à des savoir-être, s’entendent comme des « compétences comportementales, transversales et humaines ». Cette définition est proposée par Fabrice Mauléon, Jérôme Hoarau et Julien Bouret, auteurs de l’ouvrage « Le Réflexe Soft Skills », paru aux éditions Dunod en Janvier 2014.

Ces aptitudes se différencient des compétences techniques ou des compétences métiers. Il s’agit plutôt de capacités d’ordre conceptuel, cognitif, émotionnel, relationnel, organisationnel. On peut distinguer plusieurs types de «soft skills». Nous vous proposons la catégorisation ci-dessous.

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Des «Soft skills» individuels, mais qui ont un impact sur la manière de gérer son équipe

Certaines compétences sont individuelles et concernent directement le manager et sa manière de travailler. Mais la mobilisation (ou l’absence de mobilisation) de ces aptitudes peut avoir un impact direct sur l’équipe.

On peut citer entre autres :

Des «softs Skills» interpersonnels.

D’autres «soft skills» relèvent plus de la sphère interpersonnelle et s’expriment dans le rapport à l’autre.

On peut ainsi mettre en avant :

Ces «soft skills» sont bien sûr des propositions, car la liste est infinie. Mais celles citées ici sont celles qui reviennent le plus souvent lorsque l’on répertorie les «soft skills» transversales qui comptent et font la différence. Bien sûr, le contexte, l’activité et la culture de votre entreprise peuvent influer sur ce référentiel de «soft skills».

Comment développer et mobiliser ces «soft skills» ?

Les « soft skills » peuvent se travailler et se développer. Pour cela, plusieurs leviers existent.

D’après les résultats de l’étude réalisée par Harris Interactive en partenariat avec Epoka pour Centre Inffo, publiée en Janvier 2020, « les actifs pensent que les meilleures manières de se former aux soft skills sont les mises en situation et le partage de bonne pratique, ainsi que le coaching individuel ».

Dans un précédent article, nous nous sommes attachés à vous présenter les volets du partage, voyons aujourd’hui les méthodes plus individuelles.

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Coaching et mentoring

Le coaching par une personne qui est « rôle modèle » dans les «soft skills» que l’on cherche à développer peut être très bénéfique. Il permet d’aller en profondeur, de travailler sur des cas concrets qui peuvent se présenter, de tester des approches sur la durée et d’ajuster si nécessaire.

Intégration de ces «soft skills» à la culture d’entreprise

Ce point relève plus d’une décision d’entreprise que de votre volonté en tant que manager.

Afin de garantir une appropriation de ces «soft skills» et de légitimer l’importance qui leur est accordée dans l’organisation, le mieux est de sélectionner celles qui sont jugées les plus pertinentes et adaptées et de faire en sorte de les intégrer à la culture d’entreprise. Les afficher comme valeurs, les mettre en avant à travers la marque Employeur, les incorporer aux processus.

Par exemple, beaucoup de grands groupes ajoutent l’appréciation des «soft skills» à leurs procédures de recrutement ou d’évaluation de la performance ou proposent des formations sur ces thématiques.

En conclusion, les «soft skills» sont indispensables pour remplir au mieux vos fonctions de manager. Certaines sont utiles quelle que soit la situation, d’autres seront à mobiliser en fonction du contexte de votre entreprise. Vous pouvez les travailler et les développer au travers de différents dispositifs.

Vos «soft skills» sont dans tous les cas un atout différenciant, vous permettant de vous démarquer de la concurrence et d’optimiser votre employabilité. La crise a démontré qu’elles sont indispensables, en complément des compétences techniques et métier.

Mais la réflexion sur les compétences ne s’arrête pas là. Une nouvelle famille de compétences émerge, les «mad skills», venue tout droit de la Silicon Valley. Il s’agit de compétences atypiques, généralement acquises dans un contexte extraprofessionnel : la capacité à penser en dehors des cases, l’originalité ou encore l’altruisme. Affaire à suivre pour vous, managers.

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